Représentation conventionnelle. - Parmi les représentations du thème astrologique, voici l'une des plus simples: douze secteurs égaux, numérotés, schématisent les maisons. La jante de cette roue est l'écliptique, avec les pointes des maisons. A côté de chaque pointe, on note sa position (de 0° à 30°) dans le signe où elle se trouve.
Pour compléter, on place le Soleil, la Lune et les planètes sur l'écliptique, au moyen d'un annuaire astronomique, qui fait connaître leur longitude. Ces astres prennent ainsi place entre deux pointes, dans une maison bien déterminée.
Toute planète habite longtemps un signe (la Lune seule change vite: elle traverse un signe en deux jours et demi). Au contraire, les douze maisons sont successivement habitées chaquen jour par les astres, en vertu du mouvement diurne. Ainsi, le Soleil habite le Bélier du 21 mars au 21 avril. Mais chacun de ces jours-là, de son lever à son coucher, il habite les six maisons diurnes (de XII à VII) et de son coucher au lever suivant, il traverse les six maisons nocturnes (de VI à I).

Les quatre angles de l'horoscope. - On appelle pointe de la maison, la pointe où commence la maison. (La pointe où finit une maison est là pointe de la maison suivante.)
La pointe de la première maison, à l'Est, s'appelle l'ascendant: c'est le point de l'écliptique qui se lève. Le signe du Zodiaque qui contient le point ascendant s'appelle aussi l'ascendant. (Le point opposé, à l'Ouest, est l'occident - point qui descend.)
Le signe ascendant a une importance énorme dans l'horoscope.
La pointe de la maison X (c'est-à-dire le point de l'écliptique qui passe au méridien supérieur) s'appelle milieu du ciel (MC, medium cœlum). La pointe opposée, sur le méridien inférieur, s'appelle fond du ciel (FC). Ces quatre pointes Asc, Occ, MC, FC, se nomment les quatre angles de l'horoscope: leur puissance est grande en astrologie.

Les diverses branches de l'astrologie. - Empruntons à un traité fort répandu dans les pays de langue anglaise la description suivante.
L'astrologie judiciaire (qui traite du jugement des astres) se divise en quatre branches distinctes :
1° L'astrologie naturelle ou physique étudie l'action des astres sur les marées, les climats, l'atmosphère, le temps, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques;
( L'astrologie s'annexe ici la Physique du Globe, en souvenir sans doute, d'un lointain passé...)
2° L'astrologie mondaine étudie les relations des astres avec le bonheur ou le malheur des communautés humaines, des nations, des gouvernements (législation, paix et guerre, révolutions, famines, épidémies). Elle renseigne aussi sur l'industrie, sur les tarifs;
3° L'astrologie natale ou généthliaque concerne l'individu, de sa naissance à sa mort; l'horoscope de naissance est ici souverain;
4° L'astrologie horaire consulte le ciel chaque fois que quelqu'un est inquiet sur une décision à prendre, sur un événement prochain, sur l'issue d'une entreprise. Le thème astral de l'instant où la question s'est posée, fournit la solution des problèmes ou indique les opportunités qu'offrent les circonstances.
Initialement, seules les branches 1 et 2 étaient cultivées. On doit aux Grecs, en même temps qu'un développement séparé et très remarquable de l'Astronomie, l'avènement de la branche n° 3, qui démocratisait l'astrologie.
De nos jours, les branches 3 et 4 fascinent seules les consultants.

Les astrologues les plus scrupuleux font encore intervenir l'influence individuelle - et traditionnelle depuis Ptolémée - des principales étoiles zodiacales (Aldébaran, Régulus, l'Epi), de quelques étoiles extra-zodiacales renommées, comme Sirius, Véga ou Antarès, ou des étoiles voisines de l'horizon et du méridien.

