1975 Norman Cohn transforme la Magonie en Mangonie MALEFICIUM BEFORE 1300 Around 820 Agobard, bishop of Lyons, noted that almost everybody nobleman and commoner, town-dweller and peasant - believed in the supernatural powers of storm-makers; but naturally it was the peasants who paid them to save their fields from magical storms (8). LE MALEFICIUM AVANT 1300 Vers 820, Agobard, évêque de Lyon, nota que presque tout le monde noble et roturier, citadin et paysan, croyait aux pouvoirs surnaturels des faiseurs de tempêtes; mais naturellement ce sont les paysans qui les payaient pour préserver leurs champs des tempêtes magiques. Again according to Bishop Agobard, peasants believed that tempestarii magically removed the crops from the fields and carried them away on cloud-ships, to sell in a mysterious land called Mangonia. 8 Agobard, Liber contra... vulgi opinionem de grandine et tonitruis, cap. i (Pat. lat., vol. 104, col. 147 sq) Toujours selon l'évêque Agobard, les paysans croyaient que les tempestaires enlevaient magiquement les récoltes des champs et les emportaient sur des bateaux-nuages pour les vendre dans un pays mystérieux appelé Mangonie. SOURCE: Norman Cohn, Europe's inner demons, Basic Books, New-York, 1975 p 152-153) Remarques: Le premier passsage résume assez bien le texte d'Agobard. Par contre le second contient plusieurs erreurs, comme si l'auteur n'avait pas lu le livre original. Les tempestaires étaient censés déclencher les tempêtes qui abattaient les récoltes, mais pas enlever magiquement ces récoltes. Agobard n'en dit rien. Il ne dit pas non plus qu'on croyait que les tempestaires emportaient ces récoltes dans des bateaux, et pas davantage que ces bateaux auraient été des nuages, mais seulement qu'on croyait qu'ils venaient dans les nuages, et leurs pilotes n'étaient pas les tempestaires mais les Magoniens. Enfin le mystérieux pays s'appelle Magonia, et non Mangonia. Pourtant, l'auteur donne comme référence la Patrologie de Migne, qui cite correctement le texte d'Agobard, d'après l'édition de Stéphane Baluze. Mais l'a-t-il lu, ou bien comme tant d'autres, a-t-il recopié la référence chez un autre auteur, sans l'avoir lu?