708 avant JC Rome, bouclier tombé du ciel En réalité: Invention vers 9 avant notre ère, Tite Live raconte l'institution des prètres saliens
4. Il institua aussi en l'honneur de Mars Gradivus douze prêtres, sous le nom de saliens; il leur donna pour insignes la tunique brodée, recouverte, sur la poitrine, d'une cuirasse d'airain; leurs fonctions étaient de porter les boucliers sacrés qu'on nomme anciles, et de courir par la ville en chantant des vers et en exécutant des danses et des mouvements de corps particulièrement affectés à cette solennité. Note: "il", c'est Numa Pompilius; deuxième roi légéndaire de Rome. Mais, légende, ou pas, il a bien fallu que quelqu'un crée cette institution des prètres Saliens et de leurs boucliers sacrés. (Livius, liv I, ch XX,4) vers 8 avant notre ère, Denys d'Halicarnasse explique l'origine céleste du bouclier 1. Parmi le grand nombre de boucliers que, soit les Saliens portent eux-mêmes, soit que leurs domestiques portent suspendus à des perches, ils disent qu'il y a un qui est tombé du ciel et qui a été trouvé dans le palais de Numa, alors que personne ne l’avait apporté et qu’aucun bouclier de cette forme n’avait encore jamais été vu par les Italiens; et pour ces deux raisons les Romains conclurent que ce bouclier avait été envoyé par les dieux. (Denys, liv II, ch LXXI.) vers 100 de notre ère, Plutarque raconte comment le bouclier fit cesser l'épidémie. Voici à quelle occasion Numa institua les prêtres Saliens. La huitième année de son règne, une maladie pestilentielle, qui courait par l’Italie, vint aussi fondre sur Rome, et jeter le peuple dans la consternation. Mais un jour, dit-on, il tomba du ciel, entre les mains de Numa, un bouclier d’airain ; et le roi s’empressa de débiter, au sujet de ce bouclier, des choses merveilleuses, qu’il prétendait tenir d’Égérie et dés Muses. Elles lui auraient dit que cette arme était envoyée pour le salut de la ville ; qu’il la fallait garder avec soin, et en faire onze autres semblables et pour la figure, et pour la grandeur et la forme, afin que ceux qui voudraient l’enlever ne pussent reconnaître, parmi les autres, le bouclier tombé du ciel. Le lieu où il était tombé, avec les prairies qui l’environnaient, devaient, ajoutait-il, être dédiés aux Muses, car c’est dans ces prairies qu’elles venaient si souvent le visiter ; enfin la source qui arrosait cette campagne serait consacrée aux Vestales : chaque jour elles iraient y puiser de l’eau, pour arroser et purifier leur temple. La cessation subite de la maladie fit ajouter foi à ces discours. Numa, tenant en main le bouclier, invita les artisans à essayer d’en faire de semblables. Tous désespérèrent d’y réussir, excepté Véturius Mamurius, un des plus excellents ouvriers, qui en imita si bien la forme et le contour, et qui fit les onze autres si semblables, que Numa lui-même ne pouvait plus distinguer le premier. C’est pour les garder et pour en prendre soin, que Numa institua les prêtres Saliens. (Plutarque1,vie de Numa) Note: Numa Pompilius aurait commencé à régner l'an 715 avant J.C., et l'évènement ayant eu lieu la 8ème année de son règne, il est à dater de l'an 708 av J.C, et non 705 comme l'écrit Lycosthenes (qui se trompe systématiquement de 3 ans). L'aspect légendaire de la vie du roi apparait bien dans le fait qu'il rencontrait les muses, auxquelles personne ne coit plus. le pseudo Obsequens copie Plutarque. NUMA POMPILIO REGNANTE 2 en marge: XXXXVI. 705. Annum jam octavum regnante Numa, morbus pestifer Italiam occupans, Romam quoque invasit; moerentibus vero cunctis, peltam aeneam e coelo in Numae manus decidisse, memoriae proditum est; quae in Urbis salutem a superis missa credebatur. Ad cujus figuram quum Numae instinctu undecim a Veturio Mamurio insigni artifice fabricatae essent, Salii Martis sacerdotes ad earum custodiam a rege instituti sunt. (Obsequens2, p 40) Note: Le texte étant, en fait, celui de Lycosthènes, voir la traduction plus bas. 1555, Marc Fritsche résume la légende d'après Plutarque. mundi 3258. urbis 46. Pelta aenea coelo in manus Numae Pompilii, secundi Romanorum regis delapsa, ad cujus formam undecim aliae fabricatae, quae postea Ancilia dictae, et Saliorum custodiae demandate sunt. Videatur Plutarchus