1778 Michael Ignaz Schmidts cite correctement Agobard
Michael Ignaz Schmidts, né en 1736 à Arnstein, était fils d'un fonctionnaire épiscopal, et frère d'un évêque. Il se fit prêtre, devint aumonier, puis éducateur au service du prince évêque de Bamberg. Rappelé à Wurzburg où il devint bibliothécaire universitaire, il fut nommé profeseur d'histoire impériale en 1773.
En 1778, il commença de publier son "Histoire des allemands", resté inachevée.
Daß das Volk bey solchen Umständen unwissend und abergläubisch gewesen, kann man sich leicht vorstellen. Der berühmte Agobard, Erzbischof von Lyon, der unter Ludwig dem Frommen gelebt, sagt, die Christen seiner Zeit glaubten solche abgeschmackte Dinge, die sich nicht einmal die Heyden würden haben aufbürden lassen. Unter diese zählt Agobard hauptsächlich die damals fast allgemeine Meynung, daß es Menschen gebe, die Ungewitter und Hagel machen könnten. Ein solches gemachtes Wetter wurde aura levatitia, diejenigen aber, die vorgaben, es machen zu können, Tempestarii, genennt. |
Que le peuple était ignorant et superstitieux dans de telles circonstances, on peut l'imaginer facilement. Le célèbre Agobard, archevêque de Lyon, qui vivait sous Louis le Pieux, dit que les chrétiens de son temps croyaient à des choses si absurdes que même les païens ne se seraient pas laissé imposer. Parmi celles-ci, Agobard compte principalement l'opinion alors presque universelle selon laquelle il y a des gens qui pouvaient faire les orages et la grêle. Un tel temps fabriqué devient aura levatitia, mais ceux prétendus pouvoir le faire, sont appelés Tempestarii. |
Karl hatte zwar mehrmals Gebothe gegeben, daß keiner ein Tempestarius werden solle; aber eben daraus sehen wir, daß das Volk von dem Aberglauben nicht durch Verbothe, sondern durch Ueberzeugung abzubringen sey. Die Meisten, sagt Agobard ferner, sind so albern und unsinnig, daß sie glauben und behaupten, es gebe ein Land, Magonia mit Namen, aus welchem Schiffe in den Wolken ankommen, die die Früchte, die durch Ungewitter und Hagel zu Grunde gehen, aufladen, und in dieses Land zurückbringen, indem diese Luftschiffleute mit den Wettermachern in Verbindung stünden, und durch gewisse Geschenke das Getraide an sich erhandelten. Eben dieser erzählet auch, daß er selbst vier Menschen, drey Männern und einem Weibe, das Leben gerettet, die das Volk durchaus steinigen wollte, weil es dieselben für Leute hielte, die bey einem Donnerwetter aus ihren Luftschiffen herab auf die Erde gefallen. |
Il était vrai que Charlemagne avait donné plusieurs ordonnances, que personne ne devrait devenir un Tempestarius; mais de cela nous voyons que le peuple devrait être dissuadé de la superstition non par la prohibition, mais par la conviction. La plupart, dit plus loin Agobard, sont si bêtes et insensés qu'ils croient et prétendent qu'il y a une terre nommée Magonia, d'où des navires arrivent dans les nuages, qui rechargent les fruits qui sont détruits par les orages et la grêle et les ramènent à cette terre en ce que ces bateliers aériens sont alliés aux faiseurs de temps et, grâce à certains cadeaux, ont négocié eux-mêmes les marchandises. Il dit aussi qu'il a lui-même sauvé la vie de quatre personnes, trois hommes et une femme, que les gens voulaient lapider, parce que c'était la même chose que des gens qui, lors d'un orage, étaient tombés de leur navire aérien sur la terre. |
Eine andere Art von dergleichen Betrügern waren die, welche man Defensores, das ist, Beschützer oder Bewahrer, nennte. Diese gaben für, sie könnten zwar kein Wetter machen; jedoch aber Felder und Früchte davor bewahren, wenn man ihnen ein Gewißes von dem Ertrag zukommen lasse. Viele sind, sagt der nehmliche Agobard, die den Priestern niemals freywillig den Zehnten, den Wittwen und Waisen, und andern Armen nie ein Almosen geben, wenn man sie auch noch so oft dazu ermahnet; ihren Defensoren aber ihr Gewisses auf das pünktlichste auch ungemahnt entrichten d).
d) AGOBARDUS Lib. Contra insulsam Vulgi opinionem de grandine et tonitruis. |
Un autre type de tels escrocs étaient ceux qui s'appelaient défenseurs, c'est-à-dire protecteurs ou gardiens. Ceux ci donnaient pour vrai, qu'en fait ils ne pouvaient pas faire le temps, mais ils protégeraient les champs et les cultures si on leur donnait une partie de la récolte. Beaucoup sont, dit ce même Agobard, qui ne donnent jamais volontairement la dîme aux prêtres, jamais une aumone à la veuve et l'orphelin et autres pauvres, quelle que soit leur admonestation, mais payent à leurs défenseurs la somme fixée de la manière la plus ponctuelle et la plus inconsidérée. |
SOURCE: Michael Ignaz Schmidts, Geschichte der Deutschen, Ulm, 1778, Erster Theil, p. 512-513
Remarques:
Schmidts, prêtre, bibliothécaire et historien, ne pouvait faire moins que de citer le vrai titre de l'ouvrage d'Agobard, que manifestement il a lu. Mais après lui, c'est lui qu'on citera, et non plus Agobard.
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