reconstruction de témoignage à Nivelle
Un cas intéressant de reconstruction d'une scène d'observation d'OVNI à l'aide de témoignages déjà connus nous est fourni par l'affaire de Nivelle, dans la nuit du 2 au 3 octobre 1954, vers 01 H (nous atteignons le maximum d'intensité de la vague de 1954)
Des informations assez complètes nous sont données par les journaux de l'époque
Deux « Martiens »
à St-Amand-les-Eaux
Samedi, M. Marcel Sénéchal, 20 ans, demeurant à St-Amand, au lieu dit « La Pannerie », avait comme à son habitude, passé sa soirée à Hauterive-Nivelle chez sa fiancée. Il s'en revenait à bicyclette vers St-Amand en longeant le canal de la Scarpe, vers 1 h. du matin.
Arrivé à la hauteur de la pâture Vandeville à Nivelle, il entendit soudain une conversation tenue en un langage inconnu et semblant parvenir de sa droite. Il tourna la tête de ce côté et à son grand émoi aperçu alors une masse lumineuse en forme de meule ainsi que deux formes humaines de 1 m. 20 de hauteur environ, revêtues d'un vêtement brillant. Un rayon lumineux sortait de l'engin.
Les personnages mystérieux n'avaient sans doute pu voir l'approche du jeune cycliste qui roulait dans l'obscurité, une panne ayant immobilisé son éclairage.
Le jeune homme effrayé, s'éloigna à toutes pédales et regagna son domicile ému à l'extrème et rapporta ces faits à sa famille et à ses voisins.
Informé par la rumeur publique, le Commissaire de St-Amand, M. Gravet et deux inspecteurs chargés de la Police de l'Air attachés à l'aérodrome de Lesquin se sont rendus sur les lieux et ont procédé à des recherches, mais ils ne purent relever aucune trace.
( Nord Matin, du 6 octobre 1954, page 10)
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UN AMANDINOIS
ASSURE AVOIR VU
DEUX NAINS
SOUS CELLOPHANE
La région de Saint-Amand-Nivelle aurait eu également sa soucoupe volante, tout au moins selon les dires du jeune Marcel Sénéchal, 20 ans, demeurant à Saint-Amand, au lieu-dit La Pannerie
Ce fut dans la nuit de samedi à dimanche vers 1 heure du matin. Ce soir là Marcel Sénéchal avait, comme d'habitude, passé la soirée chez sa fiancée à Hauterive-Nivelle. Il s'en revenait alors en bicyclette vers Saint-Amand en longeant le cours de la Scarpe.
Arrivé à hauteur de la « pâture Vandeville » il entendit tout à coup une conversation en langue inconnue, qui parvenait de sa droite. Tournant tout naturellement la tête de ce côté il aperçut alors à son grand émoi, une masse lumineuse en forme de meule et deux formes humaines de 1 m. 20 de haut revêtues d'un vêtement brillant. Un rayon lumineux sortait de l'engin mystérieux.
Le jeune homme effrayé s'éloigna à toutes pédales pour regagner son domicile où tout bouleversé il rapporta ces faits à sa famille et à ses voisins.
Informé par la rumeur publique, le Commissaire de St-Amand, M. Gravet et deux inspecteurs chargés de la Police de l'Air, attachés à l'aérodrome de Lesquin, se sont rendus hier sur les lieux et procédèrent à des recherches. Ils ne purent relever aucune trace.
(La Croix du Nord, 6 octobre 1954, page 8)
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Donc notre témoin aurait vu un engin en forme de meule, et deux êtres de 1.20 m, en vêtements brillants, un rayon lumineux sortant de l'engin.
Nous avons déjà vu ça quelque part...
L'engin en forme de meule c'était dans le cas d'Harponville du 7 septembre, et les petits hommes, l'aspect brillant et le rayon lumineux, c'était dans l'affaire de Quarouble du 10 septembre.
Or ces deux affaires sont parues simultanément, avec des photos, dans la revue Semaine du Nord n° 23, du 16 au 23 septembre 1954. Tiens, tiens...
Notons que comme le commissaire Gouchet, à Quarouble, le commissaire Gravet et des inspecteurs de la police de l'air se sont rendus sur les lieux sans relever de traces.
