Gustave Léon Niox
militaire, géographe, historien et précurseur

N Ney
Gustave Léon Niox
Gustave Léon Niox est né le 2 aout 1840 à Provins.
Sorti 6e de St Cyr, il suit les cours de l'école d'état major d'où il sort 2e sur 19.
En mars 1863, Il part en tant que Lieutenant, au Mexique, où il est nommé au service topographique du corps expéditionnaire.
De retour en France en mai 1865, il rejoint en septembre la section historique de l'Etat Major où il travaille sur l'histoire de la campagne, qu'il publiera en 1873.
En juillet 1870, il est à l'Etat Major de la 4e Division d'Infanterie du 6e Corps d'Armée de l'armée du Rhin. Fait prisonnier à la capitulation de Metz. Interné à Brème, il revient en France en mars 1871.
Capitaine en aout 1871, il est nommé, en mars 1875, professeur de géographie physique et de statistiques à l'école d'Etat Major, ou il devient chef d'escadrons (1879), Lieutenant Colonel (1884) et Colonel (1888).
Officier d'académie, Officier de l'instruction publique, il devient une référence européenne de la géographie militaire, rédigeant de nombreux ouvrages, formant une génération d'officiers d'Etat Major, et effectuant de très nombreux voyages d'études. C'est ainsi qu'il est, en 1888, à Samarkande pour l'inauguration du chemin de fer de l'Asie centrale (où il rencontre Napoléon Ney, qui n'est plus alors qu'un écrivain).
Général de brigade en 1893, général de division en 1899, il est nommé en 1901, commandant supérieur du camp retranché de Paris, avant de devenir en 1905, directeur du musée de l'armée jusqu'en 1919.
Il décède en 1921.

Il a écrit plusieurs libres, depuis le récit de l'expédition du Mexique, jusqu'à celui de la grande guerre. Mais son ouvrage le plus important est sa Géographie militaire, publiée entre 1876 et 1895.
Le livre qui nous intéresse ici est le tome VI, consacré à l'Algérie et à la Tunisie. En particulier, le chapitre V de la deuxième partie consacrée à l'Algérie, qui traite des Confréries religieuses.

On remarque que, tout comme Napoleon Ney, le colonel Niox met en garde contre certaines confréries musulmanes, et en particulier contre celle de Sidi es-Senousi, dont le chef, lui aussi considéré comme le mahdi par ses disciples, pouvait aligner 25000 fantassins, 1500 cavaliers, et peut-etre quelques canons. Cette confrérie était un peu l'Al-Qaïda de l'époque.
Qu'aurait di le colonel Niox, s'il avait connu Oussama ben Laden? En tous cas, bien que'il n'ait fait que dénoncer ce que tout le monde pouvait voir, le fait que ses avertissements ont été oubliés permet de le considérer comme un précurseur.

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