Les théories à propos du 3 octobre 1954
Après avoir vu une liste de 50 observations de la région du nord pour le 3 octobre 1954, puis leur analyse, nous avons que dans 4 cas, l'explication par la lune était certaine, dans 17 cas, elle était probable, et dans 15 cas, elle était possible. Cette explication lunaire, quoique déjà formulée à l'époque, fut ensuite ignorée des ufologues, jusqu'à ce que Barthel et Brucker l'exhume sur la base des bulletins du GNEOVNI, et que Jean Sider la refuse, l'anathémise et la voue aux gémonies sans l'avoir étudié.
Entretemps, d'autres interprétations avaient eu cours.
Le Courrier Picard tente de reconstituer la trajectoire de l'engin.
Il faudra bien q'un jour les savants, ces messieurs dignes qui connaissent tant de choses et n'ont en fin de compte que cinquante ou cent ans d'avance sur le citoyen moyen, expliquent les mystères célestes qui nous intriguent actuellement.
Il ne suffit pas de dire: les soucoupes volantes n'existent pas et de laisser dans l'ignorance les gens de bonne foi qui, chaque jour, voient des phénomènes incompréhensibles.
...Les « apparitions » comme celles de dimanche soir ont été contrôlées par de nombreuses personnes, toutes dignes de foi et que nous avons pu interroger séparément avant qu'elles aient eu pratiquement le temps d'entrer en contact.
Il y a donc « quelque chose ». C'est l'avis de beaucoup de monde. Ballons-sondes ? engins téléguidés? vaisseaux interstellaires? Nul ne le sait.
Le disque orange
Nous avons, hier, parlé du passage sur Boves et Demuin d'un disque orange qui se déplaçait vraisemblablement à basse altitude. Un troisième témoignage avait été recueilli par notre informateur de Moreuil ... Il s'agissait, en l'occurrence, des observations faites dans la soirée de dimanchen, par un Moreuillois, M. Lucien Bédier, boulanger, rue Thibeauville.
Celui ci revenait en compagnie de sa femme et de ses enfants, M. et Mme Quenehen, bouchers à Péronne, en voiture, sur la route Amiens-Saint-Quentin quand, entre Foucaucourt et Estrées, il aperçut, vers 21 h. 15, un objet lumineux se déplaçant au ras du sol, en direction de Montdidier, à une distance qu'il lui fut, on le comprendra, impossible d'évaluer.
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D'autres personnes ont également confirmé le passage du disque orange dans le ciel Picard, et notamment M. et Mme Bielecka et Mlle Janine Boitel qui, revenant de Paris en voiture, remarquèrent « l'objet » tout au long de la route de Saint-Just à Boves, en passant par Montdidier et Moreuil.
Un chauffeur d'Autocar, M. Caron, qui assurait Dimanche soir la ligne Roye-Amiens eut son attention attirée par un enfant assis non lui de lui et qui s'écria soudain : " Oh ! la drole de lune !"
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La soucoupe venait elle de la côte ?
On comprendra qu'il nous est impossible de rechercher des témoins et de les inerroger dans tous les villages de la Somme survolés par la prétendue soucoupe. Il faudrait tout d'abord reconstituer la « ligne de vol ».
De Boves vers le Santerre, c'est à peu près fait. Avant, on trouve un passage sur un faubourg d'Amiens: Montières (témoin également digne de foi) et sur Dreuil, passage controlé par un gardien de la paix.
La soucoupe venait elle donc de la côte ? C'est fort possible puisque, peu avant qu'elle ne soit aperçue en picardie (20 minutes environ), un ingénieur boulonnais, M. Marcel Thiebaut remarqua, alors qu'il circulait en voiture sur le plateau de Tingry, à mi-chemin entre Boulogne et Montreuil, deux disques rouges en mouvement. De nombreux automobilistes stoppèrent d'ailleurs pour scruter attentivement le firmament.
Entre Tingry et Dreuil, il restait évidemment un « trou », mais hier, en fin de soirée, nous avons recueilli une intéressante déclaration qui nous permet de compléter tout au moins l'itinéraire d'un des mystérieux engins.
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Une automobiliste amiénoise suivie par une soucoupe entre Hérissart et Rainneville.
