Nasmyth et son télescope
Puis il imagina de renvoyer l'image avec deux miroirs suppléméntaires, combinant le principe du "cassegrain" et celui du "newton", pour obtenir un montage coudé, dit aussi "à foyer Nasmyth", lui permettant de rester assis sur un siège en regardant dans l'axe horizontal du télescope. Son engin ressemble ainsi à un de ces gros cinéthéodolithes qui servent aujourd'hui à suivre les lancements de fusées. Notons que les miroirs de bronze ne renvoyant qu'environ 50% de la lumière incidente, les trois miroirs du montage coudé ne laissaient arriver dans l'oculaire que 13% de la lumière ayant pénétré dans le télescope. Ceci n'était pas trop génant pour l'observation lunaire ou planétaire, mais explique qu'on préférait alors le "front view" à un seul miroir pour observer la faible lumière des nébuleuses. Notons aussi que, la monture n'étant pas équatoriale, l'observateur passait son temps à tourner les manivelles pour suivre le mouvement de la voute céleste A l'époque ou travaillait Nasmyth, la photographie était loin de savoir montrer ce que l'oeil peut percevoir. Les temps de pose étaient incompatibles avec le mouvement diurne, et même sur une monture équatoriale entrainée, l'image résultante était la somme de toutes les images que la turbulence avait brouillé. Les sélénographes relevaient donc les détails de la topographie lunaire sur un dessin, en notant ce qu'ils avaient pu entrevoir dans entre deux turbulences. La meilleure carte de la lune était alors celle des allemands Beer et Maedler, achevée en 1837 les grandioses maquettes de Nasmyth Nasmyth réussit pourtant à produire un atlas de photographies de la lune. Il partit de la carte de Beer et Maedler, et entreprit de reproduire chaque région lunaire en relief, en se basant sur les altitudes calculées en fonction des ombres. En photographiant ces maquettes, il obtint des clichés à couper le souffle, qui faisaient plus vrai que les vrais photos.
Aujourd'hui, on dirait qu'il s'agit de "fakes", d'autant que le relief lunaire était exagéré. Mais on ne peut pas accuser Nasmyth d'avoir menti. Il avait seulement utilisé un artifice pour montrer des photos lunaires que la technique photographique de son époque ne permettait pas encore d'obtenir directement. D'ailleurs ces "fakes" ont été utiles, car c'est peut ètre à Nasmyth qu'on doit de nombreuses vocations de sélénographes anglo-saxons. Nasmyth publia son travail en 1874, sous le titre; "THE MOON, considered as a Planet, a World, and a Satellite". A coté de James Nasmyth, tout les auteurs de photos de soucoupes volantes, d'Adamski à Billy Meier, tous les montreurs de photos de bases extraterrestres sur la Lune, peuvent aller se rhabiller. Ils sont ridicules devant ces photos prises un siècle avant les leurs |
Dernière mise à jour: 02/09/2014
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