in vitis. An 3258 de la création du monde 3258, an de Rome 46 Un bouclier de bronze tomba du ciel dans les mains de Numa Pompilius, second roi de Rome, dont il en fit fabriquer onze autres de la même forme, qu'on appela ensuite Anciles, et dont les Saliens furent affectés à la garde. Voyez Plutarque dans les Vies (Fristchius2) 1557, Conrad Lycosthènes reprend aussi Plutarque. anno mundi 3258, ante christum 705 Annum jam octavum regnante Numa, morbus pestifer Italiam occupans, Romam quoque invasit; moerentibus vero cunctis, peltam aeneam e coelo in Numae manus decidisse, memoriae proditum est; quae in Urbis salutem a superis missa credebatur. Ad cujus figuram quum Numae instinctu undecim a Veturio Mamurio insigni artifice fabricatae essent, Salii Martis sacerdotes ad earum custodiam a rege instituti sunt. Livius. Plutarch. Obsequens. An 3258 de la création du monde 3258, an 705 avant Jésus-Christ La huitième année du règne de Numa, une maladie pestilentielle, qui désolait l'Italie, exerça aussi ses ravages dans Rome. Pendant que chacun était plongé dans la douleur, le bruit se répandit qu'un bouclier d'Airain était tombé du ciel entre les mains de Numa; on s'imagina que les dieux avaient emvoyé ce bouclier pour le salut de la ville. Numa, profitant de cette croyance, en fit fabriquer par Veturius Mamurius, ouvrier très-habile, onze de même forme; les Saliens, prètres de Mars, furent consacrés à leur garde par le roi. Tite Live, Plutarque, Obsequens Lycosthenes, p 57 1579, Georgius Caesius affirme la chute. Pelta aenea coelo in manus Numae Pompilii Romanorum regis delapsa, Anno mundi 3258. temporibus Manassae impii regis Juda. (Pelta, est scutum exiguum lunae semiplenae imaginem referens) Un pelte de bronze tomba dans les mains de Numa Pompilius, roi de Rome, l'an 3258 de la création, au temps de Manassé, impie roi de Juda. (un pelte est un petit bouclier en forme de demi-lune). (Caesius) 1842, Victor Verger, entérine Plutarque à travers Lycosthènes. I - Sous le règne de Numa Pompilius (1) La huitième année du règne de Numa, une maladie pestilentielle, qui désolait l'Italie, exerça aussi ses ravages dans Rome. Pendant que chacun était plongé dans la douleur, le bruit se répandit qu'un bouclier d'Airain était tombé du ciel entre les mains de Numa; on s'imagina que les dieux avaient emvoyé ce bouclier pour le salut de la ville. Numa, profitant de cette croyance, en fit fabriquer par Veturius Mamurius, ouvrier très-habile, onze de même forme; les Saliens, prètres de Mars, furent consacrés à leur garde par le roi. (1) An de R. 49 (Obsequens3, p 9) 1977, Raymond Drake imagine le roi Numa marié à une extraterrestre. un bouclier de bronze ou ancile tomba du ciel. Numa en fit exécuter onze copies; toutes furent portées par les prêtres dans les processions religieuses. Les Romains croyaient que le bouclier avait été lâché par les dieux, ils devaient donc avoir vu des vaisseaux de l'espace survoler leur cité. On dit que Numa aurait épousé une nymphe, Égérie, qui lui enseigna beaucoup de sagesse. Égérie était-elle une ravissante fille de l'Espace comme ces demoiselles extra-terrestres dont on parle aujourd'hui? (Drake2, p 115) 1977, Michel Bougard rapproche le bouclier des OVNI. L 'historien grec rapporte à un autre endroit une légende dont l'origine pourrait avoir un rapport étroit avec le phénomène OVNI: «... une maladie du genre de la peste qui courait à travers l'Italie vint ravager aussi la ville de Rome. Au moment où le désespoir était général, un bouclier d'airain, à ce qu'on raconte, tomba du ciel et vint choir entre les mains de Numa... » 13. 13. Plutarque, Vie de Numa, 13, 1-2. (Bougard, p 42) Analyse: L'auteur le plus ancien, Tite Live, ne parle pas de la chute céleste d'un bouclier. L'auteur suivant, Denys d'Halicarnasse, non cité par Lycosthènes, dit que le bouclier fut trouvé dans le palais de Numa. Plutarque dit que c'est Numa lui même qui aurait prétendu q'il lui était tombé du ciel, et que les muses, que seul Numa voyait, lui avait expliqué que c'était pour le salut de la ville. Bref, c'est manifestement une invention de l'entité qu'on appelle le Roi Numa. |
Dernière mise à jour: 31/01/2016
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