1967 John Michell rend les enlevés amnésiques
John Michell, né à Londres en 1933, eut le privilège de faire ses études dans de prestigieuses institutions: D'abord à Eton, puis au Trinity College de Cambridge. Peu connu en France, il fut néanmoins l'un des pionniers du mouvement "new-age".
John Michell |
Michell était convaincu que «les découvertes importantes du passé ont été faites non pas à travers les techniques raffinées actuelles de chasse au trésor et de pillage de tombes, mais à travers l'intuition, de ceux dont la foi dans la poésie les a conduits à la vérité scientifique. ".
Son premier livre fut: The Flying Saucer Vision: the Holy Grail restored, qui proposait l'idée que les soucoupes volantes n'étaient pas nécessairement des engins extra-terrestres, mais pouvaient être des émanations de la psyché humaine, archétypes en termes jungiens, observés surtout sur des sites ayant une signification religieuse ancienne, et qui semblaient présager l'arrivée de l'ère du Verseau."
En 1969, il a publié The View over Atlantis, réveillant et développant les idées de The Old Straight Track de Watkins en 1925. Michell y énonce que la redécouverte des lignes telluriques et les modèles à l'intérieur et entre les monuments anciens montrent des traces "d'un travail gigantesque d'ingénierie préhistorique".
En 1990, Michell a fondé The Cereologist, un magazine sur les crop circles et questions connexes, recherche qui pour lui suivait naturellement ses recherches sur les monuments mégalithiques.
N'ayant pas pu trouver le livre original de Michell, nous nous contentons de citer la traduction de Jean-Louis Brodu, du passage qui nous intéresse.
Agobard, évêque de Lyon au neuvième siècle fournit un exemple de cette incrédulité. On l'avait prévenu que les gens de Lyon voulaient lyncher plusieurs paysans qui avaient soudainement atterri, en droite ligne du ciel, au beau milieu de la ville. L'évêque intervint et sauva ces hommes, car disait-il, leur histoire était trop ridicule pour qu'elle puisse être crue. Cette histoire était vraiment fort étrange. Ils étaient en train de travailler dans les champs lorsque des objets arrivèrent du ciel et atterrirent auprès d'eux. Des hommes apparurent qui forcèrent les paysans à entrer dans ces objets. Ils ne se rappelaient ensuite que d'une seule chose: s'être retrouvés au beau milieu de Lyon.
SOURCE: John Michell, The Flying Saucer Vision, Sigdwick & Jackson, 1967, d'après Jean-Louis Brodu, La Magonie n'est plus ce qu'elle était, OVNI Présence n° 53, p.7
Remarques:
Le fait que les paysans aient été enlevés, et remis sur terre, ainsi que le fait qu'Agobard fut incrédule pour des raisons de vraisemblance montre que la source initiale de Michell est la fiction de Montfaucon de Villars
Mais quelle dénaturation! Manifestement Michell ne cite pas à livre ouvert. Mais même s'il citait de mémoire, le récit est tellement déformé que, ou Michell a une mémoire quasi pathologique, ou il a cité une source intermédiaire, qui elle même prenait beaucoup de libertés avec l'original, ce qui est fréquent et vraisemblable.
En tous cas, si Montfaucon de Villars, avait totalement dénaturé le récit d'Agobard, il avait l'excuse qu'il s'agissait d'une fiction. Ici, Michel a littéralement trahi l'esprit de la version de Montfaucon de Villars, puisque chez celui ci, les sylphes avaient enlevé les paysans pour leur montrer les merveilles de leur habitat, et les en faire témoigner. Et voila que chez Michell les enlevés ne se souviennent plus de rien. Même pas que leurs ravisseurs étaient des sylphes. C'est à vous dégouter de trahir le texte de quelqu'un.
Mais tout ceci se comprend mieux, quand on se rend compte que les oeuvres de Michell, sur les OVNI, les mégalithes où les crop-circles, ne furent jamais que de classiques rêveries, comme on en a tant produit.
|