2023 Nouvelles révélations sur l'atterrissage de Lyon
 Romain Lardenchet raconte l'histoire, devant une représentation de Magonia survolant Lyon. |
Le 2 juin 2023, les lyonnais ont pu visiter une exposition peu ordinaire, intitulée: Magonia, voyage en apesanterre.
Avec Kalouf, l'artiste avec lequel je partage l'atelier de blast, on s'est inspirés pour le lieu, en fait, d'une légende lyonnaise, une vieille légende qui date du neuvième siècle. En fait, il existe dans les archives de la ville de Lyon, dans les archives officielles de la ville, on peut trouver un évènement qui a eu lieu, qui est consigné, qui s'est passé en 832. Remarques: Recréer une ambassade magonienne, il fallait oser! Nous sommes en pleine féérie, manifestement dérivée de la version kabbaliste, initiée en 1670 par Montfaucon de Villars, avec cette différence que les sylphes s'appellent maintenant des magoniens. Mais l'idée est similaire: les sylphes habitent l'air, et les Magoniens habitent dans les airs.
Magonia? Oui la contrée fabuleuse évoquée par l'archevêque Agobard, redécouverte au XVIIe siècle, et depuis, mise à toutes les sauces.
Le collectif d'artistes Blast Art a décidé de la ressuciter en recréant rien moins qu'une ambassade Magonienne, accessible au public.
Un vidéo racontant l'évènement qui a fait connaître Magonia, nous est présentée par Romain Lardenchet, membre du collectif.
Voici le texte de son exposé:
Note: Il n'y a aucune archive à Lyon concernant cet évènement qui s'est passé vers 815, et non en 832.
En fait, un objet volant s'est posé place Bellecour, devant 500 témoins.
Note: la place Bellecour n'existait pas à l'époque, et Romain Lardenchet semble être le premier à parler de 500 témoins.
C'est un évènement qui a été authentifié. L'archive, en tous cas, est considérée comme authentique. Et il s'est passé quelque chose d'amusant ce jour là, en fait, il y a donc un objet volant qui s'est posé place Bellecour. Malheureusement les témoignages, disent pas, on ne sait pas si c'est une soucoupe volante, si c'est une montgolfière, c'est difficile d'avoir des précisions, c'est vraiment vieux comme événement.
Note: Les témoignages n'existent tout simplement pas.
Et en gros, les gens se sont amassés autour de cet objet volant et quatre personnes en sont sorties, trois hommes et une femme qui ont été reçus par le maire de la ville, pendant toute l'après-midi.
Note: Romain Lardenchet semble être le premier à dire que les quatre personnes ont été reçues par le maire, titre qui n'existait pas à l'époque. Tout au plus y avait il un échevin.
En fait l'évènement, c'est que les gens se sont rassemblés, les lyonnais se sont rassemblés autour du, du véhicule, si j'ose dire, pour faire un peu de l'émeute, puisqu'en fait ils ont assimilé ça à une légende qui existait déjà, qui parlait d'un pays qui s'appelle la Magonie, ou Magonia, qui est un pays volant, qui se balade en fait au dessus de Lyon, entre Lyon et Bourg en Bresse, une espèce de, de paysage flottant, peuplé de magiciens, qu'on disait en fait à l'époque, on appelait ça des tempestaires, c'est à dire des magiciens qui savent faire des tempêtes et jouer avec le climat etc. et qui n'arrêtent pas en fait de pourrir le climat au dessus de Lyon et qui fait pourquoi les lyonnais, parfois, ont des récoltes bien misérables, c'est, ils assimilent ça, c'est à cause de la magie des magoniens, ces espèces d'enflures qui vivent au dessus de nous et qui se baladent, et qui font en fait du tonnerre et de l'orage.
Note: La Magonie était un pays mystérieux, auquel croyait les Lyonnais, mais pas volant. Ce sont les navires qui en venaient qui volaient. Les tempestaires dont la magie aurait abattu les récoltes étaient lyonnais et étaient supposés vendre les récoltes abattues aux Magoniens.
Et donc en gros ayant vu ce véhicule descendre du ciel avec des gens en sortir, ils se sont dit : c'est des magoniens. Et donc les lyonnais se sont accumulés sur la place Bellecour, voulant faire de l'émeute, et genre lyncher ces quatre personnes qui on été reçues par le maire.
Note: Il est exact que les quatre personnes ont été prises pour des Magoniens, mais personne ne les avait vu descendre d'un véhicule céleste.
