87 avant JC
Rome, le ciel tombe dans le camp de Gnéus Pompée
En réalité: foudroiement

4ème siècle, Obsequens copie un passage perdu de Tite Live.
Cn. Octavio L. Cinna coss.
56a. Cinna et Mario per bella crudeliter saevientibus Romae in castris Gnaei Pompei caelum ruere visum, arma signaque tacta, milites exanimati. Ipse Pompeius afflatus sidere interiit.

A Rome, Cinna et Marius exerçant cruellement leur fureur lors de la guerre, dans le camp de Gnéus Pompée, on vit le ciel s'effondrer, les armes et les enseignes touchées, des soldats tués. Pompée lui même mourut du souffle de l'astre.
(Obsequens1)
Note: le texte d'Obsequens est ambigu, parlant d'un astre et du ciel qui s'effondre, mais le reste n'est pas compatible avec la chute d'une météorite.

1557, Conrad Lycosthènes copie Obsequens.

le ciel s'effondre (Lycosthenes)
Mundi 3877. ante Christum 86.
Romae in castris Gnei Pompei coelum ruere visum, arma signaque tacta, milites exanimati. Ipse Pompeius afflatus sidere interiit.

An 3877 de la création. 86 avant Jésus-Christ
A rome, dans le camp de Gnéus Pompée, on vit le ciel s'effondrer, les armes et les enseignes touchées, des soldats tués. Pompée lui même mourut du souffle de l'astre.

(Lycosthenes, p 206)
Note: Lycosthenes reprend le texte d'Obsequens en se trompant d'une année

1842, Victor Verger retombe sur ses pattes.
Sous les consuls L. Sylla et Q. Pompeius (2)
Pendant que Cinna et Marius, par leurs guerres civiles, commettaient d'épouvantables cruautés à Rome, le ciel sembla fondre sur le camp de Gnéus Pompée ; la foudre frappa des armes et des enseignes, et tua des soldats. Pompée lui-même mourut asphyxié par elle.
(2) An de R. 666
(Obsequens3, p 129)
Note: La date est fausse, et les noms des consuls aussi, car le texte est basé sur une édition de Lycosthenes ou il a mélangé les prodiges des années 88, 87 et 86 av JC. Le traducteur emploie le mot "foudre" qui ne figure pas dans le texte d'Obsequens (fulmen), mais c'est cependant la traduction probable.

Analyse:
La source est Obsequens qui ne parle pas de foudre, mais d'un astre. Mais un astre qui tombe n'aurait pu être qu'une météorite, qui n'aurait pas frappé les enseignes, armes, et autres objets pointus et métalliques, que la foudre, au contraire, frappe facilement. Obsequens aurait plutôt du parler d'un météore, et non d'un astre. Il est donc bien probable qu'un violent orage s'est déchainé au dessus du camp de Pompée, foudroyant les lances, les glaives les enseignes, et Gnéus Pompée lui même.

Dernière mise à jour: 10/10/2014

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