332 avant JC
Tyr, Phénicie, Des boucliers volants aident Alexandre à prendre Tyr
En réalité: Invention

Note: quatre contemporains d'Alexandre, ont raconté ses conquètes. Aristobule et Ptolémée, qui furent ses compagnons d'armes, et dont les oeuvres sont des sortes de mémoires de guerre, Callisthène qui l'avait accompagné, et Clitarque d'Alexandrie, dont l'Histoire d’Alexandre, écrite à sa gloire est moins fiable. Leurs oeuvres ont disparu (comme d'habitude), mais ont été utilisées par d'autres auteurs de l'antiquité. Aristobule et Ptolémée ont inspiré Arrien. Callisthène, a inspiré Amynthianus, dont on a retrouvé un fragment, et Clitarque a inspiré Diodore de Sicile, Quinte-Curce et Trogue-Pompée, dont l'histoire, aujourd'hui perdue, ne nous est plus connue que par l'abrégé qu'en a fait Justin. Voici le récit de la prise de Tyr, par les cinq historiens antiques dont l'oeuvre nous a été conservée

1er siècle avant notre ère, Diodore de Sicile raconte la prise de Tyr.
XLVI. Alexandre exhorta les Macédoniens à ne pas lui céder en courage ; puis, il arma tous les navires et bloqua vigoureusement la ville par terre et par mer. S'étant aperça que le mur était plus faible dans la partie qui regarde les ports, il y dirigea les ponts des trirèmes sur lesquelles il avait dressé les plus fortes machines de guerre. Ce fut dans cet assaut que le roi accomplit un fait d'armes d'une audace incroyable. Il abaissa sur le mur de la ville le pont volant de l'une des tours de bois, il le traversa seul, défiant la fortune et bravant le désespoir des Tyriens; jaloux d'avoir pour témoin de sa bravoure cette armée qui avait battu les Perses, il ordonna aux autres Macédoniens de le suivre, il se mit à leur tête, il en vint aux mains avec les assiégés et tua les uns à coups de lance, les autres avec son épée. Il repoussa même quelques-uns avec son bouclier, et comprima l'audace de ses adversaires. Dans cet intervalle, le bélier renversa sur un autre point un pan de mur considérable. Les Macédoniens pénétrèrent par cette ouverture dans l'intérieur de la ville, en même temps la troupe d'Alexandre franchit les murs au moyen des ponts volants et se rendit maître de la ville. Mais les Tyriens, rassemblant toutes leurs forces, se barricadèrent dans les rues et se firent presque tous écharper au nombre de plus de sept mille . Le roi vendit les femmes et les enfants à l'enchère et fit pendre tous les jeunes gens, au nombre d'au moins deux mille. Quant aux prisonniers, ils étaient si nombreux que, quoique la plupart des habitants eussent été transportés à Carthage, il n'y en eut pas moins de treize mille.
(Diodore, Livre XVII, ch XLVI)

