464 avant JC
Rome, Ciel embrasé de nombreux feux
En réalité: Aurore boréale ou pluie d'étoiles filantes

vers 9 avant notre ère, Tite Live rapporte de nombreux feux célestes:
Ut Romam reditum est et justitium remissum, caelum visum est ardere plurimo igni, portentaque alia aut obversata oculis aut vanas exterritis ostentavere species.
Quand l'armée fut de retour à Rome et le cours des affaires repris, on vit le ciel bruler de nombreux feux, et d'autres prodiges, ou s'offrirent aux yeux, ou présentèrent de vaines apparences aux [esprits] effrayés.
(Livius, liv III, ch V-14)

le pseudo Obsequens copie Tite Live
CCXC 261
14 A. Posthumio Albino Regillensi et Sp. Furio medullino Fusco, coss.
Coelum iterum ardere visum plurimo igni, portentaque alia aut observata oculis, aut vanas exterritis ostentavere species

14 Aulus Posthumius Albinus Regillensis et Spurius Furius Medullinus Fuscus étant consuls.
On vit de nouveau le ciel bruler de nombreux feux, et d'autres prodiges, ou s'offrirent aux yeux, ou présentèrent de vaines apparences aux [esprits] effrayés.

(Obsequens2, p 46)
Note: Le pseudo Obsequens, c'est Conrad Lycosthènes, qui a reconstitué ce passage perdu d'Obsequens, d'après Tite Live, qu'Obsequens copiait. Il a cependant ajouté "de nouveau" (iterum). L'an 261 au lieu de 461 est une erreur de l'imprimeur.

vers 416, Orose, le prêtre, fait suivre d'une épidémie l'embrasement du ciel.
Romae ergo post urbem conditam anno CCLXL suspenso ad modicum bello gravis pestilentia, quae semper ibi raras indutias aut factas intercepit aut ut fierent coegit, per universam civitatem violenter incanduit, ut merito praecedente prodigio caelum ardere visum sit, quando caput gentium tanto morborum igne flagravit.
A Rome donc, en l'an 290 de la fondation de la ville, la guerre étant suspendue pour peu, une terrible épidémie, qui toujours en ce cas, soit survient lors de de rares trèves, soit les force à se produire, se déclara avec violence à travers toute la cité, en sorte que justement, on vit précédemment le prodige du ciel s'embrasant, quand la capitale des peuples fut la proie d'un si grand brasier de maladies.
Note: Alors que Tite Live ne croient plus aux prodiges, porteurs de présages, Orosius, quatre siècle plus tard, revient à cette interprétation capillotractée d'un rapport entre aurore boréale et épidémie, par interposition de l'idée d'embrasement. L'épidemie n'eut lieu que l'année suivante. Notons aussi qu'en fait de capitale des peuples, Rome en était encore à disputer aux Eques son hégémonie sur le Latium.
(Orosius, livre II, ch 12)

1557, Conrad Lycosthènes, se cite lui même
anno mundi 3502, ante christum 461
Coelum iterum ardere visum plurimo igni, portentaque alia aut observata oculis, aut vanas exterritis ostentavere species
Livius & Julius Obsequens cap 14

An 3502 de la création du monde, 461 avant Jésus-Christ
On vit de nouveau le ciel bruler de nombreux feux, et d'autres prodiges, ou s'offrirent aux yeux, ou présentèrent de vaines apparences aux [esprits] effrayés.
Tite Live et Julius Obsequens chapitre 14

Lycosthenes, p 75
Note: comme d'habitude, Conrad Lycosthènes, se cite lui même en citant Obsequens, puisque c'est son propre texte copié chez Tite Live.

1842, Victor Verger, devrait réviser sa traduction.
XIV Sous les consuls A. Posthumius Albinus Regillensis et Sp. Furius medullinus Fuscus (1)
Le ciel parut de nouveau embrasé d'un grand nombre de feux, et l'ont vit d'autres prodiges réels, sans parler des vains fantomes que crurent apercevoir des esprits épouvantés
(1) An de R. 290
(Obsequens3, p 21)
Note: On voit que Victor Verger n'est pas un spécialiste des OVNI. Il parle de prodiges réels, au lieu de parler d'observations réelles de prodiges.

