147 avant JC
Monde Méditerranéen, Comète rouge vue 32 jours
En réalité: comète + bolide

vers 62, Sénèque mentionne une "comète" ressemblant à un bolide.
Post mortem Demetrii, Syriae regis, cujus Demetrius et Antiochus liberi fuere, paulo ante Achaicum bellum cometes effulsit, non minor sole. Primo igneus ab rubicundus orbis fuit, clarumque lumen emittens, quanto vinceret noctem Deinde paulatim magnitudino ejus districta est, et evanuit claritas. Novissime autem totus intercidit.
Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, dont Démétrius et Antiochus furent les fils, peu avant la guerre d'Achaïe, une comète brilla, non moins grande que le soleil. D'abord ce fut un disque rouge feu, et émettant une lumière brillante, au point de vaincre la nuit. Puis progressivement sa grandeur s'éloigna et sa clarté s'affaiblit. A la fin, elle s'éteignit totalement.
(Sénèque, Liv. VII, ch XV)
Note: Cet astre serait donc apparu après la mort de Démétrius, survenue en 150 av JC, mais un peu avant la guerre d'Achaïe, qui commença en 147 av JC, et se termina en 146 av JC. Il n'est donc pas certain que l'année soit la même que celle que donne Obsequens.
Mais, contrairement aux autres apparitions de Comètes, pour celle ci, Sénèque ne donne ici aucun renseignement de durée, en sorte que rien ne prouve qu'il s'agissait bien d'une comète. Au contraire, une couleur rouge de feu parait bien suspecte pour une comète, elle conviendrait mieux à un bolide. Quant à être "non moins grande que soleil", cela n'implique rien pour son éclat, mais seulement pour ses dimensions apparentes. Surtout la variation d'éclat s'accorde bien avec un bolide, et non avec une comète, dont la faible lumière ne peut "vaincre la nuit".


4ème siècle, Obsequens copie un passage perdu de Tite Live.
P. Africano C. Livio coss. [Anno ab urbe condita 607]
Stella arsit per dies triginta duos.

Publius Africanus et Caius Livius étant consuls [An de Rome 607, 147 av JC]
Une étoile brilla pendant trente deux jours

(Obsequens1)
Note: Le texte d'Obsequens, que nous plaçons après celui de Sénèque, devrait être placé avant, du fait qu'il est copié de Tite Live. Obsequens permet de retrouver l'année, et la durée d'observation est compatible avec une comète

1549, Mizauld copie Sénèque.
7 cometa igne rubieumdus & orbicularis
Post mortem Demetrii Syrie regis, cujus Demetrius et Antiochus liberi fuerunt, Cometes effulsit non minor sole. Primo igneus ac rubicumdus orbis fuit, clarumque lumen emittens, quanto vinceret noctem.

7 comète rouge feu et circulaire
Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, dont Démétrius et Antiochus furent les fils, une comète brilla, non moins grande que le soleil. D'abord ce fut un disque enflammé et rouge, et émettant une lumière brillante, au point de vaincre la nuit.

(Mizauld, p 216)
Note: Antoine Mizauld se base ici sur Sénèque sans remettre en cause qu'il s'agit bien d'une comète

1553, Kaspar Peucer copie Obsequens.
Anno urbis sexcentesimo septimo arsit Cometes totos triginta duo dies,
L'an de Rome 607, une comète brilla trente deux jours entiers
(Peucer, de meteorologia, fol 253)

1557, Lycosthenes copie Peucer.
anno mundi 3819. 144 ante christum
Anno urbis sexcentesimo septimo arsit Cometes totos triginta duo dies,(casparus peucerus fol 253)

Année de la création 3819. 144 avant Jésus-Christ
L'an de Rome 607, une comète brilla trente deux jours entiers
Kaspar Peucer, folio 253

(Lycosthenes, p 168)
Note: Lycosthènes cite Peucer, alors qu'il eut pu citer directement Obsequens.