1er siècle de notre ère, Quinte Curce ajoute le role de la flotte.
Biduo deinde ad quietem dato militibus, jussìsque et classem, et machinas pariter admovere, ut utrimque territis instaret ; ipse in altissìmam turrim ascendit, ingenti animo, periculo majore. Quippe regio insigni et armis fulgentibus conspicuus, unus praecipuè telis petebatur. Et digna prorsùs spectaculo edidit : multos è muris propugnantes hastâ transfixit; quosdam etiam cominus gladio clypeoque impulsos praecipitavit : quippe turris, ex qua dimicabat, muris hostium propemodum cohaerebat. Jamque crebris arietibus saxorum compage laxatâ, munimenta defecerant; et classis intraverat portum , et quidam Macedonum in turres hostium desertas evaserant : cùm Tyrii, tot simul malis vicli, alii supplices in templa confùgiunt; alii foribus aedium obseratis occupant liberum mortis arbitrium : nonnulli ruunt in hostem, haud inulti tamen perituri. Magna pars summa tectorum obtinebat, saxa, et quidquid manibus fors dederat, ingerentes subeuntibus. Alexander, exceptis qui in templa confugerant, omnes interfici, ignemque tectis injici jubet.
Le roi donna deux jours à ses foldats pour se reposer; mais, après ce court espace, voulant profiter de la terreur des ennemis , il fait avancer en même temps sa flotte entière et toutes ses machines; lui-même monta sur la plus haute de ses tours, avec un grand courage et un plus gand péril : il étoit remarquable par l'éclat de ses armes, et par ses ornemens royaux; il fut le but des traits. C'étoit un étonnant spectacle de le voir fur la tour qui joignoit la muraille , frapper de sa lance et de fon épée , et renverser de son bouclier ceux qu'il avoit en tête. Déja les murs cédoient à l'effort des béliers; la flotte étoit entrée dans le port, et beaucoup de Macédoniens avoient sauté fur les parapets abandonnés par l'ennemi. Les Tyriens accablés de tous côtés, fuient, les uns dans les temples pour implorer les dieux , les autres dans leurs maisons, dont ils ferment les portes , pour se donner une mort volontaire ; d'autres, voulant vendre cher leur vie, se jettent à travers les ennemis ; d'autres montent sur les toits, et lancent de là des pierres, et tout ce que la fureur leur préfente. Alexandre ordonne qu'on n'épargne que ceux qui se font réfugiés dans les temples, et qu'on détruise tout le reste par le fer et le feu.
(Quinte_Curce, livre IV, ch IV)

vers 100, Plutarque est bref.
L’attaque fut très-vive ; les troupes du camp ne purent se contenir, et coururent au secours de leurs camarades ; les Tyriens perdirent courage, et la ville fut emportée ce jour-là même.
(Plutarque1,Alexandre, ch 25)

vers 140, Arrien détaille les combats.
Trois jours après, la mer étant dans le plus grand calme, Alexandre exhorte les généraux de son armée, et revient avec ses vaisseaux chargés de machines à l'attaque des murs, les ébranle du premier choc et en abat une grande partie. Il fait alors succéder, aux premiers, deux bâtiments qui portaient des ponts pour passer sur les ruines, montés, l'un par les Hypaspistes sous le commandement d'Admète, l'autre par des hétaires à pied sous celui de Coenus. Il se propose lui-même de pénétrer par la brèche arec les Hypaspistes, il fait avancer ses trirèmes vers l'un et l'autre port, afin de s'en emparer au moment où les Tyriens couraient aux remparts. Les autres vaisseaux, chargés de machines et d'archers, tournent les murs avec ordre d'attaquer sur tous les points accessibles, ou du moins de se tenir toujours à la portée du trait, pour que les Tyriens, pressés de toutes parts, ne sussent où donner.
Cependant les vaisseaux commandés par Alexandre, jettent leurs ponts ; les Hypaspistes montent courageusement à la brèche ; à leur tête Admète se distingue par des prodiges de valeur ; Alexandre lui-même les suit afin de partager leurs dangers, et d'être témoin des exploits de chacun d'eux. Il se rend maître de cette partie des murs ; les Tyriens font peu de résistance dès que les Macédoniens combattent de pied ferme, et n'ont plus le désavantage de gravir sur un rempart escarpé. Admète, qui monta le premier à la brèche, tombe percé d'un coup de lance au moment où il encourage les siens, Alexandre s'ouvre alors un passage avec ses hétaires ; s'empare de quelques tours et de la partie intermédiaire des murs, et marche vers le palais le long des remparts, d'où l'on descendait facilement dans la ville. Cependant sa flotte, réunie à celle des Phéniciens, attaque le port qui regarde l'Égypte, en rompt les barrières ; coule à fond tous les vaisseaux qu'elle y trouve ; chasse les plus éloignés du rivage ; brise les autres contre terre, tandis que les Cypriens, trouvant le port en face de Sidon sans défense, s'en emparent et pénètrent aussitôt dans la ville.
Les Tyriens abandonnent leurs murs au pouvoir de l'ennemi, se rallient dans l'Agénorium, et de là font face aux Macédoniens. Alexandre les attaque avec les Hypaspistes, en tue une partie, et se met à la poursuite des autres. Il se fait un grand carnage, la ville étant prise du côté du port, et les troupes de Coenus entrées ; les Macédoniens furieux n'épargnaient aucun Tyrien : ils se vengeaient de la longueur du siège et du massacre de quelques-uns des leurs que les Tyriens, ayant fait prisonniers au retour de Sidon, avaient égorgés sur leurs remparts, à la vue de toute l'armée, et précipités dans les flots. Huit mille Tyriens furent tués. Les Macédoniens ne perdirent, dans cette affaire, que vingt Hypaspistes, avec Admète, percé sur le rempart dont il venait de s'emparer, et, pendant tout le siège, quatre cents.
Le roi Azelmicus, les principaux des Tyriens et quelques Carthaginois qui, après avoir consulté l'oracle, venaient sacrifier à Hercule, dans la Métropole, selon l'ancien rite, s'étaient réfugiés dans son temple ; Alexandre leur fit grâce : le reste fut vendu comme esclave, au nombre de trente mille, tant Tyriens qu'étrangers.
(Arrien, Livre II, chap 7)