Propriétés physiques et propriétés biologiques d'après les Anciens. - Les Anciens se sont servis, pour classer les planètes et les signes du Zodiaque de quatre qualités, opposées deux à deux, le chaud et le froid, le sec et l'humide. Les vieux auteurs donnent les raisons de ce choix, à caractère météorologique, qu'il est bien difficile de justifier aujourd'hui. Mais comme dit un augure contemporain: « Il n'entre pas dans notre programme de discuter ce choix. Tout en conservant à ces mots leur signification propre, il ne faut pas oublier que ce sont aussi des termes de comparaison et de classification qui doivent être pris le plus souvent au figuré. »
Ayant pris cette précaution vis-à.vis de la science contemporaine, on peut pousser plus loin l'analyse.
Le chaud et l'humide sont féconds et vivifiants, le froid et le sec sont pernicieux et mortels. Ces quatre qualités sont mises en parallèle avec les quatre éléments (eau, feu, air et terre), avec les quatre humeurs (sang, bile, bile noire et flegme) et avec les tempéraments dérivés (sanguin, cholérique, mélancolique, flegmatique).

Quant aux parties du corps gouvernées par les planètes, les voici:
Saturne: l'oreille droite, la vessie, la rate, la pituite, les os;
Jupiter: le toucher, les poumons, les artères, la semence;
Mars: l'oreille gauche, les reins, les veines, les organes de la génération;
Vénus: l'odorat, le foie, la chair;
Mercure: l'entendement, la langue, le discours, la bile, le siège; le Soleil: les yeux, le cerveau, le cœur, les nerfs, la partie droite du corps;
la Lune: le goût, la gorge, l'estomac, le ventre, la matrice, la partie gauche du corps.

La civilisation babylonienne antique avait établi des correspondances entre les planètes et les métaux, probablement d'après leurs couleurs. Ces correspondances furent étendues aux pierres précieuses, et même à des animaux et à des plantes: elles avaient un caractère magique et les alchimistes prirent l'habitude, qui s'est conservée, de désigner les principaux métaux par le symbole de la planète associée. Ces correspondances, d'abord hésitantes et variables, semblent s'être fixées définitivement chez les Grecs: la distinction était d'ailleurs difficile entre les métaux et certains alliages; un métal fluide dans les conditions ordinaires comme le mercure ne fut accepté comme métal qu'à une époque tardive. Nous eûmes alors des listes comme celle-ci:
[Lune] Argent, verre, antimoine, cuir.
[Mercure] Emeraude, jaspe, mercure, ambre, mastic.
(Vénus] Cuivre, perle, onyx, sucre, poix, miel, , encens.
[Soleil] Or, rubis, diamant, saphir.
[Mars] Fer, aimant, pyrites rousses.
[Jupiter] Etain, pierres blanches, corail, soufre.
[Saturne] Plomb, litharge, jais.

Pour montrer la persistance, au moins en gros, de ces attributions classiques, voici, tiré d'un manuel récent, un tableau des signes pris un par un. Le symbole + correspond au type masculin, le symbole - au type féminin, dont nous venons de parler (Tableau 1).

La planète législatrice est réputée en harmonie avec les propriétés du signe et co-significatrice. Toutefois, on notera l'insertion des planètes Uranus et Neptune comme législatrices des signes 11 et 12. Les Anciens, qui les ignoraient, attribuaient Saturne au Verseau et Jupiter aux Poissons. Je ne sais pas dans quelle mesure cette dépossession paraît licite aux astrologues orthodoxes. Elle a eu l'avantage de supprimer deux cumuls. Mais il reste des doubles emplois: Mars, Vénus, Mercure ont encore, chacune, deux sièges législatifs. La planète Pluton, découverte en 1930, a dû éliminer l'un de ces cumuls.
Le tableau II, encore tiré de Ptolémée, est instructif d'une autre manière. Il groupe les signes par saisons, attribue aux signes d'une même saison des propriétés communes et qui sont visiblement corrélatives aux caractères météorologiques habituels de la saison.