 Une commerçante amiénoise, Mme Nelly Mansart, épicière, 6. rue de la Morlière, a vécu, en effet, dimanche soir, des minutes pathétiques et dont la simple évocation a de nouveau mis en émoi cette jeune femme, hier après-midi, lorsqu’elle nous a conté l'événement dont elle fut témoin.
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Tout en conduisant et en sortant du village d'Hérissart, Mme Mansart aperçut sur sa droite une boule éclatante dans le ciel. Cette boule à vrai dire avait à peu près la forme d'une collerette de champignon et était de couleur orange vif. Son diamètre était d'environ 6 à 8 mètres.
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Mais laissons parler Mme Mansart: « Ce champignon bizarre de couleur orange tirant sur le feu m'impressionna énormément, ainsi que mes amis. Je reconnais que j'ai eu peur. Cela vous fait un drôle d'effet et j'étais pressée de rentrer.
la « soucoupe » nous a suivi pendant dix kilomètres. Elle volait en rasemotte à environ 150 mètres de nous, ...
Nous fumes suivi jusqu'à Rainneville... A ce moment la « Soucoupe » accentua sa giration puis s'éloigna en direction de l'ouest d'Amiens, pour se perdre dans l'infini, en l'espace de quelques secondes, à une vitesse incomparable... ».
Un cigare en promenade de Berck vers Rue
M. Georges Galland, boucher rue Gaston Caudron à Rue, revenait en voiture automobile de Berck, dimanche soir, avec sa femme et son fils. Tous trois se virent suivis, bien avant Rue, par un engin mystérieux qui avait la forme d'un cigare.
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Depuis le Pont-à-Cailloux jusqu'à Herre-les-Quend, M. Galland, son épouse et son fils, qui commençaient à s'inquiéter sur les suites de l'aventure, ont nettement aperçu le cigare-soucoupe qui ne se déplaçait pas plus, ont ils déclaré, à 50 km. à l'heure, leur voiture ne roulant, pour leur permettre de voir mieux le mystérieux engin, qu'à 20 ou 30 à l'heure.
Les occupants de la voiture ont vu finalement l'engin disparaitre dans la direction de Saint-Quentin-en-Tourmont, vers la mer.
(Le Courrier Picard, 6 octobre 1954, page 3)
Note: On voit que Le Courrier Picard imagine un engin unique ayant suivi le parcours Tingry - Hérissart- Dreuil - Montières - Boves - Demuin - RN 336 - RN 40 .
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La trajectoire imaginée par Le Courrier Picard.
Jimmy Guieu ne veut y voir que des astronefs.
En octobre 1954, la proportion des atterrissages d'astronefs devient ahurissante. Il ne se passa pas un jour qu'un ou plusieurs de ces engins ne se posent sur notre sol ou en d'autres contrées de l'Europe. Leur nombre, toujours croissant, nous oblige à opérer une sélection qui ne pourra donner qu'une très faible idée de l'ampleur de ces « activités au sol ».
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Mme Nelly Mansart, revenait de Hérissart (Somme), accompagnée de voisins: M. et Mme Delarouzée. Les automobilistes venaient de quitter Hérissart lorsqu’ils aperçurent, dans le ciel, une sphère éclatante de luminosité qui, mieux observée, leur apparut ensuite connue une « collerette de champignon » orangé vif d’un diamètre approximatif de 6 à 8 mètres.
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- Lorsque nous traversions un village, explique Mme Mansart, l’engin le contournait et réapparaissait à la sortie.
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Ce n’est qu’à Rainneville, aux approches d’Amiens, que l’engin nous quitta définitivement, en direction de l’Ouest, pour se perdre dans le ciel à une vitesse prodigieuse.
(Jimmy Guieu, Black Out sur les Soucoupes Volantes, Fleuve Noir 1956, page 159)
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Dans le courant de le même soirée, un boucher de Rue, (Somme) qui, avec sa femme et son fils revenait de Berck en auto, furent eux aussi pendant un certain temps suivis par un engin mystérieux, oblong, de couleur orange (donc comme le précédent). L'astronef volait à basse altitude, à une vitesse ne dépassant pas 50 km./h.
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Ces facéties n'ont-elles pas pour but - de la part des Ouraniens - de nous démontrer qu'il s'agit bien d'engins pilotés et non de ballons-sondes, météores et autres « dadas » scientifiques?