En 1975, Charles Garreau nous reparle de cette histoire, et prétend citer ce qu'avait dit le témoin:
o Nivelles (Nord), 3 octobre 1954, 0 h 15. Références: rapport de gendarmerie, dossiers personnels.
Son travail terminé, Marcel Sénéchal, un ouvrier métallurgiste, regagne Saint-Amand-les-Eaux à vélo. Il suit le chemin de halage du canal qui longe la Scarpe. A la sortie de Nivelle, il entend parler un langage qui lui est inconnu:
« J'ai tourné la tête du coté d'où semblaient provenir les voix. En contrebas du chemin, dans un pâturage, j'ai aperçu à la faible clarté de la lune, une boule d'environ 3 mètres de diamètre. Auprès d'elle, il y avait deux petits êtres, dont la taille n'excédait pas 1 mètre, et qui discutaient. Ils avaient de grosses têtes. Leurs vêtements étaient lumineux. »
Epouvanté, Marcel Sénéchal prend la fuite. Le lendemain, il va raconter sa rencontre aux gendarmes. Il revient sur les lieux en leur compagnie. Mais aucune trace n'est découverte.
(Charles Garreau, Raymond Lavier, Face aux extraterrestres, Jean Pierre Delarge 1975, p 128)
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Charles Garreau cite comme source un rapport de gendarmerie, alors que selon les journaux, c'est la police qui s'en est occupé. Il est néanmoins possible que la gendarmerie soit venue ultérieurement.
Garreau dit que le témoin, ouvrier métallurgiste (comme Dewilde à Quarouble) rentrait de son travail à 0 H 15, alors que selon les journaux, il rentrait de chez sa fiancée à 01 H (un samedi soir, c'est logique)
Selon Garreau, le témoin longeait le canal de la Scarpe (qui était à sa gauche), et vit l'objet en contrebas du chemin (donc à sa droite, donc vers le nord-ouest), à la lumière de la lune. En réalité, la lune était couchée depuis 20 H 25.
Enfin, Garreau dit que le témoin alla trouver les gendarmes, alors que les journaux disent que c'est la police qui fut informé par la rumeur publique
Il semble donc que, Garreau, qui ne cite aucune source précise, n'a pas lu de rapport officiel. Ses petits êtres lumineux à grosse tête sont donc éminemment suspects.
En 1978, Le bulletin du GNEOVNI se base sur la presse de l'époque:
01 h. NIVELLES - 59. Mr. Marcel Sénéchal, 20 ans, longeait le canal de la Scarpe lorsqu‘arrivé au niveau de la "pâture Vandeville" il entendit une conversation dans un langage inconnu. Tournant la tête à droite, il aperçut une meule lumineuse d‘où sortait un rayon lumineux et deux formes humaines de 1,20 m. revêtues d'un vêtement brillant. Le témoin s'enfuit à toutes pédales. Mr. Gravet, commissaire de St. Amand et deux inspecteurs de la police de l'air vinrent sur les lieux mais ne purent relever de traces. (Nord_Matin. P.10, Croix du Nord. P.8)
(Recherches Ufologiques 5, 2ème trimestre 1978, 9ème page)
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En 1979, Michel Figuet utilise Garreau et le bulletin du GNEOVNI
03 10 1954 0 h 15 Nivelles 59230 D5
TÉMOIN. M. Marcel Sénéchal, 20 ans, ouvrier métallurgiste.
OBSERVATIONS.
a) Une « meule » lumineuse de trois mètres de diamètre.
b) Deux êtres : taille, 1 mètre, grosse tête, vêtements lumineux.
DÉROULEMENT. M. Sénéchal regagne Saint-Amand-Les-Eaux à bicyclette. Il suit le chemin de halage qui longe la Scarpe. Au niveau de la « pâture Vandeville » à la sortie de Nivelles, il entend parler dans un langage inconnu. En contrebas du chemin, sur sa droite, il aperçoit une meule lumineuse d'où sort un rayon lumineux et deux formes humaines de 1,20 m revêtues d’un vêtement brillant. Epouvanté, le témoin prend la fuite et va raconter son aventure au commissariat de Saint-Amand.