1568, Garcaeus semble copier Peucer et Sénèque.
VII Post mortem Demetrii Syrii Regis Cometes effulsit totos triginta dies, non minor sole, primo ignaeus et rubicundus, clarumque lumen emittens, quanto vinceret noctem. Deinde paulatim magnitudino ejus distracta est, et evanuit claritas, novissime totus intercidit.
VII Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, une comète brilla trente jours entiers, non moins grande que le soleil, d'abord enflammée et rouge, et émettant une lumière brillante, au point de vaincre la nuit. Puis progressivement sa grandeur s'éloigna et sa clarté s'affaiblit, finalement elle s'éteignit totalement.
(Garcaeus, fol 36)
Note: Garcaeus ajoute une durée de 30 jours, aux données de Sénèque.

1577, Thurneysser joue à nous faire peur.
Unnd erstlich so ist dem Jahr von Anfang des Welt / 3820./ nach erbawung des Stadt Rom/im 608./ Vor Christi Geburt 144.jar/ under den zaychen dess Steinbocks / ein grausamer schrecklicher Comet entzündt / der ist dreyssig Tag lang gesehen worden / nach welchen er verschwunden.
Et d'abord l'an 3820 de la création, 608 ans après la fondation de Rome, 144 ans avant Jésus Christ, sous le signe du Capricorne, une épouvantable féroce comète enflammée, qui a été vue 30 jours, après quoi elle disparut.
(Thurneysser, 42ème page)
Note: On se demande d'où Thurneysser sort cette apparition dans le Capricorne. Ce peut être une confusion, où une raison astrologique.

1579, Georgius Caesius copie Sénèque et Thurneiser.
Anni urbis 607.id est, mundi 3819.(Thurneiser habet 3820.)ante Christum 144.post mortem Demetrii Syriae regis, ut Seneca refert cometes arsit (in Capricorno) totos 32.dies, non minor sole, primo igneus et rubicundus orbis fuit, clarumque lumen emittens, deinde paulatim magnitudino ejus distracta est, et evanuvit claritas, novissime autem totus intercidit. Hujus (vel certe, si diversus, ut quidam putant, circa hoc tamen tempus visus.) meminit Plin.lib.2.cap.26.ex Hipparcho. Vide Comen. Jacobi Milichii.
L'an de Rome 607, 3819 de la création. (Thurneiser donne 3820) 144 avant J.C. Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, comme le rapporte Sénèque une comète brilla (dans le Capricorne) trente deux jours entiers, non moins grande que le soleil, d'abord son disque fut enflammé et rouge, et émettant une lumière brillante, puis progressivement sa grandeur s'éloigna et sa clarté s'affaiblit, finalement elle s'éteignit totalement. De celle ci (ou du moins, si ce n'est pas la même, comme certains le pensent, d'une vue vers ce temps là) discute Pline livre 2, ch.26 d'après Hipparque. Voyez les commentaires de Jacob Milichius.
(Caesius, non paginé)
Note: Caesius a pris cette mention du Capricorne chez Thurneysser. Quand à Pline, il ne dit rien de cette comète, pas plus que les commentaires de Jacobus Milichius à Pline. Visiblement Caesius colporte des rumeurs (quand il n'invente pas).

1602, Abraham Rockenbach fait plein d'erreurs.
Anno mundi, ter millesimo, octingentesimo, decimo nono, Anno urbis Romae, sextentesimo septimo. Anno ante natum Christum, centesimo, quadragesimo quarto, Cometa post mortem Demetrii, regis Siriae, soli, quod ad magnitudinem & rotunditatem attinet, similis, in signo capricorni, per totos viginti duos dies ardens, apparuit.
L'an 3819 de la création. L'an 607 de Rome. L'an 144 avant JC. Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, une comète, semblable au soleil, dont elle atteignait la grandeur et rondeur, apparut vingt deux jours entiers, dans le signe du Capricorne.
(Rockenbach, p 129)
Note: Rockenbach reprend à Caesius, le signe du Capricorne, fait la comète sembleble au soleil et raccourcit la durée à vingt deux jours.