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Entre 20 heures et 20 h. 45, ce même 3 octobre 1954, Mlle Anne-Marie P., ... constata qu’à moins d’un kilomètre de la gendarmerie, au-dessus du bois Couillet, une très grosse « boule de feu » à laquelle était suspendue une autre « boule » d’un diamètre inférieur qui se balançait comme une nacelle - restait immobile dans le ciel. Mlle Anne-Marie P., alerta aussitôt son père qui se refusa d’abord à la croire. M. P. se résolut enfin à venir constater la « chose » et, pour s’assurer qu’il n’était pas victime d’une hallucination, il prévint tous ses collègues et leurs familles.
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Lorsque l’appareil à métamorphoses disparut définitivement vers le Sud-Ouest (direction Villers-Plouich) une vive lueur persista assez longtemps dans le ciel.
Les trente-cinq à quarante spectateurs furent d’autant plus troublés que, dix minutes plus tard, un avion vint décrire des cercles au-dessus de ce secteur... considéré comme point stratégique !
(Jimmy Guieu, Black Out sur les Soucoupes Volantes, Fleuve Noir 1956, page 160)
Le Nord de la France semble avoir particulièrement attiré les soucoupes volantes ce 3 octobre 1954. En effet, à la même heure, un autre astronef se posait à Annoeullin.
Un mineur, M. Gaston Lecœuvre, fumait ce soir-là sur le pas de sa porte lorsqu’il vit apparaître dans le ciel une sorte d’étoile « qui tombait lentement »
... « L’étoile » se présenta peu à peu sous l’aspect d’un disque tournoyant qui, sans bruit, alla se poser dans un jardin voisin. Sidéré, M. Lecœuvre se précipita et vit un dôme métallique de 3 mètres de hauteur environ, brillant comme du nickel!
... Effrayé, M. Lecœuvre s’enfuit en criant jusqu’au café Parsy, à 100 mètres de là,
... Entretemps, l’astronef avait décollé. M. Lecœuvre avait d’ailleurs, en fuyant, perçu derrière lui un curieux sifflement. L’engin n’était donc plus au sol mais en l’air. Et les Annœullinois distinguèrent parfaitement, en direction de Provin, l’astronef immobile dans le ciel! Deux autres disques brillants tournoyaient lentement autour du premier. Il était alors 21 heures exactement.
( Jimmy Guieu, Black Out sur les Soucoupes Volantes, Fleuve Noir 1956, page 161)
Note: Pour Jimmy Guieu, c'était donc plusieurs "astronefs" qui avaient visité la région du Nord, atterrissant ou cabotinant devant des voitures, voire une gendarmerie.
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Nous avons atteint un stade ou le black-out sur les soucoupes volantes n'est plus possible.
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En effet, même si la presse ne publie aucune information sur les disques volabts, même si des mesures draconiennes sont prises contre ceux qui proclament la vérité, cela n'empêchera point les terriens de voir les astronefs - soit en vol, soit au sol - qui observent notre planète!
( Jimmy Guieu, Black Out sur les Soucoupes Volantes, Fleuve Noir 1956, page 168)
Note: En effet: Des mesures draconiennes n'empêcheront jamais les témoins d'observer la lune quand elle se montre.
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Aimé Michel hésite entre trajectoire et orthoténie.
Dans Mystérieux Objets Célestes, Aimé Michel consacre pas moins de 38 pages aux cas du 3 octobre.
Il y avait eu ce jour-là plus de trente bonnes observations. Or, à l'exception de trois ou quatre, elles s’étaient toutes déroulées entre 19 h 20 et 21 h 30, et, sur la carte, elles se rassemblaient en deux taches de surface relativement réduite. La première, groupant le tiers environ des observations, s'étalait sur cinq ou six départements depuis le centre de la France jusqu'à la frontière de l’Est. Quant à la deuxième, de beaucoup la plus importante par le nombre puisqu'elle comprenait presque les deux tiers des dossiers, on la voyait décrire peu à peu les contours d'un espace long au maximum de 120 kilomètres et large de 70, limité au nord-est par la région de Lille, non loin de la Belgique, et au sud-ouest par Amiens et la rivière de la Somme.