3ème siècle, Justin invente une trahison.
Amota igitur inbelli aetate Karthaginem et arcessitis mox auxiliis non magno post tempore per proditionem capiuntur.
C'est pourquoi les inaptes par l'age au combat furent éloignés à Carthage, et des secours en furent demandés, ils furent pris par trahison peu de temps après
(Justin, Liv. XII)
Note: Ce sont les Tyriens dont la ville fut prise par trahison. Justin est le seul à parler de trahison, ou de délation (proditio). Il faut dire que Justin a réécrit à sa manière l'histoire de Trogue Pompée, qui lui même s'était inspiré de Clitarque. Mais il est douteux que Clitarque, qui écrivait à la gloire d'Alexandre, ait pu dire que la ville fut prise par trahison
Notons que des cinq auteurs antiques qui décrivent le siège de Tyr, aucun ne fait allusion à des boucliers volants


1833, Droysen raconte le siège sans savoir qu'il va cautionner une légende.
Er begann damit, die mächtigsten seiner Maschinenschiffe gegen die Mauer anrücken und arbeiten zu lassen...
... Nach kurzen, aber höchst blutige Kampfe wurden auch diese bewältigt und niedergemacht; die Macedonier wucheren furchtbar, achttausend Tyrier fanden den Tod.

Il commenca par faire avancer et travailler le plus puissant de ses navires-machines contre le mur...
... Après une bataille courte mais extrêmement sanglante, ils furent surmontées et défait, et les Macédoniens, se répandirent, terribles, huit mille Tyriens ont été tués.

(Droysen, p 193)
Note: Il importe peu de donner le texte complet, de Droysen, puisqu'il ne fait que réutiliser les sources connues, en suivant surtout celui d'Arrien, donc sans boucliers volants, mais Droysen va servie de caution (au prix d'une argutie) à Alberto Fénoglio, premier à mentionner des boucliers volants au siège de Tyr

1966, Alberto Fenoglio invente des boucliers volants en accusant Droysen de les avoir tu.