1651, Riccioli fait entièrement confiance à Sénèque.
anno 146
Cometa non minor sole
Post quem magno intervallo fuit ille, de quo Seneca lib.7.natur.qq.cap.15. sic narrat: Post mortem Demetrii, Syriae regis, cujus Demetrius et Antiochus liberi fuere, paulo ante Achaicum bellum cometes effulsit, non minor sole. Primo igneus ab rubicundus orbis fuit, clarumque lumen emittens, quanto vinceret noctem Deinde paulatim magnitudino ejus districta est, et evanuit claritas. Novissime autem totus intercidit.

an 146 (av JC)
Comete non moins grande que le soleil
Après ce grand intervalle fut celle dont parle ainsi Sénèque, Questions Naturelles, livre VII, chapitre 15: Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, dont Démétrius et Antiochus furent les fils, peu avant la guerre d'Achaïe, une comète brilla, non moins grande que le soleil. D'abord ce fut un disque rouge feu, et émettant une lumière brillante, au point de vaincre la nuit. Puis progressivement sa grandeur s'éloigna et sa clarté s'affaiblit. A la fin, elle s'éteignit totalement.

(Riccioli, tome II, p 4)
Note: Pas plus que Mizauld, Riccioli ne remet en cause qu'il s'agit bien d'une comète

1668, Hévélius copie Sénèque et Obsequens.
Ante Christum 144 vel 145
Anno Mundi 3819, anno Urb. 607, ante N.C.144, Cometa post mortem Demetrii Regis Syriae, Soli, quod ad magnitudinem & rotunditatem attinet, similis, in signo Capricorni, per totos 22 dies ardens apparuit.
Rockenb.
Eckstormius vero illum in anno 146 rejicit.
Post mortem Demetrii Syriae Regis, cujus Demetrius & Antiochus liberi fuere, paulo ante Achaicum bellum, Cometes effulsit, non minor Sole. Primo igneus et rubicundus orbis fuit, clarumque lumen emittens, quanto vinceret noctem. Deinde Paullatim magnitudo ejus districta est, & evanuit claritas, novissime autem totus intercidit. Seneca l.7.c.15.
...
Anno urbis 603, Mundi 3819, Stella arsit per dies 32.
P.Africano & Laelio Cons. ante N.C.145, Urb.606
Stella arsit per dies 32. Julius Obseq.

144 ou 145 av JC
L'an 3819 de la création, L'an 607 de Rome, 144 avant JC Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, une comète, semblable au soleil, dont elle atteignait la grandeur et rondeur, apparut vingt deux jours entiers, dans le signe du Capricorne.
Rockenbach
Eckstorm la rejette en réalité en 146
Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, dont Démétrius et Antiochus furent les fils, peu avant la guerre d'Achaïe, une comète brilla, non moins grande que le soleil. D'abord ce fut un disque rouge feu, et émettant une lumière brillante, au point de vaincre la nuit. Puis progressivement sa grandeur s'éloigna et sa clarté s'affaiblit. A la fin, elle s'éteignit totalement. Sénèque livre 7 ch.15
...
L'an de Rome 603, de la création 3819, une comète brilla pendant 32 jours
P. Africanus et Laelius étant consuls, 145 av JC, An 606 de Rome
Une étoile brilla pendant trente deux jours.

(Hévélius, p 799)
Note: Dans un syncrétisme digne d'un équilibriste, Hévélius essaye de concilier les données de Rockenbach, Eckstorm, Sénèque et Obsequens. Il eut mieux fait d'ignorer les deux premiers, qui n'écrivaient que d'après les deux derniers, et d'essayer de voir si ceux ci décrivaient bien le même astre.