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En tout, plus de trente dossiers se groupaient en une douzaine d'observations échelonnées de 19h20 à 21h30 et toutes localisées sur une même région.
(Aimé Michel, Mystérieux Objets Célestes, Arthaud 1958, p 186)
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Il y applique simultanémént deux théories apparemment incompatibles:
Le zigzag: les témoins ont observé successivement le passage d'un engin dont on peut pointer les observations sur la carte pour reconstituer la trajectoire. C'est la méthode dèjà utilisée par Le Courrier Picard, Charles Garreau et Jimmy Guieu.
L'orthoténie: Les observations s'alignent, mais ces alignements n'ont rien à voir avec une trajectoire.
Pour les observations de la région du Nord Aimé Michel utilise la théorie du zigzag.
Enfin, en joignant entre eux les points d'observation suivant l'ordre chronologique, on obtint une espèce de zigzag compliqué montrant que la région la plus longuement survolée en toutes sortes d'azimuts était un quadrilatère de 70 kilomètres de côté compris entre Arras et la frontière belge. Fait curieux, et semblant confirmer l'unanimité de la description, on ne trouva aucun cas d'observation simultanée en deux points éloignés, comme si un seul objet s'était promené ce soir-là sur les trois départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme.
Note: Aimé michel cite alors successivement dans l'ordre chronologique les observations de Chéreng - Marcoing - Hérissart - Quend - La Chapelle d'Armentières - Liévin - Ablain-saint-Nazaire, censés être représentatives de la trajectoire de l'objet. Nous savons maintenant qu'il s'agit d'observations de la lune.
(Aimé Michel, Mystérieux Objets Célestes, Arthaud 1958, p 187)
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La trajectoire imaginée par Aimé Michel.
En comparant avec celle du Courrier Picard, on voit que ces trajectoires n'ont en commun que les observations d'Hérissart et de la RN 40, mais reliées différemment.
Puis, en passant du Nord au reste de la France, Aimé Michel utilise l'orthoténie, et change donc de théorie, comme un ouvrier changerait d'outil, ou un cycliste de braquet. Des observations de la région du Nord, Aimé Michel utilise celle de La Chapelle d'Armentières, Liévin et Ablain-Saint-Nazaire, qu'il fait s'aligner avec celles de Champigny-sur-Marne, Milly-la-Forêt et Pommiers.
M. Jules Prunget, secrétaire de mairie du village de Pommiers, dans l'Indre, se trouve devant sa maison lorsque son attention est attirée par un objet très brillant, de couleur jaune orange, qui traverse le ciel à une altitude apparemment faible. Une voisine, Mme Nicaud, aperçoit elle aussi le phénomène du pas de sa porte. Les deux témoins constatent que l'objet suit une trajectoire orientée nord-sud, qu'il a la forme d'un cigare, qu'il se déplace en silence et sans laisser de traînée. Il disparaît vers le sud en quelques secondes.
A première vue, cet objet n'est rien d'autre qu'un bolide. On a cependant une bonne raison de croire qu'il s'agit de tout autre chose.
Rappelons-nous en effet les observations d'Ablain-Saint-Nazaire et Liévin. Deux groupes de témoins, à quelques kilomètres de distance, avaient vu un objet lumineux s'arrêter, se scinder en deux, laisser descendre au sol sa partie inférieure, se ressouder en un objet unique et disparaître. Comme nous l'avons souligné alors, la certitude de cette observation et de ses détails est à peu près absolue, et il est évident que ce spectacle n'avait rien de commun avec le passage d'un bolide. Rappelons-nous aussi les deux observations de Champigny et de Milly-la-Forêt, leur durée et leur complexité.
Or, si l'on trace une ligne droite d’Ablain-Saint-Nazaire à Pommiers, distants l'un de l'autre exactement de 500 kilomètres, on constate que cette ligne passe par Champigny
et Milly-Ia-Forêt. Non pas à proximité de ces deux localités, dans leurs parages. Non : très rigoureusement dessus.
(Aimé Michel, Mystérieux Objets Célestes, Arthaud 1958, p 217)
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Très rigoureusement dessus?
Nous pouvons nous demander si Aimé Michel se moque de nous, où s'il s'est trompé de village pour établir son alignement.
