152 avant JC
Aricia et Rome, pluie de pierres, toges illusoires
En réalité: bombes volcaniques, pareidolie

4ème siècle, Julius Obsequens copie un passage perdu de Tite Live.
M. Claudio Marcello L. Valerio Flacco coss.[Anno ab urbe condita 602 / 152 av JC]
18 Quod Ariciae lapidibus pluerat, supplicato habita, item quod Romae multis locis species togatorum visae ad propinquantium oculos eludebant.

Marcus Claudius Marcellus et Lucius Valerius Flaccus étant consuls (An 602 de Rome, 152 avant Jésus-Christ)
18 parce qu'il avait plu des pierres à Aricia, on fit des prières publiques, de même parce qu'en de nombreux lieux de Rome, on vit des apparences de toges qui se dérobaient aux yeux les plus proches

(Obsequens1)

1557, Conrad Lycosthènes copie Obsequens.

pluie de pierres (Lycosthenes)
anno mundi 3814. ante Christum 149
Quod Ariciae lapidibus pluerat, ita supplicatio habita. Quod Romae multis locis species togarum visae, ad propinquantium oculos eludebant
Obs.ca.77.

Année de la création 3814. 149 avant Jésus-Christ
parce qu'il avait plu des pierres à Aricia, on fit des prières publiques, de même parce qu'en de nombreux lieux de Rome, on vit des apparences de toges qui se dérobaient aux yeux les plus proches
Julius Obsequens chapitre 77

Lycosthenes, p 167
Note: La numérotation des chapitres est différente dans l'édition des chapitres qui nous restent d'Obsequens, et dans celle de leur reconstitution par Lycosthènes.

1842, Victor Verger, traduit l'édition d'Obsequens par Lycosthenes.
[77] LXXVII. Sous les consuls M. Cl. Marcellus et L. Valerius Flaccus (2)
On fit des prières publiques, tant parce qu'il avait plu des pierres à Aricie, que parce qu'en plusieurs endroits de Rome on avait vu des simulacres de toges qui disparaissaient aussitôt qu'on en approchait.
(2) An de R. 602

(Obsequens3, p 89)

1977, Raymond Drake n'est pas explicite.
en 152 av. J.-C., d'étranges apparitions se produisirent à Rome
(Drake2, p 118)

1977 Christiane Piens copie la traduction d'Obsequens.
En-154, on vit à Rome, en divers endroits, comme des toges qui disparaissaient aux yeux de ceux qui s'en approchaient 17
17. J.O., LXXVII (16).

(Piens, p 33)

21ème siècle, Godelieve Van Overmeire copie Christiane Piens.
-154
ROME ANTIQUE, Rome
On vit en divers endroits comme des toges qui disparaissaient aux yeux de ceux qui s'en approchaient. (Christiane PIENS: "Les Ovni du passé" - Marabout 1977 - p. 33)
(Chronologie OVNI, sur le site actuellement fermé de Godelieve Van Overmeire.)
appelons que ce site est la source de presque tous les catalogues disponibles sur le web francophone.

21ème siècle, l'histoire des toges explose sur le web.
Rome - Rome antique ( 154 av. JC. )
On vit en divers endroits comme des toges qui disparaissaient aux yeux de ceux qui s'en approchaient.

(Une page web parmi les 61 qui citent ce texte)

Analyse:

carte géologique du Latium
Que du classique: une pluie de pierres, et une vision illusoire.

A Aricia, c'est la troisième fois qu'il pleut des pierres, après les pluies de 216 et 193 av JC. comme Aricia est proche du Mont Albain, l'hypothèse des petites bombes volcaniques est toujours valables.

Pour ce qui est des toges, voici un phénomène typiquement Méheustien: ostentatoire et élusif.
De loin on voyait des "apparences" (species) de toges. Mais de près, "eludebant": elles se jouaient (des témoins), elles s'esquivaient en les bernant (Félix Gaffiot dixit). Autrement dit, ce phénomène perdait son apparence de toges, dès qu'on le voyait mieux en s'en approchant. C'était donc quelque chose de complètement illusoire, mais dont, pour une fois, on pouvait s'approcher. Nous ne pouvons pas savoir de quoi il s'agissait exactement, mais il s'agit d'une classique pareidolie, qui, à l'époque passait pour un prodige, avec les autres illusions, comme celles qui firent voir des navires ou des légions dont on pu vérifier qu'ils n'existaient pas.

Dernière mise à jour: 28/09/2014

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