1681, Johann Jacob Wagner se trompe de durée.
A. vor Ch. E.146. hat sich ein Komet erzeiget / der an grosse der Sonnen gleich gewesen / und 30. Tage lang gebrunnen Seneca N.Q.L.VII.c.1.
l'an 146 avant Jésus-Christ, s'est montrée une comète, qui fut vue aussi grosse que le soleil, et brula pendant 30 jours
Sénèque, questions naturelles, livre VII, ch 1

(Wagner, p 14)
Note: Wagner mélange les donnés de Sénèque et d'Obsequens mais écrit 30 jours, comme Garcaeus, au lieu de 32 chez Obsequens. Par ailleurs il s'agit du chapitre 15, et non 1

1681, Lubienietski n'est pas clair.
XXXII
Hunc cometam excipit ille Numero XXIV. supra insignitus, nunc XXXII. numero, qui post mortem Demetrii Syri apparuit maximus, & Soli aequalis. De quo Rockenbachius annotat, eum anno Mundi 3819, U.C. 607. ante Christum natum 144, in signo Capricorni per totos 22 dies arsisse.

Cette comète est tirée de la numéro 24 ci-dessus qui s'en distingue et maintenant numéro 32, qui après la mort de Démétrius apparut très grande, égale au soleil. Sur quoi Rockenbach remarque , celle de l'an 3819 de la création, 607 de Rome, 144 avant JC, ayant brillé 22 jours entiers dans le signe du Capricorne.
(Lubienietski, p 34)
Note: Le catalogue de Lubienietski ne contient pas de comète numéro XXIV et ce passage n'est pas clair, bien que Pingré semble avoir compris

1696, Zahn se trompe de date.
30) M.3823 A.C.N.146. Cometa per dies 32 apparuit. Eckstormius ex Peucero
9) l'an 3823 de la création, 146 avant Jésus-Christ. Une comète parut 32 jours.Eckstorm d'après Peucer
(Zahn, p 165)
Note: Zahn nous fait un concentré de Peucer en 5 mots.

1783, Pingré essaye de s'y retrouver.
146. *
Sous le consulat de P. Africanus & de Lelius, une Étoile brûla durant trente-deux jours a. On lit dans Sénèque b : «. Après la mort de Démétrius, roi de Syrie, père de Démétrius & d'Antiochus, peu avant la guerre d'Achaïe , il parut une Comète aussi grande que le Soleil. Son disque étoit d'abord « rouge & comme de feu , répandant assez de lumière pour « dissiper les ténèbres de la nuit : peu-à-peu sa grandeur « diminua, son éclat s'affoiblit; enfin elle disparut entièrement. » Démétrius Soter fut tué vers la fin de l'an 150: Démétrius Nicanor, son fils aîné, ne lui succéda qu'en 145. La guerre d'Achaïe fut déclarée en 146; mais les principales hostilités n'eurent lieu que l'année suivante: ainsi, la Comète de Sénèque peut ne pas différer de l'Etoile brûlante de Julius Obséquens. Lubienietzki & Zahn, guidés par Eckstormius, doublent la Comète de Sénèque; font paroître l'une après la mort de Démétrius en 150 , l'autre en 146 avant la guerre d'Achaïe; placent la première dans le Capricorne, & donnent à la seconde trente-deux jours de durée.
a Obsequ.
b Senec. L.VII c.XV

(Pingré, p 269)
Note: Pingré ne croit pas trop à cette comète, si l'on en croit la notation qu'il utilise pour l'année. Il essaye tout de même de concilier Obsequens et Sénèque, sans oser remarquer que la description de Sénèque ne correspond pas bien à une comète

1842, Victor Verger, traduit Obsequens.
[79] LXXIX. Sous les consuls P. Scipion l'Africain et Lélius (2)
Une étoile brilla trente-deux jours de suite.
(2) An de R. 607

(Obsequens3, p 91)

2007, Richard Stothers raisonne comme un tambour.
A more complicated object made its appearance sometime between 151 and 146 BC:
After the death of King Demetrius of Syria, ... a little before the Achaean War, a comet blazed out, not inferior to the sun. At first it was a fiery red disk,17 emitting a light so bright that it dissipated the night. Then, little by little, its size dwindled and its brightness faded; at last the light died completely.
Since the object was seen for more than a moment (as indicated by its designation as a cometes), it was probably not ball lightning or a bolide; it also seems to have been too bright to have been the former, and too stationary to have been the latter. Nor could it have been an instance of "night sun" (sol noctu), defined by Pliny as creating diffuse light in the nighttime sky and interpreted today as an aurora.18
17 Contrary to Ramsey (2006) 79-81, the color indicates that it was not a genuine, white comet; see also Sen. Nat. 1.15.2.
18 Plin. Nat. 2.100; Stothers (1979a) 94-5.

