1970 John Keel copie les erreurs de Drake

John Keel, né Alva John Kiehle à Hornell, New York en 1930, était fils de parents séparés, et fut élevé par ses grands parents: Il s'intéressa très tôt à l'illusionisme.
Keel
John Alva Keel
Il a travaillé comme pigiste dans les journaux, et scénariste pour les stations de radio et de télévision locales. Il a servi dans l'armée américaine pendant la guerre de Corée, où il y aurait été formé à la guerre psychologique en tant qu'écrivain de propagande. Il a ensuite travaillé comme correspondant radio à Paris, Berlin, Rome et en Egypte..
En 1957, il a publié Jadoo, décrivant ses enquêtes sur le tour de la corde indienne et sur le yéti. Influencé par des écrivains tels que Charles Fort, il a commencé à contribuer à la Flying Saucer Review et à enquêter sur les ovnis, analysant «fenêtres» et «vagues».
Mais Keel était plutôt un journaliste d'investigation qu'un ufologue. Il avait d'abord adhéré à l'hypothèse extraterrestre, avant de l'abandonner.
Son troisième livre, Operation Trojan Horse, publié en 1970, liait les ovnis aux monstres, fantômes et démons. Keel a utilisé le terme «ultraterrestres» pour décrire les occupants d'ovnis qu'il croyait être des entités non-humaines et protéiformes.
Ce livre contient aussi une formule choc, que tous les ufologues feraient bien de méditer: Au diable la réponse, quelle est la question?


Historian W. R. Drake has unearthed references to " Magonia," a strange county that was a legend among the peasants of medieval France. They believed that the Magonians rode about in "cloud ships" and frequently raided their crops. Agobard, Archbishop of Lyons, wrote that one of these ships is supposed to have fallen from the sky around A.D. 840, and its occupants, three men and a woman, were stoned to death by the angry farmers.

L'historien W. R. Drake a déterré des références à "Magonia", une étrange contrée qui était une légende parmi les paysans de la France médiévale. Ils croyaient que les Magoniens se promenaient dans des «navires de nuages» et faisaient souvent des raids sur leurs récoltes. Agobard, archevêque de Lyon, a écrit que l'un de ces navires est supposé être tombé du ciel autour de l'an 840, et ses occupants, trois hommes et une femme, ont été lapidés à mort par les agriculteurs en colère.


SOURCE: John A. Keel, Operation Trojan Horse, Anomalist Books, 1970

Remarques:

Voila Raymond Drake bombardé "historien", histoire de donner de la crédibilité à la source que Keel utilise. En fait, il ne suffit pas de citer des faits antiques pour être historien, et Raymond Drake réinterprète outrageusement les faits qu'il cite, avec une naïveté que n'entamerait pas un marteau-piqueur.
Mais Raymond Drake n'a rien déterré du tout. Si quelqu'un a déterré ce livre d'Agobard, c'est Papire Masson, qui l'a sauvé in extrémis des mains d'un relieur. Keel fait manifestement allusion à l'article de Drake de 1966, paru trois cent ans après l'édition d'Etienne Baluze, qui est la référence pour ce livre.
Enfin, s'il y avait bien trois hommes et une femme, ils n'ont pas été lapidés, comme le prétendait Drake en 1964 et en 1966. Mais d'autres auteurs suivront, et parallèlement, Jacques Bergier fait même lapider les quatre malheureux par l'évêque.

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