Alexandre au siège de Tyr
Durante l'assedio di Tiro nell'anno 332 a. C. sono stati notati degli strani oggetti volanti. Giovanni Gustavo Droysen nella sua opera "Storia di Alessandro il Grande" volutamente non lo cita, ritenendolo parto di fantasia dei soldati macedoni.
La fortezza non cedeva, le sue mura verso terra erano alte una quindicina di metri e costruite così solidamente che nessuna macchina d'assedio era in grado di danneggiarle. I tirii disponevano dei più grandi tecnici e costruttori di macchine da guerra del tempo e intercettavano per aria le frecce incendiarie ed i proiettili scagliati dalle catapulte sulla città.
Un giorno, all'improvviso, comparvero sul campo macedone i misteriosi oggetti; questi scudi volanti, come erano stati battezzati, procedevano in formazione a triangolo con in testa uno molto grosso; gli altri erano più piccoli di circa la metà. In tutto erano cinque. Narra l'ignoto cronista che girarono lentamente su Tiro, mentre migliaia di guerrieri delle due fazioni stavano a guardarli stupiti. Ad un tratto, dal più grosso degli "scudi", partì come un lampo che colpì un tratto delle mura e queste si sbriciolarono, altri lampi seguirono e mura e torri, come se fossero solo state costruite di fango, si dissolsero, lasciando via libera agli assedianti che si rovesciarono come una valanga dalle brecce. Gli "scudi volanti" volteggiarono sulla città, finchè non venne completamente espugnata, poi velocissimamente sparirono in alto, confondendosi in breve con l'azzurro del cielo."

Pendant le siège de Tyr en l'an 332 Avant J.C. ont été vus étranges objets volants. Johann Gustav Droysen dans son ouvrage "Histoire d'Alexandre le Grand" ne les mentionne délibérément pas, l'estimant sorti de l'imagination des soldats macédoniens
La forteresse ne cédera pas, depuis la terre ses murs avaient cinquante pieds de haut et si solidement construite que les machines de siège ne puisse l'endommager. Les Tyriens possédaient les meilleurs techniciens et constructeurs de machines de guerre de l'époque pour intercepter dans l'air les traits enflammés et les projectiles lancées par les catapultes sur la ville. Un jour, à l'improviste, apparurent dans le camp macédonien de mystérieux objets, ces boucliers volants, comme ils ont été baptisés, ont avancé en formation triangulaire avec un très gros en tête, les autres étaient plus petits d'environ la moitié. En tout il y en avait cinq. Le chroniqueur inconnu raconte qu'ils tournèrent lentement au dessus de Tyr, tandis que des milliers de guerriers des deux factions ont été étonnés de les regarder. Soudain, du plus gros des «boucliers», jaillit comme un éclair fqui frappa une section des murs et ceux ci s'effritèrent, suivie par d'autres éclairs sur les murs et les tours, comme si ils étaient seulement construits de boue, dissous, laissant libre cours aux assiégeants qui dévalèrent comme une avalanche par la brèche. Les "boucliers volant" voltigeaient au dessus de la ville, jusqu'à ce qu'elle soit complètement conquise, puis disparurent à grande vitesse dans les hauteurs, se confondant rapidement avec le bleu du ciel. "

(Fenoglio, p 7)
Note: Admirons ici la rouerie d'Alberto Fenoglio, qui réussit à récupérer la réputation d'Historien de Johann Gustav Droysen, qui, pas plus que les auteurs précédents, ne dit un mot de cette histoire, et qui prétend savoir ce que savait Droysen, tout en nous laissant croire que les soldats macédoniens nous avaient laissé leurs souvenirs du siège dans un texte oublié (et introuvable) d'un chroniqueur inconnu
Alberto Fenoglio a abreuvé son époque d'histoires fantastiques, concernant l'archéologie mystérieuse, les soucoupes volantes nazies, et autres calembredaines reprises sans vérifications, voire inventées. Son invention la plus connue est l'atterrissage du globe d'Alençon en 1790, enquété par un inspecteur Liabeuf dont on n'a jamais retrouvé de traces