Un objet plus complexe fit son apparition quelque temps entre 151 et 146 avant JC:
Après la mort du roi Démétrius de Syrie, ... un peu avant la guerre d'Achaïe, une comète flamboya, non moindre que le soleil. Au début, c'était un disque rouge feu,17 émettant une lumière si brillante qu'elle dissipait la nuit. Puis, peu à peu, sa taille diminua et sa luminosité faiblit, à la fin la lumière s'éteignit complètement.
Puisque l'objet a été vu pendant plus d'un instant (comme indiqué par sa désignation de comete), ce n'était sans doute pas la foudre en boule ou un bolide; il semble également avoir été trop lumineux pour avoir été le premier, et trop stationnaire pour avoir été le dernier. Ce ne pouvait pas non plus avoir été un cas de «soleil de nuit" (sol Noctu), défini par Pline comme créant de la lumière diffuse dans le ciel nocturne et interprété aujourd'hui comme une aurore boréale.18
17 Contrairement à Ramsey (2006) 79-81, La couleur indique que ce n'était pas une originelle comète blanche; voir aussi Sénèque, Questions Naturelles, livre I, ch.15.2
18 Pline, Histoire Naturelle, livre II, ch.100; Stothers (1979a) 94-5.

(Stothers, p 85)
Note: Stothers enchaine les erreurs de raisonnement. Il commence par prendre pour argent comptant l'appellation de comète, alors qu'on donnait souvent ce nom à d'autres phénomènes. Puis il se sert de cette identification pour éliminer d'autres hypothèses, en allant même jusqu'à inventer un détail pour cela. En réalité, s'il y a bien une hypothèse à éliminer, c'est justement celle de la comète, totalement incompatible avec la description: Rouge, et assez brillante pour dissiper la nuit. Or les comètes sont trop faiblement lumineuses pour qu'on puisse juger de leur couleur, et depuis que la photographie à longue pose le permet, c'est justement la couleur opposée qu'on observe, c'est à dire la couleur bleu-vert du cyanogène. Et aucun astronome n'a jamais décrit une comète assez brillante pour dissiper la nuit. Nous ne pouvons donc pas déduire que l'objet a été vu pendant longtemps, ni qu'il était stationnaire, ce que le texte de Sénèque ne dit pas. Quand au soleil de nuit, Pline explique que c'est l'appellation des parasélènes, rien à voir avec les aurores boréales, bien plus décrites comme le ciel en feu.

Analyse:
Les deux sources les plus anciennes sont Sénèque, et Tite Live, à travers Julius Obsequens.
Mais ni l'un ni l'autre n'étaient contemporains des faits, et chacun garde la dénomination qu'il a lu. Obsequens, et donc Tite Live, parle d'une "étoile", alors que cela était plutôt une comète, puisque qu'une nova (étoile temporaire) est visible plus de 32 jours. Sénèque parle d'une comète, alors que les renseignements qu'il donne évoquent plutôt un bolide. Mizauld, Peucer, Lycosthènes et Riccioli, gardent le texte de leur source, mais Garcaeus, Caesius et Wagner, mélangent les deux sources, comme s'il était évident qu'il s'agissait du même objet. Puis Rockenbach change la durée, et nous nous retrouvons avec une comète complètement imaginaire
On voit avec quel sérieux ont travaillé les "cométographes" pendant un siècle, au point que Pingré regrettait de les avoir lu
Finalement une comète est possible, pour le texte d'Obsequens, et un bolide est aussi possible, et même assez probable, pour celui de Sénèque.

Dernière mise à jour: 29/09/2014

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