Donc à leur sortie de la mairie, ils ont été escortés jusqu'à leur véhicule, ils sont repartis, mais ça a été très compliqué, ça a fait beaucoup de grabuge, et du coup ça a été consigné dans les archives comme un évènement assez spectaculaire.
Note: répétons qu'il n'y a aucune archive mentionnant cet évènement.
Et l'évêque de la ville de Lyon, qui s'appelait l'évêque Dagobard à l'époque, a fait un traité sur la Magonie, qui s'appelle De la grêle et du tonnerre, dont vous verrez quelques extraits dans l'exposition, qui est en fait un... Il a voulu démystifier un petit peu le concept de Magonie, en disant tout ça c'est des forfanteries, c'est des mensonges, etc., il a fait une espèce de traité, on va dire de défaking, de débunkage, j'sais pas comment dire, de l'époque, de ça.
Note: L'archevèque Agobard a fait un traité intitulé Contra insulsam vulgi opinionem de grandine et tonitruis. Ce traité ne démystifiait pas la Magonie, mais démontrait que le pouvoir des tempestaires était illusoire
Et du coup voilà la légende commence sur la Magonie.
Note: L'ouvrage d'Agobard a failli disparaitre, et est resté ignoré pendant huit siècles. La légende n'a commencé qu'au XVIIe siècle.
Il y a eu d'autres événements à Lyon plus tard. En 1522 aussi il y a eu un objet qui s'est posé place Bellecour devant des témoins, etc.
Note: On aimerait savoir où Romain Lardenchet a trouvé cet atterrissage de 1522, inconnu des fichiers des ufologues.
Mais ce qui est intéressant pour cet évènement de 832, c'est que tous les gens qui s'intéressent à l'ufologie c'est l'archive la plus ancienne qui existe sur la planète, c'est la première fois qu'on a un évènement d'objet volant non identifié consigné par une administration qui est assez viable encore, qui est toujours la même depuis mille six cent ans, mille deux cent ans, et donc cette archive est considéré toujours comme authentique, et elle fait preuve d'être un peu la première pierre de l'histoire de l'ufologie. C'est la première archive. Voilà.
Note: Cocorico! C'est à Lyon qu'on trouve la première archive authentique relatant un atterrissage d'OVNI. Malheureusement:
- Il n'y a aucune archive de ce genre à Lyon.
- La source de cette histoire est le traité d'Agobard, qui disait tout le contraire.
- Il y a des documents bien plus anciens, oeuvres de Tite Live, de Pline l'ancien, annales chinoises, sans compter la Bible, qui mentionnent des OVNI.
Donc tout démarre avec cette histoire de la Magonie, qui a donc un lourd passé, même si à Lyon on ne connaît plus trop cette légende. Le jeu qu'on a voulu ici, c'est de la réhabiliter, de faire connaître à tout le monde cette vieille histoire lyonnaise, qui date de 1200 ans et quelques.
Note: La base de cette histoire a effectivement plus de 1200 ans, mais ce que vient d'énoncer Romain Lardenchet est garanti à 100% de légende, avec de vraies inventions dedans.
La Magonie: un pays volant, qui se baladerait au dessus de Lyon, entre Lyon et Bourg en Bresse.
SOURCE: Lyon : L'exposition Magonia nous fait voyager en Apesanterre,
(https://www.youtube.com/watch?v=k-BPACteKLQ)
On remarque quelques nouveautés, par rapport aux version des siècles précédents. Depuis 2016, on a décidé que les Magoniens ne pouvaient pas avoir atterri sur la place du change, trop étroite, mais sur la place Bellecour, bien plus propice aux atterrissages.
Et puis, il y a maintenant quelques 500 témoins. Et les quatre magoniens ont été reçus toute l'après midi par le maire. C'est dire si c'était du sérieux!
Évidemment, ça fait moins sérieux quand on sait que la place Bellecour n'existait pas à l'époque, le titre de maire non plus, et que personne n'a jamais parlé de 500 témoins. En fait, Romain Lardenchet, a complété la sauce avec quelques nouvelles inventions... et quelques oublis.
Voila maintenant la ville de Lyon détentrice de la plus ancienne archive ufologique de la planète. On peut se demander si certains visiteurs vont aller aux archives de Lyon, pour voir cette fabuleuse archive... avant d'apprendre qu'elle n'existe pas.