1976, Raymond Drake croit en Fenoglio comme en la bible.
Quoting Giovanni Gustavo Droysen's 'Storia di Alessandro il grande', the erudite Italian Alberto Fenoglio, writes in 'CLYPEUS' Anno 111, No. 2, a startling revelation which we now translate
"The fortress would not yield, its walls were fifty feet high and constructed so solidly that no siege-engine was able to damage it. The Tyrians disposed of the greatest technicians and builders of war-machines of the time and they intercepted in the air the incendiary arrows and projectiles hurled by the catapults on the city. One day suddenly there appeared over the Macedonian camp these "flying shields", as they had been called, which flew in triangular formation led by an exceedingly large one, the others were smaller by almost a half. In all there were five. The unknown chronicler narrates that they circled slowly over Tyre while thousands of warriors on both sides stood and watched them in astonishment. Suddenly from the largest "shield" came a lightning-flash that struck the walls, these crumbled, other flashes followed and walls and towers dissolved, as if they had been built of mud, leaving the way open for the besiegers who poured like an avalanche through the breeches. The "flying shields" hovered over the city until it was completely stormed then they very swiftly disappeared aloft, soon melting into the blue sky."(120)
120 Fenoglio, Alberto, Cronistoria su Oggetti Volanti nel passato',Clypeus, Anno 111, No. 2, 1967, Torino

Citant "l'histoire d'Alexandre le grand" de Johann Gustav Droysen, l'érudit italien Alberto Fenoglio écrit dans "CLYPEUS", troisème année, No. 2, une révélation surprenante que nous allons maintenant traduire
La forteresse ne cédera pas, ses murs étaient de cinquante pieds de haut et construit si solidement qu'aucune machine de guerre n'était capable de l'endommager. Les Tyriens disposaient des meilleurs techniciens et constructeurs de machines de guerre de l'époque et ils ont intercepté dans les airs des flèches incendiaires et des projectiles lancés par les catapultes sur la ville. Un jour, soudain, apparurent sur le camp macédonien ces «boucliers volants», comme ils avaient été appelés, qui volaient en formation triangulaire menée par un excessivement grand, les autres étaient inférieures de près de la moitié. En tout, ils étaient cinq. Le chroniqueur inconnu raconte que ils ont cerclé lentement sur Tyr tandis que des milliers de guerriers des deux bords se tenaient et les regardaient avec étonnement. Soudain, du plus important "bouclier" survint un éclair qui a frappé les murs, ceuc ci s'effritèrent, d'autres éclairs suivirent et les murs et les tours furent dissous, comme si ils avaient été construit de boue, laissant la voie ouverte pour les assiégeants qui se déversa comme une avalanche à travers la brèche.(120)
120 Fenoglio, Alberto, Historique des objets volants dans le passé,Clypeus, Anno III, No. 2, 1967, Torino

Drake1, p 115
Note: Admirons la naïveté de Raymond Drake, transformant Fenoglio en érudit, simplement parce qu'il cite une histoire qu'il ne connaissait pas. Drake ne se rend même pas compte que Fenoglio ne cite pas Droysen, mais qu'il dit au contraire que Droysen n'en dit rien

1977, Raymond Drake résume la légende.
On raconte de singulières histoires à propos d'Alexandre le Grand. Alors que les Grecs assiégeaient Tyr, dit-on, cinq « boucliers volants» plongèrent des cieux, tournèrent autour de la ville puis, avec des éclairs de lumière, en détruisirent les murs.
(Drake2, p 113)
Note: Drake, présenté comme un "historien" confond les grecs et les macédoniens, et ne se rappelle plus de ce qu'il écrivait dans son livre précédent

Ici s'arrètent les sources imprimées, prenant ce cas comme un fait réel car ni Michel Bougard, ni Christiane Piens, ni Jacques Vallée ce citent ce cas. Vallée cependant, prétend le démystifier

21ème siècle, la légende envahit le web.
Alexandre Le Grand - Phénicie ( 322 av. JC. )
En 322 av. JC, Alexandre assiégeait Tyr, une ville de Phénicie ( le Liban actuel ). Les soldats des deux camps observèrent avec stupéfaction un large " bouclier volant ", se déplaçant en formation triangulaire accompagné de quatre " boucliers " plus petits, et décrivant des cercles autour de la cité en guerre. Soudain, le plus gros des ovnis lança un rayon de lumière contre le mur de la cité en face des assaillants et le troua. D'autres rayons furent émis, détruisant les défenses de la citadelle. Les troupes d'Alexandre tirèrent vite avantage de la situation et pénétrèrent dans la ville. Les ovnis demeurèrent dans le ciel jusqu'à ce que l'armée se soit totalement emparée de ville. Ce n'est qu'alors qu'ils se remirent en route et disparurent.
(Une page web parmi les 42 qui citent ce texte)
Note: Histoire d'aller toujours plus loin dans l'erreur, ce cas est maintenant situé en 322 avant JC, c'est à dire un an après la mort d'Alexandre