2009, Jacques Vallée propose du grand spectacle.
464 BC, Rome, Italy: Prodigious shapes and figures

According to fourth-century Roman writer Julius Obsequens' Liber de Prodigiis (Book of Prodigies),
  "In the consulate of Aulo Postumio Albino Regillense and Spurio Furio Medullino Fusco, once again and with great splendor a burning in the sky and many other prodigies appeared with shapes and strange figures, frightening the spectators."
  Such accounts are frequently found in old texts, yet they are of only marginal interest to us, in spite of their tantalizing context, because they give no hint of a description of an actual event. A "burning in the sky" could be a common meteor or an auroral display, and there is no evidence that the "shapes and strange figures" were seen in the air. These considerations, well understood by most scholars of ancient texts, have led us to exclude many such references from our Chronology.
  It is important to note that the version of Obsequens' chronicle containing the reference cited here was not the original. In 1552, humanist Conrad Wolffhart (1518-1561), who took the Greek name of Lycosthenes, edited the chronicle and added 36 illustrations from wood-cuts. Obsequens' Liber de prodigiis (Book of Prodigies) was an account of the portents observed in Rome between 190 BC and 12 BC. As some of the original text had not survived, Lycosthenes reconstructed the missing parts himself, starting at 749 BC, from other historical sources. Therefore, the records attributed to Obsequens from prior to 190 BC were possibly not in the Latin original.

Source: Lycosthenes, Julii Obsequentis Prodigiorum Liber...per Conradum Lycosthenem Rubeaquensem integrati suae restitutus (Basel, 1552).

464 av. JC, Rome, Italie, formes et figures prodigieuses.
  Selon l'écrivain romain du IVe siècle, Julius Obsequens "Liber de Prodigiis" (Livre des prodiges),
  "Sous le consulat de Aulus Postumius Albinus Regillensis et de Spurius Furius Medullinus Fuscus , une fois de plus et avec une grande splendeur, un incendie dans le ciel et beaucoup d'autres prodiges apparurent avec des formes et des figures étranges, effrayant les spectateurs."
Note: Le texte d'Obsequens est perdu, et c'est ici la reconstitution de Lycosthènes qui a copié Tite Live. De plus, la traduction anglaise n'a pas l'air fameuse. Mieux eut valu citer d'abord le texte latin.
  De tels récits se trouvent fréquemment dans les textes anciens, mais ils ne présentent qu'un intérêt marginal pour nous, en dépit de leur contexte alléchant, car ils ne fournissent pas de description d'un événement réel. Un «feu dans le ciel" pourrait être un simple meteore ou une manifestation aurorale, et il n'existe aucune preuve que "des formes et des figures étranges" ont été observés dans les airs. Ces considérations, bien comprises par la plupart des spécialistes des textes anciens, nous ont conduit à exclure bon nombre de ces références de notre Chronologie.
Note: Pourquoi, alors, avoir gardé celui ci, qui n'est pas plus précis que les autres.
  Il est important de noter que la version de la chronique de Obsequens contenant la référence citée ici n'était pas l'original. En 1552, l'humaniste Conrad Wolffhart (1518-1561), qui prit le nom hellenisé de Lycosthenes, édita la chronique et ajouta des illustrations de gravures sur bois. le Liber de prodigiis" (Livre des Prodiges) d'Obsequens est un compte rendu des présages observés à Rome entre 190 av. J.C. et 12 av. J.C. Comme une partie du texte initial n'avait pas survécu, Lycosthenes reconstruit les parties manquantes lui-même, depuis 749 avant JC, d'après d'autres sources historiques. Par conséquent, les enregistrements d'avant 190 av. JC attribués à Obsequens n'étaient peut-être pas dans l'original latin.

Note: Dans ce cas ci, nous avons la chance de disposer de l'original latin: le texte de Tite Live qu'a recopié Obsequens (dont le texte est maintenant perdu), et plus tard Lycosthène.
(Vallée2, cas n° 5)

Analyse:
Nous n'avons comme source sûre que Tite Live. Il dit qu'on vit le ciel bruler de nombreux feux. Cette description, assez vague, parait compatible avec une aurore boréale (à cause de "bruler"), mais aussi avec une pluie d'étoiles filantes (à cause de "nombreux feux"). Mais les "nombreux feux" pourraient concerner les nombreux rayons d'une aurore.
Les autres prodiges, pourraient bien, d'ailleurs, concerner la même aurore boréale, vue en d'autres lieux. Quant aux vaines apparences, Tite Live lui même ne leur accorde pas de réalité.

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