1997 Mike Dash copie les Fortean Studies

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Mike Dash, Borderlands

Mike Dash, né à Londres en 1963, a étudié l'histoire à Cambridge, et obtenu ensuite un doctorat au King's College de Londres.
Dash est l'auteur d'une série de livres retraçant des incidents ayant marqué l'histoire de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, des Pays-Bas, de l'Inde britannique et du New York de l'ère progressiste. Chaque livre se concentre sur un évènement ou une série d'évènements en particulier, parmi lesquels on retrouve le naufrage du Batavia, la tulipomanie du nord des Provinces-Unies entre 1634 et 1637 ou les premières années de la Mafia américaine. Plus récemment, il a fait parler de lui en tenant un blog historique hebdomadaire, Past Imperfect, qu'il écrit pour la Smithsonian Institution.
En 1981 il s'intéressa aux phénomènes inexpliqués dans l'histoire, et rejoignit l'équipe de Fortean Times en 1983.
En tant qu'historien, Dash semble apprécié pour la grande qualité de ses recherches, cependant, pour le récit qui suit, il n'a pas eu à chercher bien loin: Il l'a repris de Magonia: a re-evaluation, de Jean Louis Brodu, paru dans Fortean studies en 1995.


  In 215 Bc, for example — at least according to a much later Roman history — things ‘like ships’ were seen in the air over Rome. Several dark age and medieval chroniclers used the ship simile to describe the aerial phenomena of their own day, and by the ninth century ap, the churchmen of France were busy trying to stamp out some quite elaborate pagan beliefs on the subject. In one text, the Book Against False Opinions Concerning Thunder and Lightning, Agobard, the bishop of Lyons, recorded that many of his flock lived in fear of an alliance between the people of the clouds and earthly sorcerers, who raised high winds and hailstorms and then sold the wrecked crops to their confederates:.
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  We have seen and heard a lot of people so mad and blind as to believe and to assert that there exists a certain region called Magonia, from which ships, navigating on clouds, set sail to transport back to this same region the fruits of the earth ruined by hail and destroyed by the storm ... We have even seen several of these senseless fools who, believing in the reality of such absurd things, brought in front of an assembly of men four persons in chains, three men and one woman, who said they had fallen from these ships. They retained them in irons for some days, before they brought them before me, followed by the crowd, to have them stoned to death.

  En 215 av. J.-C., par exemple, du moins selon une histoire romaine plus tardive, des choses «comme des navires» ont été vues dans les airs au-dessus de Rome. Plusieurs chroniqueurs du moyen âge ont utilisé la comparaison d'un navire pour décrire les phénomènes aériens de leur époque et, au neuvième siècle, les ecclésiastiques de France étaient en train d'essayer d'éradiquer des croyances païennes assez élaborées sur le sujet. Dans un texte, le livre contre les fausses opinions concernant le tonnerre et les éclairs, Agobard, évêque de Lyon, rapporta que nombre de ses fidèles vivaient dans la crainte d'une alliance entre le peuple des nuages et les sorciers terrestres, qui soulevaient des vents violents et des tempêtes de grêle et puis vendaient les récoltes abattues à leurs complices:.
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Nous avons vu et entendu beaucoup de gens assez fous et aveugles pour croire et affirmer qu'il existe une certaine région appelée Magonia, depuis laquelle les navires, naviguant sur les nuages, mettent les voiles pour ramener dans cette même région les fruits de la terre ruinés par la grêle et détruits par la tempête ... Nous avons même vu plusieurs de ces sots insensés qui, croyant en la réalité de choses aussi absurdes, amenèrent devant une assemblée d'hommes, quatre personnes enchaînées, trois hommes et une femme, qui disaient qu'ils étaient tombés de ces navires. Ils les retenaient dans les fers depuis quelques jours avant de les faire comparaître devant moi, suivis de la foule, pour les faire lapider à mort.


SOURCE: Mike Dash, Borderlands, Arrow books 1998

Remarques:

S'il est exact qu'on a cru voir des apparences de navires dans le ciel de Rome en 218 avant notre ère, il n'y eut guère que des chroniqueurs irlandais pour mentionner des navires dans le ciel. Quant aux ecclésiastiques du IXe siècle, ils essayaient bien de lutter contre des pratiques de sorcellerie héritées du paganisme, mais Agobard était le seul à n'y voir qu'une simple croyance sans aucune réalité.
Pour ce qui est de l'épisode des quatre prisonniers, sa formulation est ambigue. Ce sont les sots insensés qui prétendaient que leurs prisonniers étaient tombés de navires aériens, alors qu'on pourraient croire que ce sont les prisonniers eux-mêmes qui le disaient.
Enfin cet épisode, qu'il a repris du texte de Brodu est ici tronqué: Dash ne mentionne pas que les quatre prisonniers ont été sauvés.

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