Rencontre rapprochée avec la lune au "Pendu"
Le cas du 9 novembre 1954, au lieu-dit "le Pendu", dont les témoins se trouvaient au lieu dit "Le pont des quatre vaux", est un de ces cas ou l'objet se trouve pile dans l'axe de la route, et avec une faible élévation de surcroit. Autant dire que c'est du pain bénit pour trouver l'azimut de l'objet: il sufit de repérer l'azimut de la route sur la carte, ce qui est d'autant plus facile que la route est rectiligne. En effet, il s'agit d'une ancienne voie romaine, qui d'ailleurs, en recoupe une autre quelque kilomètres plus à l'est.
Nous allons donc pouvoir retrouver facilement la direction de l'objet d'après les déclarations des témoins
Voici ce qu'en dit Nord Matin
Un globe lumineux fait une apparition
sur la route de Le Cateau à Inchy
Mardi, vers 6 h. du matin, M. Antoine Lefebvre, 29 ans, marchand de primeurs, 58, rue de la République au Cateau, se rendait avec sa camionnette, au marché de Cambrai. A ses cotés, se trouvait son père, M. Maurice Lefebvre, épicier, marchand de primeurs, 65 ans, demeurant 14, rue Paul Delplanche, au Cateau.
Il était environ 6 h. 05, alors qu'ils se trouvaient un peu au delà de la maison sise au lieudit du Pont des Quatre Veaux, au faubourg de Cambrai, au croisement de la chaussée Brunehaut et de la RN. 29 de Cambrai au Cateau, il apercut tout à coup un bloc de feu d'une très grande force ayant, d'après ses dires, un diamètre d'environ 25 à 30 m. Le globe, d'un rouge très foncé, paraissant être du feu, éclairait vivement tous les environs. Il se trouvait à environ 300 à 400 m, devant lui, très bas, mais ne touchant pas terre. Il venait de la direction d'Inchy, dans la direction du Cateau, en direction du chauffeur, qui eut très peur, ainsi que son père.
Il arréta son véhicule et le phénomène s'arréta à environ 3 à 400 m, pendant une ou deux secondes et se retira en sens inverse, toujours à l'horizontale et assez bas. Peu de temps après, le conducteur remit son véhicule en route et dès qu'il fut arrivé au bout de la côte, il apercut encore le globe de feu, qui paraissait se trouver derrière la maison de M. Marchand, débitant de boissons, au lieudit le Pendu, entre Le Cateau et Inchy et entre Neuvilly et Troisvilles.
Fait curieux, le globe disparut tout à coup, sans laisser de traces, sans avoir monté à la verticale.
M. Lefebvre et son père avaient été éblouis par la lueur se dégageant de ce globe.
Ils avaient aperçu, au début de l'apparition, un cycliste qui se trouvait devant eux et qui leur avait semblé se jeter dans le fossé, mais dans leur affolement, lorsqu'ils se remirent en route, ils ne pensèrent plus au cycliste, qui était resté couché dans le fossé.
Le beau-père de M. Lefebvre, qui s'appelle M. Emile Sapin, cultivateur, rue de Baillon au Cateau, qui était en train de traire ses vaches à la même heure, dans la pature de la rue de Fesmy, certifie avoir aperçu une vive lueur dans le ciel, ainsi que d'autres personnes.
M. Lefebvre a raconté son histoire au marché de Cambrai qu'il a mis en émoi. Il s'agit probablement d'un phénomène météorologique.
(Nord Matin, édition de Cambrai, 10 novembre 1954, page 4)
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Et voici ce que dit La Croix du Nord
Mardi à l'aube...
UN GLOBE DE FEU
ROULANT A RAS DE TERRE
EBLOUISSAIT DEUX
AUTOMOBILISTES DU CATEAU
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D'autres témoins
ont également aperçu
le phénomène.
Mardi, vers 6 h. du matin, M. Antoine Lefebvre, agé de 29 ans, marchand de primeurs, 58, rue de la République au Cateau, se rendait avec sa camionnette, au marché de Cambrai. A ses cotés, se trouvait son père, M. Maurice Lefebvre, épicier marchand de primeurs, agé de 65 ans, demeurant 14, rue Paul Delplanche, au Cateau.
Il était environ 6 h. 05. Alors qu'ils se trouvaient un peu au delà de la maison sise au lieu dit le « Pont des Quatre Veaux », au faubourg de Cambrai, au croisement de la chaussée Brunehaut et de la RN. 29 de Cambrai au Cateau, il apercurent tout à coup un « globe de feu » ayant, d'après leurs dires, un diamètre d'environ 25 à 30 m. Le globe, d'un rouge très foncé, éclairait vivement tous les environs. Il se trouvait à environ 300 à 400 m, devant eux, très bas, mais ne touchant pas terre. Il venait de la direction d'Inchy, dans la direction du Cateau.
