1847 Ludovic Lalanne confond tempestaires et magoniens PERSISTANCE DES SUPERSTITIONS « Une si grande stupidité a déjà envahi le monde, s'écrie amèrement l'un des esprits les plus éclairés du neuvième siècle, Agobard, que maintenant les chrétiens ajoutent foi à des choses dont l'absurdité aurait révolté les païens ignorant le vrai Dieu. » Il raconte que, de son temps, le peuple croyait à l‘existence dans les nuages d'une contrée nommée Magonie, où arrivaient des navires apportant les fruits abattus ici-bas par la grêle et les tempêtes. Les habitants de ce pays, appelés Tempestaires (Tempestarii) achetaient les fruits aux hommes montés sur ces navires merveilleux. « J‘ai vu, dit Agobard, des hommes tellement aveuglés par la sottise, qu‘ils amenèrent un jour devant moi, comme tombés de ces navires, trois hommes et une femme; on les avait retenus plusieurs jours en prison, et on les conduisit en ma présence comme méritant d’être lapidés. » Ce ne fut qu'après de longs efforts qu'Agobard parvint à arracher ces malheureux au supplice qui les menaçait 1. 1 Opera Agobardi, 1666, In-8, p. 147 et 164, Liber de grandine. SOURCE: Ludovic Lalanne,Curiosités des traditions des moeurs et des légendes, 1847, p 164-165 Remarques: Il semble probable que l'auteur n'a pas lu le texte d'Agobard, mais une source indirecte, car non seulement il a tout mélangé, mais le titre n'est pas le bon. |
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