La légende de la traverse de Quarouble Qu'est devenue la traverse aux empreintes? Nous avons vu que, alors que, le lendemain de l'observation, trois examens de la voie n'avaient rien montré, le lundi suivant, la police de l'air découvrait enfin des traces sur au moins une traverse. cette traverse va alimenter bien des fantasmes. On va lui imaginer divers sorts sur le mode complotiste, sauf le bon (où elle est resté en place jusqu'au démontage - partiel ou complet- de la voie). C'est d'ailleurs surtout Marius Dewilde qui va raconter que la traverse fut rapidement emportée (mais il le raconte en 1980): Le journal Radar est venu sur les lieux quelques jours plus tard, mais les traverses qui comportaient les marques avaient mystérieusement disparu ! Fort heureusement, elles furent filmées au préalable. Or ceci est totalement faux, puisque la photo ci contre montre Marius Dewilde indiquant l'emplacement des traces au photographe de Radar. Mais cette même revue RADAR va profiter de cet engouement pour la mystérieuse traverse pour faire un petit "scoop". Dewilde enlève la traverse qui lui vaut tant d'ennuis. les Martiens y avaient laissé des traces DEWILDE TIENT A CONSERVER LES EMPREINTES VALENCIENNES - « Parfaitement, clame Dewilde, j'emporte la traverse aux encoches. Ah ! je m'en souviendrai... des Terriens. Les Martiens eux, ont eu le bon goût de repartir illico. Les Terriens, par contre ne cessent plus de m'empoisonner l'existence. Non contents de m'envoyer trois cents lettres par jour, ils organisent des caravanes touristiques afin de vérifier eux-mémes que les mystérieux visiteurs, dont « Radar » (25 septembre) a reconstitué l'atterrissage, ont bien laissé des empreintes sur la voie du chemin de fer. Eh bien je ne veux plus m'occuper de cette histoire. Songez que la S.N.C.F., découvrant que j‘occupais cette maison sans aucun titre, va m'expulser. FIN cliquez pour agrandir Ces photos furent assez convaincantes pour que l'ingénieur de la voie s'en émeuve, et montrant cet exemplaire de la revue, au chef de voie local, M. Delvincourt, lui dise: "On démonte tout chez vous". Evidemment, revenu sur place M. Delvincourt alla vérifier, et constata qu'il ne manquait rien. Et comme il l'expliqua plus tard: "on n'enlève pas une traverse comme ça. Il faut être au moins deux avec des crics et une clé spéciale". Plus tard on eut l'idée de comparer les photos de la traverse aux encoches, et de celle que Dewilde portait sur l'épaule. Effectivement, ce n'était pas la même traverse. Selon M. Delvincourt il y en avait un tas près de l'autre voie, exploité par les mines. Il suffisait d'en prendre une et de dessiner des marques blanches dessus. L'ingénieur de la voie s'est fait prendre aussi facilement que les inspecteurs de la police de l'air. Une lettre de Marius Dewilde lui même, à Jean-Marie Bigorne, achèvera de dissiper le mystère:   En ce qui concerne la traverse que j'avais sur l'épaule, c'était pour le folklore.   Voici le fait: un journaliste de "RADAR" m'avait demandé d'en porter une, ceci pour la photo.   Les cercles représentés avaient été peints pour la circonstance, donc sans empreintes. Mais le légende des traverses va continuer d'autres façons. On va raconter qu'elle avait eté photographiée à haute résolution par les autorités, qu'elle avait été enlevée par la SNCF pour éviter les curieux, voire par les autorités pour analyse, et que le résultat de ces analyses ne serait jamais communiqué car il intéressait la défense nationale. Mais celui qui connaissait le mieux les traverses de cette voie n'était il pas M. Delvincourt, le chef de voie, qui l'inspectait toutes les semaines? Et que nous dit il de cette traverse? - La fameuse traverse avec les marques a dû disparaître quand l'entreprise a déposé la voie qui ne servait plus. (enquêteur) Il a été dit que la traverse avait été emmenée par la SNCF. - (rire) Elle n'a jamais bougé de la voie. On note tout de même une contradiction entre le récit du chef de voie, et celui que fait Marc Thirouin, dans son enquête paru en 1959. Le chef de voie dit que la traverse a du rester en place jusqu'au démontage de la voie (qui eut lieu vers 1971), et Marc Thirouin dit que lors de son enquète (en septembre 1957) les traverses avaient été remplacées sur une cinquantaine de mètres.