A) Le Dr Marcel Petiot. - Né à Auxerre le 17 janvier 1897 à 3 heures. Arrêté le 31 octobre 1944. Condamné à mort pour 27 meurtres (il s'en attribuait cyniquement 63). Exécuté le 26 mai 1946.
Ce médecin attirait les personnes qui, voulant se soustraire aux persécutions nazies, espéraient que Petiot les ferait passer en Amérique avec leur argent et leurs biens les plus précieux. Dans une pièce secrète de son domicile, Petiot les assassinait et dissolvait leurs corps dans la chaux vive.
Dans son horoscope, on peut lire: « Son caractère adaptable débouche sur le savoir-faire et l'efficacité..., tendance à l'ordre, au contrôle, à la mesure. Nature bien insérée dans les normes du social, éprise de convenances et pourvue d'un sens moral confortable. Cet être vénusien... d'une sensibilité frissonnante d'amour universel... don de soi désintéressé... » (C'est macabre, quand on sait de quoi il s'agissait!)
Quant au rythme annuel, fourni au consultant, il ne lui signale rien pour la fin d'octobre (arrestation), mais pour l'époque de sa condamnation à mort (début de mars) : « le sujet appartient pleinement à sa nature vénusienne; sa vie sensible, son chez soi, son cadre intime occupent le devant de la scène. »
Ne commentons point.
B) Le curé d'Uruffe. - L'abbé Guy D..., né à Gerbecourt (M.-et-M.), le 24 février 1920 à 8 heures. Evite un premier scandale en envoyant celle qu'il avait séduite se faire oublier dans le Midi. Ayant récidivé, l'abbé Guy D... assassine une jeune fille, devenue sa maîtresse, en décembre 1956. Condamné aux travaux forcés à perpétuité en janvier 1958.
Voici les perles que l'on peut trouver, entre autres, dans la consultation.
a) Dans le cadre de son travail: « Ce saturnien tend à vivre sur le régime d'un coup de frein donné à l'instinct (!)... le
caractère se fait timoré, timide, ... sujet aux excès de scrupules (!)... prudent, rangé, sobre, ... un nerveux qui peut trouver une lumière de l'esprit... »
(Nota. - Ce portrait est à l'opposé du modèle: avant son crime, l'abbé D... était considéré comme un homme dynamique et moderne, animateur des distractions, des baignades avec la jeunesse du village - tourné, non pas vers la méditation, ni les aspirations intellectuelles, mais vers la vie extérieure.)
b) Profil psychologique: « Etre bon, humain..., son don de soi, son sacrifice réalisateur (!)... »
c) Rythmes annuels: Pour le mois du crime (décembre), rien à signaler. En revanche, pour la semaine de la condamnation à perpétuité, l'ordinateur voit son client « soumis à un courant vénusien, éveillé aux manifestations de l'amour, de l'affection, de la sympathie ou de la faveur d'autrui ».
C) Albert Millet. - Né le 2 juillet 1929 à 17 heures, à Hyères. Gangster, auteur de deux assassinats. Travaux forcés à perpétuité (début d'avril 1954).
L'ordinateur nous trace du tueur ce « profil psychologique » : « Nature heureuse, euphorique, ... son climat de vie est printanier, ensoleillé, volontiers élégant et mondain... Son caractère gai, agréable, chaleureux, plein d'entrain et de bonne humeur communicative, est fait pour le bonheur... Ce souple est conciliant et coopératif (!)... Disposition à vivre l'amour heureux, chaud, gai, etc. »
N'insistons pas.
D) La femme Ducourneau. - Née Elisabeth Lamouly, le 1er septembre 1904, à 6 heures, à Belin (Gironde). Empoisonne sa mère et son mari; condamnée à mort, exécutée le 8 janvier 1941 (ce fut la dernière femme guillotinée).
L'ordinateur a lu dans le ciel ce portrait d'Elisabeth Ducourneau : « La toile de fond vierge de la personnalité contribue à effacer la trace de l'instinct et à mettre en surimpression le pouvoir de l'esprit. C'est le règne de l'être de raison, qui peut modeler un monde moral fait de réserve, de sobriété, d'économie, de discipline, de maîtrise, de scrupulosité, de respectabilité, de pureté, de perfection. »
De grâce, n'en jetez plus!
Dans le chapitre des avertissements au client et des rythmes contraires, rien sur le 8 janvier (voir ci-dessus).
Tout commentaire nuirait à la beauté de cette réussite.