M. Gravet, commissaire de Saint-Amand et deux inspecteurs vinrent sur les lieux mais ne purent relever de traces.
A NOTER. Cette observation se déroule à 1 h dans le département du Nord et n’a aucun rapport avec la série de confusion de la soirée (voir Erreurs d‘Interprétalion-Mystifications et Canulars-Zigzag sur le pays minier ou rencontres rapprochées avec la Lune).
SOURCES. Face aux Extra-Terrestres, C. Carreau et R. Lavier, p. 128. - Nord-Matin et Croix du Nord. - Bulletin du G.N.E.O.V.N.I. n° 5 « Chronologie d’un dimanche fantastique »,
investigations de M. Dominique Caudron.
(Michel Figuet,OVNI: Le premier dossier complet des rencontres rapprochées en France., Alain Lefeuvre 1979, p 110-111)
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En 1979, Barthel et Brucker nous en parlent brièvement aussi:
Du reste, l'magination de tous ceux qui prétendent avoir rencontré des êtres d'outre-espace est tout simplement débordante. Nous ne pouvons citer les activités les plus inattendues auxquelles sont sensés se livrer ces êtres...
N'oublions pas... les entités lumineuses à grosse tête dont Monsieur Sénéchal a entendu des brides de conversation alors qu'il roulait à vélo dans la région de Nivelles.
(Gérard Barthel et Jacques Brucker, La grande peur martienne, Nouvelles éditions rationalistes, 1979, page 85)
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Manifestement, nos auteurs ne prennent pas cette histoire au sérieux. Mais voilà: manifestement, ils n'ont pas enquêté dessus. Ils se sont contentés de reprendre ce qu'en avait dit Charles Garreau.
Finalement, pour en avoir le coeur net, il ne restait plus qu'à enquêter sur place.
Enquête du 10 mai 1981.
J'ai retrouvé le témoin à St-Amand, ainsi que sa mère, qui m'a appris l'exacte date de naissance de son fils: 26 janvier 1935 (d'après le livret de famille). Il aurait donc eu 20 ans deux mois après l'observation, et l'age indiqué par les journaux était donc arrondi.
Elle m'a confirmé que son fils avait été effrayé au point de ne plus repasser par le chemin longeant la Scarpe (pourtant direct pour rentrer chez lui). Elle a aussi déclaré que les gendarmes étaient venu, mais comme elle disait ceci 27 ans après, dans son souvenir, elle avait pu confondre avec la police.
Le témoin a indiqué le lieu sur une photocopie de carte IGN. Voici donc la localisation exacte.
les lieux en 1953 |
Comme le montre la photo aérienne ci-contre, il y avait alors un estaminet un peu plus loin, démoli depuis.
Il y avait aussi des tracteurs électriques de halage des péniches, comme ceux qui existaient vers 1950, sur les bords de la Deule, à Lille (autrefois toutes les péniches n'étaient pas motorisées).
Le témoin se rappelait vaguement d'une affaire de soucoupe atterri sur une ligne de chemin de fer, il y avait des traces, ce n'était pas loin de Nivelles. (c'était évidemment l'affaire de Quarouble).
Le témoin n'a pas tout de suite vu l'objet, l'objet était luisant, c'est dans sa lumière qu'il a vu les silhouettes, mais il n'a pas pris le temps de bien l'observer.
Je me suis rendu sur les lieux. Le chemin de halage était en partie affaissé, en sorte qu'il n'était plus possible aux véhicule de l'emprunter (La voiture-caméra de Google n'a pu l'emprunter qu'à son extrémité sud). En bordure, tous les 10 à 30 m, des poteaux de ciment avec des isolateurs témoignaient d'une ancienne traction électrique. L'endroit est assez isolé, et la nuit, avec les bois, on doit s'y sentir à l'écart de la civilisation urbaine.
Après avoir questionné le témoin, je lui ai montré l'exemplaire de la revue Semaine du Nord d'où je soupçonnais qu'il avait puisé certains détails.
Il a reconnu qu'il l'avait lu, mais pensait l'avoir acheté après son observation. Mais ceci est encore une reconstruction illusoire, car après le 3 octobre, il ne risquait pas de trouver en vente un numéro du 16 au 23 septembre.
