1972 Gilbert Fouzon s'inspire de Jacques Vallée Dans les années 70, la revue Nostradamus semblait être un ancêtre des Fakes News, tant elle alignait d'énormités. Malheureusement, il semble plutôt que les journalistes présentaient leurs informations comme vraies, à destination des naïfs de première grandeur. Un historien apporte la preuve: des bateaux volants venus du ciel faisaient trembler Charlemagne LES Gaulois craignaient que le ciel ne leur tombe sur la téte. Charlemagne, lui, au faîte de la puissance, redoutait... les habitants des autres planètes, et la menace qu’ils faisaient peser sur son empire l‘empêchaient de dormir. C’est ce que rapporte Jacques Vallée dans son livre « Chroniques des apparitions extra-terrestres » véritable historique des soucoupes volantes à travers les âges. Note: Ce n'est pas du tout ce qui disait Jacques Vallée qui avait écrit ce livre pour montrer que le phénomène était plus complexe que des visites d'extraterrestres. Quant à Charlemagne, il ne risquait pas de craindre les habitants des autres planètes, puisqu'il n'en avait tout simplement pas la notion.   Ces indésirables, révéle-t-il, étaient de forme humaine. On leur donnait le nom de « Sylphes » et ils venaient d’un pays appelé Magonia. Ils se déplaçaieut dans «des bateaux aériens merveilleusement construits dont les escadres volantes se laissaient voguer au gré des zéphyrs Note: Voila le mélange de deux filières, celle venant d'Agobard, où apparait Magonia, et pas les sylphes, et celle venant de Montfaucon de Villars, ou apparaissent les sylphes, et pas Magonia. Il est vrai que Vallée mentionnait les deux filières, sans avoir bien compris que la seconde n'est qu'une fiction.   Des centaines de contemporains de Charlemagne les ont rencontrés, plus spécialement dans la région de Lyon. Un jour, un des « vaisseaux » se posa même près de la ville. Trois hommes et une femme en descendirent et déclarèrent: Note: Ca, c'est une belle invention: Vallée n'a jamais dit que des centaines de contemporains de Charlemagne avaient rencontré des sylphes.   - NOUS SOMMES DE LA TERRE. NOUS AVONS ETE ENLEVES PAR DES SYLPHES QUI NOUS ONT CONDUITS A MAGONIA, CITE EXTRAORDINAIRE. Note: Autre invention. Dans l'une des filières mentionnées par Vallée, les 4 personnes, remises à terre par les sylphes, protestent qu'ils sont des compatriotes des lyonnais, mais le texte est inventé.   Les témoins conclurent que ces pèlerins étaient des sorciers et les trainèrent incontinent au bûcher. Agobard, archevêque de Lyon, survint à point nommé pour sauver ces malheureux.   Le même Agobart, toutefois ne croyait pas aux Sylphes, ll s’opposa formellement à son empereur qui lui déclarait: Comme ces êtres et leurs bateaux sont capables de déchaîner les tempêtes, je suis disposé à leur donner une chasse impitoyable. Note: Agobard ne risquait pas de croire aux sylphes, entités imaginaires qui n'ont été décrites que huit siècles après lui. Son empereur, qui était Louis le pieux, et non Charlemagne, n'y croyait pas non plus, et les édit de Charlemagne s'attaquaient au paganisme et aux sorciers, et non aux sylphes et à leurs bateaux, que ni Agobard, ni Montfaucon de Villars n'ont jamais accusé de déchainer les tempêtes. Est il besoin de préciser que la réponse de l'empereur est inventée?   Ces faits sont rapportés dans les «Capitulaires» de Charlemagne avec d’autres témoignages plus étonnants les uns que les autres. Note: Les capitulaires ne sont qu'un recueil d'édits, dont aucun ne contient ces divagations. Gilbert FOUZON SOURCE: NOSTRADAMUS, n° 18, 10 aout 1972, p. 22. Remarques: Historiquement, il n'y a pas une phrase de vraie, là dedans. Mais c'est le contraire qui eut été étonnant. La revue Nostradamus s'ingéniait à jouer avec la crédulité et l'ignorance de ses lecteurs. Dans le même numéro, et en couverture, un radiesthésiste prétend aider les automobilistes en ayant détecté sur la carte, et au pensule, les itinéraires dangereux pour eux.