Pas de martien à Mareil-en-Champagne Intéressant est le cas de Mareil-en-Champagne. Ignoré des "bons auteurs", parce que publié seulement dans deux journaux bretons, il ne fut retouvé que grace aux patientes recherches de Michel Jeantheau. Mais il n'y eut aucune contre-enquète, et c'est seulement par un lecteur du site de Patrick Gross, qu'on sut le fin-mot de l'histoire. Le cas fait surface en 1994 3 novembre, 6 h 30, Mareil-sur-Loire, Sarthe   Un jeune aide de culture âgé de 15 ans, Roland Baré (ou Roland Poirier, selon la seconde source), qui travaillait chez M. Raymond Baré, à La Grange, à Mareil, éprouva ce jour-là la plus grande frayeur de sa vie. S'éclairant avec un falot, car il y avait du brouillard, il allait chercher des vaches à traire.   Il n'avait pas fait cinq cents mètres. si on l'en croit, lorsqu'il aperçut dans le brouillard deux êtres étranges. "Ils avaient un visage velu et un grand nez. Leur vêtement était comme du métal, et ils étaient coiffés d‘un casque rond et transparent. J 'ai eu très peur. et j‘ai poussé un hurlement. Ils se mirent à tourner autour de moi, l'un dans un sens opposé à celui de l'autre."   Soudain, le cultivateur vit arriver son commis, hors d'haleine, défiguré par la peur. Le jeune homme put lui confier, cependant, que deux êtres étranges, qui entre-temps avaient disparu, l'avaient poursuivi. "Ils avançaient comme en patinant", précisa encore le jeune homme, qui fut malade toute la journée, et ne voulut plus, ensuite, coucher seul.   La seconde source indique que les yeux des personnages velus étaient "comme ceux des Chinois".   sources:   Les Nouvelles, Sablé, 6.11.54, p.3   La Libre Dépêche du Maine, Le Mans, 7.11.54, p.3 (Lumières dans la nuit, n° 325, janvier-février 1994, page 32-33) Puis en 1997, Jean Sider récupère ce cas. Il commence par copier le texte paru précédemment, puis il ajoute: Nota : La première source donne un autre patronyme au témoin, celui de Roland Baré, et précise que les yeux des deux êtres étaient "comme ceux des Chinois". Baré est le nom de l'employeur de Roland, et non son père ni son oncle. C'est bien de Roland Poirier qu'il s'agit. "Comme en patinant” est une façon de se déplacer des "ufonautes” parmi d'autres : en sautillant, en chancelant, ou "au ralenti". Je rappelle au lecteur que dans le cas de Gâvres (n°86), des petits "ufonautes” ont également tourné plusieurs fois autour du témoin. Or, ce cas n'a été connu que dans les années 1980... Ce qui peut être le gage d'un incident témoigné de bonne foi. Note: Il n'est pas question de douter de la bonne foi du témoin, quand on voit à quel point il a été effrayé. Par contre il est maladroit de faire une comparaison avec le cas de Gâvres, où le témoin fut non moins effrayé, certes, mais où Jean Sider lui même admet que ce cas n'aurait pas eu de réalité. Il aurait pu s'agir d'une hallucination, mais qu'il appelle d'un autre nom. Nous allons voir qu'ici, ce n'était pas une hallucination. (Jean Sider, Le dossier 1954 et l'imposture rationaliste, Ramuel, 1997, page 224-225) Jusqu'ici, à partir de deux articles de journaux, les sources se recopient les unes les autres, sans contre-enquête. La solution viendra d'un lecteur qui nous donne son explication sur le site de Patrick Gross : Sujet: mareil sur loir 1954 De: [nom].[prénom]@neuf.fr Date: 19 février 2009 bonsoir étant sarthois et fan de vos rubriques j ai voulu savoir si le témoin du 3 novembre 1954 a mareil en champagne (et non pas mareil sur loir) pouvait réaffirmer sa rencontre R3 en fait ce Monsieur Roland Poirier est introuvable a cet instant, mais une rapide investigation révèle que c'était purement une farce afin d'effrayer ce pauvre garçon qui était visiblement considéré comme très influençable Il semble que Monsieur Barre (décédé il y a très peu de temps) est été complice de cet gag. les journaux ont effectivement relate cet " événement" en espérant que cela vous aidera dans vos mises a jour salutations [Initiales] Et voila! La peur du témoin évacuait dèja l'hypothèse du canular. L'hallucination n'est à considérer que quand on a des indices nets de l'irréalité de la scène. Mais une farce faite au témoin restait tout à fait possible, et c'est bien ce qui se serait passé. Néanmoins, 60 ans après l'affaire, et 5 ans après son explication, Julien Gonzalez garde l'observation Mareil-en-Champagne, Sarthe, 03 novembre 1954, 06 h 30. Roland Poirier, 15 ans. Un jeune aide de culture de 15 ans a éprouvé mercredi dernier la plus grande frayeur de sa vie. Il était 6h 30, s’éclairant avec un falot à cause du brouillard, le jeune gars qui travaille chez M. Raymond Baré à La Grange (Mareil), allait chercher les vaches à traire. Il n’avait pas fait cinq cents mètres, s’il faut l’en croire, qu’il aperçut dans le brouillard deux êtres étranges. » Ils avaient un visage velu et un grand nez. Leurs vêtements étaient comme du métal. Et ils étaient coiffés d’un casque rond et transparent. J’ai eu très peur et j’ai poussé un hurlement. Ils se mirent à tourner autour de moi, l’un dans un sens contraire à celui de l’autre. » Soudain, le cultivateur vit arriver son commis hors d’haleine, défiguré par la peur. Le jeune homme put lui confier cependant que deux êtres étranges, qui avaient disparu entre-temps, l’avaient poursuivi. Le jeune Roland précisa également que les deux êtres « avançaient comme en patinant ». Bouleversé par la peur, l’adolescent fut malade toute la journée et ne voulut plus coucher seul. Sources: Les Nouvelles (Sablé) du 6 novembre l954; La Libre Dépêche du Maine (Le Mans) du 7 novembre 1954; Jean Sider, Le dossier 1954 et l’imposture rationaliste, pages 224-225. Note: Il est probable que l'auteur n'a lu que Sider, et non les deux journaux mentionnés. (Julien Gonzalez, RR3 - Le Dossier des Rencontres du Troisième Type en France, Le Temps Présent, 2014, pp 160) Conclusion C'est ici la démonstration de la supériorité des catalogues disponibles sur internet par rapport aux catalogues sur papier. Un point pour Faraday contre Gutenberg aurait dit Mc Luhan. Ainsi à Mareil-en-Champagne, pas de canular, pas d'hallucination, mais pas de martien non plus.