Toujours est il qu'il ne lisait pas régulièrement Semaine du Nord, et sa mère ne se souvenait pas non plus de l'avoir acheté régulièrement.
Il est donc probable qu'ayant entendu parler de l'affaire de Quarouble, il a acheté une revue où on parlait des soucoupes en couverture. Son observation a eu lieu après.
Les ufologues persistent et signent.
Jean Sider invente des scaphandres.
3 octobre, 0 h 15, Nivelles, Nord
Mr. Marcel Sénéchal.
Le témoin rejoint St-Amand-les-Eaux à bicyclette, par un chemin de halage longeant la rivière Scarpe. À la sortie Nivelles, à la hauteur du lieu-dit Pâture Vandeville, ll perçoit des paroles
dans une langue inconnue. En contrebas, sur sa droite, ll remarque un appareil lumineux en forme de meule qui dispense un rayon de lumière. Deux silhouettes d’environ lm20 en sortent.
Note: Sider se base sur Figuet, mais il l'a mal lu. Figuet ne dit pas que les silhouettes sortaient de l'engin. C'est le rayon lumineux qui en sortait.
Elles sont revêtues d'un brillant scaphandre.
Note: Figuet ne dit pas que les silhouettes étaient revêtues d'un brillant scaphandre, mais seulement d'un vêtement brillant.
Saisi par l'épouvante, le témoin prend la fuite et va raconter sa mêsaventure à Mr. Gravet, commissaire de police à St-Amand.
Note: C'est le commissaire qui est venu, informé par la rumeur publique.
Source: Figuet, p.110-111.
Note: Le gag, c'est qu'en citant Figuet, Sider ne se rend pas compte qu'il cite son vieil ennemi, Dominique Caudron.
(Jean Sider, Le dossier 1954 et l'imposture rationaliste, Ramuel, 1997, page 181)
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Les auteurs ultérieurs ne font que recopier les sources précédentes. On peut en juger sur la page de Patrick Gross
Notons que les auteurs qui citent Nord Matin, et La Croix du Nord ne les ont pas lu, car ils ne donnent pas la date de parution, oubliée dans le bulletin du GNEOVNI. Les seules vraies sources sont donc Garreau et le bulletin du GNEOVNI n° 5. Dans ces conditions, il est normal qu'aucun ufologue n'ait relevé que l'éclairage du vélo ne fonctionnait plus
Par ailleurs, ils confondent tous Nivelle (59230, près de St-Amand-les-Eaux) et Nivelles (en Belgique).
Analyse
Le témoin roulait sans éclairage sur le chemin de halage, donc en regardant bien devant lui. A sa droite, des paturages ne génant pas la visibilité. Si l'objet avait été vraiment lumineux, il aurait attiré son attention tout de suite. Mais ce sont les voix des deux personnages qui ont attiré son attention. Donc si l'objet émettait de la lumière, il n'était pas vraiment lumineux lui même.
Dans les journaux, l'objet est décrit "en forme de meule". Mais c'est exactement la forme que les témoins d'Harponville décrivait dans Semaine du Nord: "On aurait dit une meule qui n'était pas terminée". Le témoin a utilisé une référence qu'il venait de connaître, et qui était compatible avec ce qu'il avait vu. Nous pouvons en déduire que la forme et la taille de l'objet étaient compatibles avec celles d'une meule non terminée, mais approximativement seulement.
"Deux formes humaines de 1 m. 20 de hauteur environ" dit Nord Matin. "une taille d'un peu plus d'un mètre" dit Semaine du Nord pour l'affaire de Quarouble. En fait, le témoin ayant vu la scène à distance, de nuit, et pendant peu de temps, il est clair que son estimation n'est pas sûre. A Quarouble, les deux êtres faisaient en réalité environ 1 m. 60. Il semble que la petite taille soit une référence à ce que le témoin avait lu dans Semaine du Nord et non à une estimation objective avec des repères sûrs.