21ème siècle, RR0 envisage une erreur de traduction.
-332
Entre janvier et août Alexandre le Grand assiège Tyr, une ville de Phénicie (le Liban actuel). Selon certaines sources Edwards, F.: Stranger Than Science, Pan, Londres 1963, p. 198 (1st US edition: 1959) < Fenoglio, Alberto: "Cronistoria su oggetti volanti del passato - Appunti per una clipeostoria", Clypeus n° 9, 1er semestre 1966, p. 7 < Facteur X, les soldats des 2 camps observent avec stupéfaction un large bouclier volant en formation triangulaire avec 4 plus petits boucliers, et décrivant des cercles autour de la cité en guerre. Soudain, le plus gros des ovnis lance un rayon de lumière contre le mur de la cité en face des assaillants et le troue. D'autres rayons sont émis, détruisant les défenses de la citadelle. Les troupes d'Alexandre tirent vite avantage de la situation et pénètrent dans la ville. Les ovnis demeurent dans le ciel jusqu'à ce que l'armée se soit totalement emparée de la ville. Ce n'est qu'alors qu'ils se remettent en route en disparaissent. Cependant cette histoire n'est pas trouvée dans des sources "officielles" comme Plutarque. Quinte-curce quant à lui parle plutôt de bouclier enflammés pour être fondus afin de forcer le mur d'une fortification, laissant penser que l'histoire vient d'une erreur de traduction : Ils avaient aussi des boucliers d'airain qu'ils tiraient tout rouges du feu et les remplissaient de sable embrasé ou de boue toute bouillante, et les jetaient promptement de dessus les murailles. Les Macédoniens ne craignaient rien tant que cela, parce que ce sable ardent ayant une fois atteint la chair par le défaut de la cuirasse, on ne pouvait s'en défaire, il brûlait tout ce qu'il touchait ; de sorte que les soldats, jetant leurs armes et déchirant leurs habit, demeuraient sans défense exposés aux coups des Tyriens Cornelius Nepos, Quinte-Curse, Justin, Valère Maxime, Julius Obsequens, oeuvres complètes avec la traduction en Français. M. Nisard (ed., trans.), Paris, 1850, p.172 < Deliyannis, Y.: "Did Alexander the Great really see UFOs ?", Chronicon Mirabilium, 16 novembre 2009.

(-332)
Note: RR0 essaye de se tenir à jour, et donc de signaler les explications vraisemblables quand elles surviennent.

21ème siècle, Anakinovni copie la rumeur.
- 322 avant J.C., lors du siège de Tyr en Phénicie par Alexandre Le Grand et ses troupes, une formation triangulaire composée d'un grand bouclier volant et de quatre plus petits est observée par les soldats des deux camps. Ils décrivent des cercles autour de la cité puis le plus gros envoie un rayon lumineux contre le mur de la cité et le troue, ce qui profite aux troupes d'Alexandre. Les objets repartent après la victoire. Alexandre Le Grand - Phénicie ( 322 av. JC. )
En 322 av. JC, Alexandre assiégeait Tyr, une ville de Phénicie ( le Liban actuel ). Les soldats des deux camps observèrent avec stupéfaction un large " bouclier volant ", se déplaçant en formation triangulaire accompagné de quatre " boucliers " plus petits, et décrivant des cercles autour de la cité en guerre. Soudain, le plus gros des ovnis lança un rayon de lumière contre le mur de la cité en face des assaillants et le troua. D'autres rayons furent émis, détruisant les défenses de la citadelle. Les troupes d'Alexandre tirèrent vite avantage de la situation et pénétrèrent dans la ville. Les ovnis demeurèrent dans le ciel jusqu'à ce que l'armée se soit totalement emparée de ville. Ce n'est qu'alors qu'ils se remirent en route et disparurent. http://www.rr0.org/annees.html (ce lien n'est plus valide).
Les temps proto-historiques an 0 à -1600
Note: Anakinovni ne se tient pas à jour, puisqu'il ignore l'explication de RR0 et en donne un lien obsolète.

