L'hallucinante confusion de Quarouble L'affaire de Quarouble, c'est le premier cas d'atterrissage de soucoupe volante, avec "martiens" et traces, de la grande vague française de 1954. Croirait-on que cette affaire qui intriga toute la France et fit l'objet de nombreux chapitres de livres, et même d'un livre entier, se réduise à une simple confusion avec deux objets aussi banals qu'un fourgon et un bolide? Nous allons raconter et expliquer l'affaire, en nous basant sur les documents d'époque, et les enquètes les plus fiables, et non sur les récits enjolivés des livres d'ufologie. Quarouble est une commune, bien discrète, à 8 km de Valenciennes, sur la route, à l'époque Nationale 29, menant vers la Belgique. Ce Vendredi 10 septembre 1954, il est environ 22 H 30. Marius Dewilde lit dans un hebdomadaire illustré, le récit du naufrage du remorqueur "Abeille IV", au Havre, car il aurait travaillé plusieurs années dans la marine marchande. Soudain, une vive lumière jaillit du supposé chariot, et Dewilde se trouve à la fois ébloui, et incapable de bouger. Il ferme les yeux mais entend nettement les deux êtres marcher sur la dalle de ciment qui est devant la porte de la courette. Puis il entend un bruit de porte à glissières. La lumière s'éteint et il retrouve l'usage de ses membres. Ceci clot la première phase de l'observation. Qu'a observé jusqu'ici Marius Dewilde? Pour y voir plus clair dans cette première phase, voyons le plan des lieux dressé d'après la carte IGN, les photos aériennes, et les photos des lieux publiées à l'époque:
L'objet stationné sur la voie est là où les traces ont été découvertes ensuite. Mais il se trouve entre une cloture et des fils téléphoniques, et pour un engin volant, c'est absurde: il aurait atterri dans la pature voisine et non sur la voie. La première idée du témoin, celle d'un chariot, n'avait, elle, rien d'impossible. C'est vers cet "engin", une masse sombre, grosse comme un chariot de récolte, que se dirigeaient les petits hommes. C'est de cet engin, muni d'une porte à glissière, que jaillir la lumière qui éblouit le témoin. Or, une soucoupe volante qui se respecte possède une porte qui se ferme sans bruit, et sans qu'on puisse la distinguer une fois fermée. Une porte à glissière trahit donc un engin bien terrestre.Or, en 1954, il existait effectivement un type d'engin terrestre, de la taille d'un chariot de récolte et muni d'une porte à glissière: cela s'appelait un fourgon! Il y en avait deux modèles à l'époque, un Citroën et un Renault, mais dans l'obscurité, Dewilde n'avait pas pu reconnaitre un fourgon. Le sentier d'où venait les petits ètres s'appelait le "sentier des contrebandiers", parce qu'il était autrefois emprunté par ceux qui faisaient de la contrebande à dos d'homme, et justement, Dewilde a cru voir des contrebandiers, des fraudeurs, ployant sous leur charge. Ils cherchaient à se cacher, comme des gens faisant quelque chose d'illicite. Dewilde les avait décrit, avec des vétements amples, des épaules larges, avec une sorte de casque relétant la lumière de sa lampe, et surtout ne faisant pas pas plus d'un mètre. Mais à Jacques Lob, il a déclaré que seule leur tête dépassait par dessus la barrière, et les photos de l'époque montrent que la barrière faisait environ 1.20 m. D'autre part, ces deux êtres marchaient sur le talus, juste derrière la barrière, et leur pieds devaient se trouver 15 cm plus bas que la bas de la barrière. Enfin, nos hommes marchaient courbés, et le commissaire Gouchet, qui enquéta sur l'affaire, fit marcher un de ses hommes sur le talus contre la barrière, courbé, et vétu d'une combinaison fourrée. Il paraissait alors petit et large d'épaule. En tenant compte de tous ces détails, nous arrivons à une taille avoisinant 1.60 m. Rien à voir avec des nains.
La meilleure tentative de reconstitution des deux êtres était celle de Robert Gigi, à gauche, mais Marius Dewilde objecta que le casque était beaucoup trop gros. Surtout, les êtres sont représentés dans une perspective que n'a pas vu le témoin. Nous avons représenté les êtres comme le témoin les a vu, à l'aide d'un dessin qu'il a fait pour la revue Nord France, et tenu compte de la nuit et de la barrière. Nous voyons qu'il n'y a pas besoin de martiens, et que des fraudeurs de petite taille, portant une casquette à visière luisante, conviennent très bien. Jusqu'ici, tout colle: des fraudeurs d'occasion, ont caché leur fourgon sur la voie, et reviennent vers lui chargé de marchandises. Dewilde les surprend. A ce moment, leur complice resté dans le véhicule braque une puissante lampe torche vers Dewilde, qui s'en trouve tout surpris et ébloui, ferme les yeux, et ne peut plus qu'entendre les petits hommes marcher sur la dalle de béton et rentrer dans l'engin. Mais il aurait été paralysé par un rayon vert? Non, s'il l'avait été, il se serait tout simplement effondré. Il a subi un blocage nerveux assorti de picotements, et s'est retrouvé incapable de faire un mouvement volontaire. Car Dewilde avait des séquelles nerveuses d'un traumatisme cranien subi un an plus tôt. La couleur verte, est une des couleurs qu'on voit en cas d'éblouissement, et le rayon vert est un thème de Science fiction. Rouvrant les yeux, Dewilde voit l'engin osciller en émettant de la fumée, ainsi qu'un léger ronronnement. Puis la scène tourne à la fantasmagorie: l'engin s'élève à une dizaine de mêtres. Enfin l'objet rougit jusqu'à ressembler à une boule de feu, et disparait vers l'ouest à une vitesse prodigieuse. Mais une boule de feu filant dans le ciel à une vitesse prodigieuse, ça s'appelle un bolide. Et justement, à cette heure là, un bolide s'est montré dans la région: Une dizaine de témoins décrivent un bolide filant vers l'ouest, en particulier à Onnaing, et à Vicq. Mais on l'a vu de bien plus loin, de Dieppe et de la Villeneuve-en-Chévrie, ce qui s'accorde bien avec l'hypothèse d'un bolide. Au début, un fourgon. A la fin, un bolide. Mais les fourgons n'ont pas l'habitude de s'élever dans les airs pour se transformer en bolide. Alors? Mais ce ne sera pas la seule coincidence ayant construit l'affaire de Quarouble. Dewilde ayant rapporté son observation au commissariat d'Onnaing, un journaliste, faisant "les chiens écrasés" prend connaissance de l'affaire. D'autres journalistes locaux rappliquent. On en serait resté à un engin mystérieux, si quelques jours avant n'avait eu lieu une observation de "soucoupe volante" dans la Somme. Et tous nos journalistes vont donc parler de "la soucoupe volante de Quarouble". Pire, à cette époque, le film "La Guerre des mondes (où les martiens attaquent la Terre) vient de passer sur nos écrans. Résultat: Quatre jours après l'observation, on ne parle plus que des "martiens de Quarouble", pourtant Dewilde n'a jamais parlé de "martiens". Pour Marius Dewilde, c'est une dure épreuve qui va lui laisser des séquelles psychologiques, d'autant qu'il a tendance à s'inventer de faux souvenirs. C'est probablement ainsi qu'il va s'inventer une nouvelle observation ou vont apparaitre tous les détails dont il a été frustré lors de la première. Mais il va alors entamer un chemin de croix qui, de rencontre d'ufologues en rencontre d'ufologue, va lui faire terminer sa vie dans la peau d'un "contacté". |