Ensuite, si les journaux parlent d'un vêtement brillant, il ne faut pas comprendre, que ces vêtements brillaient d'une lumière propre. Le témoin m'a décrit des silhouettes vues dans la lueur d'un objet luisant. Il faut comprendre que leurs vêtements réfléchissaient la lumière, d'une réflexion vitreuse, comme le faisaient les visières des casquettes des visiteurs de Quarouble.
"Un rayon lumineux sortait de l'engin" disent les journaux. Mais à Quarouble, "Alors que les êtres allaient atteindre la machine, celle ci s'est entrouverte, et j'ai subi le choc d'une violente lumière" dit Semaine du Nord. A Quarouble, donc, un rayon lumineux serait sorti de l'engin, mais ici, on sait que l'engin n'émettait pas de lumière vers le témoin (puisque le témoin ne l'avait pas remarqué). Il émettait de la lumière vers les deux silhouettes, dont les vêtements luisait sous cette lumière.
Comme Le témoin, effrayé, s'est enfui à toutes pédales, sans rien voir de plus, et en particulier, sans voir l'engin décoller, il pouvait s'agir de quelque chose de bien terrestre, mais inattendu pour le témoin, à cet endroit, cette heure, et cet éclairage là.
Le témoin avait d'abord pensé à des douaniers ... (si c'est bien ce que j'avais écrit en 1981)
Il faut remarquer que, comme à Quarouble, la frontière belge est proche. Comme à Quarouble, la forme et la taille de l'engin sont compatible avec celles d'un fourgon. Comme à Quarouble, ce fourgon n'avait rien à faire là, sauf si ses occupants faisaient quelque chose d'illicite et cherchaient à se cacher. En sorte que comme à Quarouble, il pourrait bien s'agir de contrebandiers d'occasion, dont notre témoin aurait vu les silhouettes dans la lumière des phares de leur fourgon. Cette hypothèse rend compte de la forme et de la taille de l'engin, de l'aspect des silhouettes, de l'éclairage, et de la présence de cette engin dans une pâture au milieu de la nuit.
Pour nous, cette scène est insolite, mais pas extraordinaire, mais pour le témoin surpris, elle était stupéfiante, et pour la décrire, alors qu'il n'avait pas vu grand chose, il a utilisé ce qu'il avait lu précédemment dans Semaine du Nord.
Nous avons donc ici, un beau cas de reconstruction d'une scène insolite par le témoin, sur la base d'uns seule lecture. C'est au point qu'avant mon enquête, j'avais écrit dans le Bulletin du Gneovni n° 7, que si le témoin avait inventé cette histoire, il n'aurait pas décrit autre chose. Mais cette hypothèse d'un canular du témoin est invalidée par le témoignage de sa mère, affirmant qu'après son observation, son fils n'avait plus osé prendre le chemin longeant la Scarpe, pourtant plus court.
C'est donc bien une observation avec reconstruction, mais comme d'habitude en ufologie, cette reconstruction va se poursuivre au fil des recopiages de livre en livre:
Charles Garreau invente une boule de trois mètres, des grosses têtes et des vêtements lumineux. Plus tard, Jean Sider invente carrément des scaphandres.
Arrivé là, des petits êtres à grosse tête, dans des scaphandres brillants sortant d'un engin lumineux, ont bien évidemment leur place dans un catalogue de Rencontres Rapprochées du 3ème type, sauf que...
Il n'y a quasiment rien de vrai la dedans, et si le commissaire et la police de l'air sont venus sur place (sans trouver de traces), pour en engin qu'on avait vu ni atterrir, ni décoller, c'est probablement par référence à l'affaire de Quarouble (où le premier jour, aucune trace n'avait été trouvée non plus).
Le témoin avait vu un engin mystérieux (pour lui) et ses passagers qui ne l'étaient pas moins, mais il n'a pas parlé de "Martiens". Ce sont les journalistes qui les ont inventé.
Marcel Sénéchal a eu de la chance que son histoire n'ait pas eu autant de retentissement que celle de Quarouble, autrement, il aurait du répondre à des dizaines de journalistes, qui auraient essayé de lui faire décrire plus précisément, l'engin, ses occupants et leur langage.
En attendant, son histoire, revue et corrigée par Jean Sider, vaut son pesant de cannabis.
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