2009, Jacques Vallée dénonce la légende, mais mélange tout.
330 BC: Sur (Tyre), Lebanon: Great silver shields
Two strange craft were seen to dive repeatedly at Alexander's army. They looked like great silver shields that went back up into the sky over the Macedonian camp. These "flying shields" flew in triangular formation, led by a large object, while the others were smaller by almost half. In all there were five. They circled slowly over Tyre while thousands of warriors on both sides stood and watched them in astonishment. Suddenly from the largest "shield" came a lightning flash that struck the walls, which crumbled.
Unfortunately, no book about Alexander the Great contains the account. The story came from American writer Frank Edwards in 1959, who provided no reference.
In 1966 Italian writer Fenoglio (the man who invented the Alengon story and many others) embellished the tale. He did not give a reference either, except to say that Alexander's historian recorded the event. The problem is that Alexander's historian was Callisthenes, whose "Deeds of Alexander" are lost.
Fenoglio also states 19th century historian Gustavo Droysen "intentionally does not cite it, believing it to be a fantasy of the Macedonian soldiers."
In 1970 Gordon Creighton referred to the sighting in Flying Saucer Review. He mentioned Edwards' name but added details from Fenoglio. He stated that he did not know an original source.
In 1976 another English researcher, W. Raymond Drake, interpreted Edwards' and Fenoglio's versions as two separate events, one in Venice and one in Tyre. He misread the article of 1966 and understood Fenoglio had actually quoted from Droysen.
Until some original source can be located, we are left with the suggestion that Alexander's army at Tyre simply witnessed fiery projectiles, some sort of flaming weapon.

330 av JC: Tyr, Liban: Grands boucliers d'argent
Deux engins étranges furent vus plonger à plusieurs reprises sur l'armée d'Alexandre. Ils ressemblaient à de grands boucliers d'argent qui venaient du ciel au dessus du camp macédonien. Ces "boucliers volants" volaient en formation triangulaire, menés par un grand objet, tandis que les autres étaient plus petits d'environ la moitié. En tout, ils étaient cinq. Ils cerclèrent lentement au dessus de Tyr, pendant que des milliers de guerriers des deux bords se tenaient et les observaient avec étonnement. Brusquement du plus grand bouclier vint un éclair qui frappa les murs, qui s'éffritèrent.
Malheureusement, aucun livre sur Alexandre le Grand ne contient ce récit. L'histoire vient de l'écrivain américain Frank Edwards en 1959, qui ne fournit aucune références.
En 1966, l'écrivain italien Fenoglio (l'homme qui inventa l'histoire d'Alençon, et beaucoup d'autres) embellit le conte. Il ne donne pas non plus de références, sauf pour dire que l'historien d'Alexandre nota l'évènement. Le problème est que l'historien d'Alexandre était Callisthène dont les "Actes d'Alexandre" sont perdus.
Fenoglio déclare aussi que l'historien du 19ème siècle Gustav Droysen "ne le cite intentionellemnt pas, croyant que c'était une invention des soldats macédoniens".
En 1970, Gordon Creighton rapporte l'observation dans la Flying saucer review. Il mentionne le nom d'Edward mais ajoute des détails de Fenoglio. Il déclare qu'il ne connait pas de source originelle.
En 1976 un autre chercheur anglais, W. Raymond Drake, interprète les version d'Edwards et de Fenoglio comme deux évènements différents, un a Venise, et un à Tyr. Il a mal lu l'article de 1966 et compris que Fenoglio avait cité Droysen.
Jusqu'à ce qu'une source originelle soit retrouvée, nous restons avec l'impression que l'armée d'Alexandre à Tyr a simplement été témoin de projectiles flamboyants, de sortes d'armes enflammées