Car si nous traçons l'alignement d’Ablain-Saint-Nazaire à Pommiers, nous voyons qu'il passe sur Paris, mais absolument pas sur Champigny-sur-Marne, ni sur Milly-Ia-Forêt.
Les coordonnées d'Ablain-Saint-Nazaire sont: 2.712° E, 50.392° N
Celle de Pommiers sont: 1.656° E, 46.523° N
Nous pouvons alors calculer l'équation du grand cerle qui passe par ces deux points:
tan(lat) = 0.8127*cos(long) - 8.3831*sin(long)
Ce qui nous permet de calculer que Champigny-sur-Marne, par 2.526° E et 48.811° N, se trouve à 19.5 km de l'alignement
Quant à Milly-Ia-Forêt, par 2.505° E et 48.404° N, c'est à 26.5 km de l'alignement.
très rigoureusement dessus, il disait!.
En sens inverse nous pouvons tracer l'alignement d'Ablain à Milly-la-forêt, et constater que son prolongement passe à 51 km de Pommiers, et jamais sur une commune dont le nom rappelle Pommiers. Comme Pommiers ne figure pas sur la carte au 1/1.000.000 utilisée par Aimé Michel, il a du faire des mesures et des calculs et se serait alors trompé de 5 cm en reportant la position sur la carte.
L'orthoténie lunaire.
Il y a pire: Sur la foi d'un alignement faux, Aimé Michel prétend assimiler le phénomène observé à Pommiers, à ceux observés le long de son pseudo alignement. Or c'est absurde. La description de l'objet observé à Pommiers est clairement celle d'un bolide, et n'a rien à voir avec celle des phénomènes observés de La Chapelle d'Armentières à Milly-Ia-Forêt, qui, effectivement, n'a rien de commun avec celle du passage d'un bolide.
On comprend alors qu'Aimé Michel n'a tout simplement pas la notion de phénomène non identifié. En effet, six observations de phénomènes non identifiés peuvent tout aussi bien relever de six phénomènes différents. Mais Aimé Michel en est encore à la notion d'un phénomène inconnu, baptisé "soucoupe volante". En conséquence six observations de "soucoupe volante" sont censées relever d'un même phénomène, quand bien même les apparences seraient différentes dans chaque cas.
↑ lire le dossier ↑ |
Encore pire: A l'analyse, les observations de La Chapelle d'Armentières, de Liévin et d'Ablain-Saint-Nazaire se sont révélées être celles de la Lune. Or l'examen des obsservations de Champigny-sur-Marne, et Milly-Ia-Forêt conduit à la même conclusion!. Et dans ces deux cas, l'heure et la direction laissaient soupçonner la lune.
Ainsi, cinq observations de la lune, plus une observation de bolide, feraient la preuve d'un phénomène mystérieux dont les observations seraient rigoureusement alignées.
Mais même en oubliant l'explication par la lune, et la grande imprécision de l'alignement, comment ces observations auraient elles pu s'aligner, puisqu'il ne s'agit pas d'une trajectoire?
Dans le cas d'un bolide s'étant manifesté de La Chapelle d'Armentières à Pommiers, Aimé Michel hasarde une hypothèse:
En effet, aucun bolide ne peut parcourir 500 kilomètres à très basse altitude, mettons à moins de quelques kilomètres de hauteur. Si on l'a vu sur 500 kilomètres c'est qu'il était très haut. Mais alors, toute raison valable d'un alignement absolu disparaît.
- Peut-être, ai-je demandé, est-ce pas hasard que seuls les témoins alignés se sont fait connaître? Peut-être le bolide a-t-il été vu sur une large bande par une foule d'autres personnes qui n'ont pas jugé utile de le signaler?
(Aimé Michel, Mystérieux Objets Célestes, Arthaud 1958, p 192)
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Notons que cette explication fonctionne pour l'observation de tout phénomène quel qu'il soit, et... flanque la théorie de l'orthoténie par terre, puisque les alignements ne sont pas dus aux soucoupes volantes, mais aux témoins.
Décidément, Aimé Michel n'a pas eu de chance avec les observations du 3 octobre: Qu'il emploie la méthode de la trajectoire, ou celle de l'orthoténie, il n'arrive qu'à démontrer que la lune peut sembler se promener à travers toute une région, ou que ses observations peuvent s'aligner.
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