Le chauffeur, qui eut très peur, ainsi que son père, arréta son véhicule et le « phénomène » s'immobilisa à environ 300 à 400 m, quelques secondes, puis se retira en sens inverse dans la direction d'Inchy, toujours en sens horizontal et à ras de terre.
Le conducteur remit son véhicule en route et dès qu'il fut arrivé en haut de la côte, il apercut encore le globe de feu, disparaissant derrière la maison de M. Marchand, débitant de boissons, au lieu dit « le Pendu », entre Le Cateau et Inchy et entre Neuvilly et Troisvilles.
Fait curieux, le « globe » s'évanouit tout à coup, sans laisser de traces.
M. Lefebvre et son père avaient été éblouis par la lueur vive. Ils avaient vu au début de l'apparition un cycliste se trouvant devant eux qui s'était jeté dans le fossé; mais dans leur affolement, lorsqu'ils remirent en route, ils ne pensèrent plus à lui. Il avait du rester caché dans le fossé lors de leur passage.
Le beau-père de M. Lefebvre, M. Emile Sapin, cultivateur, rue de Baillon, qui était en train de traire ses vaches à la même heure dans la pature de la rue de Fesmy, certifie avoir aperçu une vive lueur dans le ciel, ainsi que d'autres personnes.
M. Lefebvre raconta son histoire au marché de Cambrai
(La Croix du Nord, 11 novembre 1954, page 5)
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On remarque que le texte du second article est quasiment identique à celui du premier à quelques variantes près, et n'apporte rien de plus. Soit c'est le même journaliste qui a rédigé les deux, soit La Croix du Nord a copié l'article de Nord Matin, avec ses erreurs.
La route est en fait la RN 39, devenue ensuite RN 43, et actuellement D 643. Le lieu dit est "le Pont des Quatre Vaux" (et non Quatre Veaux). Nous retrouvons facilement tous ces lieux sur la Carte IGN.
laquelle carte nous donne l'azimut de la route que nous reportons sur une vue des lieux prise par Google.
Et qu'est ce qui se trouvait à cette heure là dans le ciel, près de l'horizon, dans l'azimut 290.3° ?
Demandons à Stellarium.
L'heure est en Temps Universel, et correspond à 6H 2mn 32 s, donc juste entre les heures indiquées de 6H et 6H 05.
Et nous découvrons... que c'était la lune!
Donc la lune se trouvait dans l'axe de la route, là ou les témoins ont découvert l'objet, et le mouvement diurne l'a fait se déplacer légèrement vers la droite, en sorte qu'elle s'est bientôt placé derrière la maison de M. Marchand, selon la description des témoins.
Nous pouvons reconstituer ce que les témoins ont vu.
Conclusion
L'identité quasi-rigoureuse de la direction, du mouvement et de la description, avec la lune ne nous permet pas d'y échapper: C'était bien la lune, presque pleine, rougie, pile dans l'axe de la route.
Mais maintenant nous pouvons juger du comportement des témoins face à la lune, et de leur façon de la décrire:
Le lune éclairait vivement tous les environs, et avait même ébloui les deux automobilistes. Mais c'est manifestement faux puisque le globe était décrit d'un rouge "très foncé".
La lune effraie deux automobilistes et panique un cycliste, qui se jette dans le fossé.
La lune s'arrète quand le véhicule s'arète, ce qui est le classique syndrome de "la boule suiveuse"
Une observation de la lune met en émoi le marché de Cambrai.
D'autres personnes certifie l'avoir vu. quel grand prodige!
Et finalement, selon le journaliste, la lune serait un phénomène météorologique! Ah bon?
Il y a d'ailleurs d'autre cas, où la lune à produit chez les témoins des comportements étonnants. Il importe de s'en souvenir à chaque fois que la confusion avec la lune est certaine, afin de ne pas attribuer à l'objet, mais au témoin les effets physiologiques de l'observation
Et cependant, certains ufologues, ignorant superbement tous les enseignements tirés des confusions lunaires, proclameront l'authenticité d'une observation d'OVNI, sur la base de la peur du témoin, des picotement qu'il a ressenti, du suivi de son véhicule par l'OVNI, et même parfois sur l'infaillibilité des témoins.
Et c'est ainsi que nous retrouvons cette observation du "Pont des Quatre Veaux" chez Jean Sider dans Le dossier 1954 et l'imposture rationaliste, chapitre IV, page 129-130.
L'imposture consistant en particulier à affirmer que des témoins puissent avoir pris la lune pour une soucoupe, même quand le calcul le prouve, même quand un professeur de grande école après l'avoir observé l'a reconnu pour la lune, ce qui pour Jean Sider n'est qu'une "élucubration" (sic).
Selon Jean Sider, les témoins sont infaillibles et les fantasmagories qu'ils décrivent sont rélles. Celui qui démontre, preuve à l'appui qu'un témoin n'a vu que la lune est un "rationaliste débile" (sic!)
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