Vallée2, p 450
Note: Ce détail d'armes enflammées est la seule chose exacte. Le reste est un infame galimatias. D'abord la date est 329 av JC pour le cas du fleuve et de 332 av JC pour celui de Tyr, et non 330. Ensuite Frank Edwards ne parle pas du siège de Tyr, mais seulement des deux objets qui genèrent Alexandre dans la traversée d'un fleuve. ensuite Raymond Drake ne parle absolument pas de Venise, mais cite séparément l'incident du passage du fleuve, et celui du siège de Tyr. Vallée est mal placé pour critiquer Drake d'avoir mal lu l'article de Fenoglio

Analyse:

Alexandre à Tyr, d'après Hermann Vogel
Il est clair qu'aucun auteur antique ne mentionne de boucliers volants lors de la prise de Tyr.
Quelques auteurs ont cru voir un rapport, avec un verset du livre d'Amos:
Et j'enverrai le feu à la muraille de Tyr
(Amos 1:10, Martin bible, 1744)
Mais une meilleure traduction donne:
J'enverrai le feu dans les murs de Tyr, Et il en dévorera les palais.
(Amos 1:10, Bible Louis Segond, 1910)
Autrement dit: "Je mettrais le feu à Tyr", ce qui n'a rien à voir avec le prétendu rayon destructeur de murailles.
Une gravure semble montrer un de ces bouclier dans le ciel. Une recherche avec TinEye permet de trouver d'autres occurrences de cette gravure, ce qui permet de retrouver que son auteur est Hermann Vogel. Ensuite une recherche avec Google images permet de trouver la gravure complète, montrant Alexandre au siège de Tyr. Le bouclier volant est en fait attaché à une chaine et contient manifestement quelque chose d'enflammé, semblant faire partie d'une machine de guerre. Or le texte de Fenoglio nous parlait de machines de guerre tyriennes. Remontons donc de quelques pages, chez les auteurs de l'antiquité, avant la prise de Tyr. Voici ce qu'ils disent des machines de guerre

Les Tyriens eurent encore recours à une autre invention ingénieuse pour abattre le courage de leurs ennemis et leur infliger d'atroces tortures. Ils construisirent des boucliers d'airain et de fer qu'ils remplirent de sable, et les exposèrent à un grand feu afin de rendre ce sable brûlant. Au moyen d'une machine particulière, ils lançaient ce sable sur les plus hardis assaillants
(Diodore, Livre XVII, ch XLIV)

Clypeos vero aeneos multo igne torrebant, quos repletos fervidâ arenâ, coenoque decocto, e muris subito devolvebant
Les Tyriens faisaient aussi rougir au feu des boucliers d'airain, il les remplissaient de sables brulants et de fange bouillante, et ils les jetaient du haut des murs
(Quinte_Curce, livre IV, ch III)

Les Tyriens eurent recours à cet expédient. Ils remplissent un bâtiment de charges de sarments secs et d'objets qui s'embrasent aisément ; ils élèvent vers la proue deux mâts qu'entoure une enceinte étendue, et remplie de fascines, de torches, de poix, de soufre et d'autres matières excessivement combustibles ; ils ajustent à chaque mat deux antennes auxquelles ils suspendent des chaudières qui contiennent les plus incendiaires aliments ;
(Arrien, Livre II, chap 7)

Donc, on aurait bien vu des objets discoïdaux et destructeurs au siège de Tyr, mais il s'agissait de machines de guerre des Tyriens, et non de disque volants détruisant les murs de Tyr. L'imagination d'Alberto Fenoglio, secondée par la naïveté de Raymond Drake, nous a donné là un beau cas d'intérèt des engins extraterrestres pour les conflits des humains
Quand à Jacques Vallée, il aurait mieux fait de se taire

Dernière mise à jour: 11/07/2014

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