799 Charlemagne contre les faiseurs de tempêtes Encore roi des francs, Charlemagne compléta ses édits pour tous les états sous sa domination. Il continue de les christianiser de force en réprimant les pratiques paîennes. 15. De incantationibus, auguriis vel divinationibus et de his qui tempestates vel alia maleficia faciunt placuit sancto concilio, ut, ubicumque reprehensi fuerit, videat archipresbiter diocesis illius, ut diligentissima examinatione constringantur si forte confiteantur malorum quae gesserunt; sed tali moderatione fiat eadem districtio, ne vitam perdant, sed ut salventur in carcere adflicti, usque dum Deo inspirante spondeant emendationem peccatorum. Et ut nullatenus per aliqua praemia a comitibus vel centenariis absque districta examinatione remittantur; et hoc si fecerint, archipresbiteri, cum hoc cognoverint, nequaquam episcopos celare audeant, et ab episcopis, ut dignum est, pro hoc corripiuntur. Quant aux enchanteurs, augures ou devins, et à ceux qui font les tempêtes et autres maléfices, il plut à la sainte assemblée qu'ils soient arrêtés où qu'ils se trouvent, que l'archiprêtre de ce diocèse observe par un examen attentif qu'ils soient réprimés s'ils avouent les maux qu'ils ont commis. Mais que ce chatiment soit fait avec assez de modération, pour qu'ils ne perdent pas la vie, mais qu'affligés en prison ils se sauvent, jusqu'à ce que Dieu les inspirant alors, ils s'engagent à la correction de leurs péchés. Et qu'en aucun cas, par quelque récompense, ils ne soient relachés par les comptes ou les centurions sans une enquète rigoureuse, et s'ils le faisaient, que les archiprêtres, lorsqu'ils le sauraient, n'osent en aucune manière le cacher aux évêques, et qu'ils soient blamés pour cela, comme il convient, par les évêques. SOURCE: Addimenta ad Pippini & Karoli M. capitularia, statuta rhispacensia frisingensia salisburgensia, in Monumenta Germaniae historicae, legum sectio II, Capitularia regum francorum tomus I, Hanovre, 1883, p.228 Remarques: Comme dans le capitulaire de l'an 789, Charlemagne admet l'existence des faiseurs de tempêtes et des sorciers, puisqu'il prétend les réprimer. Il le fait d'ailleurs comme un roi chrétien réprimant les superstitions païennes. Mais pas plus que dans le capitulaire précédent, il n'est question de vaisseaux aériens.