Jimmy Guieu et l'affaire de Quarouble L'affaire de Quarouble récupérée par Jimmy Guieu Le roman de J.G. Nous allons bientôt voir le rôle du livre de Jimmy Guieu dans la construction de l'affaire de Quarouble, puisque ce livre aurait été lu par Marius Dewilde, après la visite de Marc Thirouin, à qui il l'avait réclamé. Mais, ne l'oublions pas: Jimmy Guieu fut à la fois, un ufologue, adepte de l'hypothèse des soucoupes volantes astronefs en tôle et boulons, et un auteur de science-fiction, style space opéra, avec non moins de tôles et de boulons. Et c'est ainsi que dès 1955, il récupéra l'affaire de Quarouble, ou tout au moins l'observation du 10 septembre, pour l'incoporer dans le premier chapitre de "Commandos de l'espace". La scène du 10 septembre est ici vue du coté extraterrestre, et c'est ainsi que nous connaissons les noms des visiteurs de Quarouble, mais qu'à l'inverse la Terre n'est plus que la planète T 27, et Marius Dewilde, un indigène (gigantesque). De ce point de vue, Jimmy Guieu n'avait rien inventé puisque les martiens Suiram Drahcir et Eciruam Ikswelaz l'avaient fait avant lui ( et de façon plus vivante ) pour Point de Vue - Images du Monde. La cerise sur la gateau c'est que le roman de Jimmy Guieu finira par être adapté vingt ans plus tard en bande dessinée. L'animal continuait de grogner, jetant des regards apeurés en direction du chemin. Le géant se redressa et brandit un objet cylindrique d'où fusa un faisceau de lumière blanche. L'indigène tressaillit et poussa Un cri sourd, bouleversé à la vue de cette étrange chose en forme de disque surmonté d'une coupole qui trônait sur les rails, si près de chez lui. Soudain, le petit quadrupède se mit à grogner furieusement puis, s'accroupissant presque à plat ventre, il rampa derrière son maître en émettant des sons aigus, comme des pleurs. Stupéfait puis terrorisé, l'indigène de T 27 aperçut alors ce qui affolait l'animal : là ; près de lui, révélées par un mouvement latéral de sa torche électrique, il découvrait deux créatures naines en scaphandre, au chef volumineux emprisonné dans un casque ! Hogounn et Injya, eux, s'amusaient de la terreur qu'ils inspiraient à ce géant au regard halluciné. — Et si, surmontant sa panique, il se jetait sur nous ? hasarda Injya. En souriant, Hogounn télécommanda le dispositif protecteur. De l'astronef posé à faible distance fusa un rayon vert qui enveloppa l'indigène. Instantanément, celui-ci fut paralysé tandis que le quadrupède, échappant au faisceau tétanisant, se ruait en hurlant vers la maison. Hogounn et Injya, regagnant leur vaisseau, passèrent tout près du géant, incapable du moindre geste, pétrifié dans une attitude reflétant le plus grand désarroi. Les visiteurs venus du ciel réintégrèrent leur appareil pour interrompre sans plus tarder le rayon paralysant. Aussitôt, le géant recouvra l'usage de ses membres et laissa choir sa torche, se reculant, blême d'émotion, pour suivre des yeux l'ascension du mystérieux engin dans lequel venaient de s'engouffrer les deux étranges créatures semblant issues d'un cauchemar ! En quelques secondes, l'astronef traversa l'atmosphère et mit le cap sur la seconde astrobase d'observation gravitant, depuis peu, régulièrement autour de la planète T 27. ( Jimmy Guieu, Commandos de l'espace, Fleuve Noir 1955, chapitre 1) L'affaire de Quarouble racontée par Jimmy Guieu L'été 1956, Jimmy Guieu publie "Black Out sur les Soucoupes Volantes". Il y consacre trois pages pour parler de l'affaire de Quarouble, mais cette fois sur le mode documentaire.   Il était 22 h. 30 (10 septembre 1954) et mon épouse était couchée, expliqua M. Dewilde. Je lisais, au coin du feu, le récit du drame de « l’Abeille » (M. Dewilde est un ancien marin) lorsque mon chien, Kiki, se mit a aboyer, « hurlant a la mort » avec tant d’insistance que je sortis, muni d’une torche électrique. Note: Le drame de « l’Abeille », c'est le naufrage du remorqueur Abeille IV, qui venait de se produire au Havre. En arrivant dans le jardin, je remarquai sur la voie ferrée, à quelques metres à ma gauche, une masse sombre. Note: En fait, il n'y a pas de jardin, seulement une courette triangulaire. C’est un paysan qui a dételé une charrette, pensai-je. Demain matin, il me faudra prévenir les agents de la gare pour qu’ils l’enlévent, A peine avais-je formulé cette pensée que, sur ma droite, de l’autre coté de la palissade du jardin, dans le chemin des contrehandiers, j’entendis un bruit de pas. C’est dans cette direction que mon chien était tourné et aboyait furieussemcnt. Note: De l'autre coté de la palissade, c'est le prolongement de la chasse des saules. Le sentier des contrebandiers se trouve plus loin sur la droite. J’allumai ma torche électrique... et je vis les deux étres. Ils étaient a 3 on 4 metres de moi. Seule la palissade nous séparait ! Ils marchaient l’un derriere l’autre, en direction de la masse sombre, couleur de rouille, que j’avais remarquée sur la voie ferrée. Note: les premiers récits parlent bien d'une masse sombre, mais pas d'une couleur de rouille, que Dewilde n'aurait pas pu distinguer dans l'obscurité et en si peu de temps. L’un d’eux, celui qui marchait en téte, se tourna vers moi. Le faisceau de ma lampe accrocha, a l’endroit de son visage, un reflet métallique. J’eus nettement l’impression qu’il avait la téte enfermée dans un casque de scaphandre. Les deux étres étaient d’ailleurs vétus de combinaisons analogues a celles des scaphandriers. Note: dans les premiers récits les hommes portaient des combinaisons amples, et le faiscau de la lampe s'est reflété comme sur du verre ou de la matière plastique. Ils étaient de trés petite taille - pas plus d’un metre - mais extrémement larges d’épaules et le casque protégeant la téte qui me parut énorme. Je vis leurs jambes: des jambes proportionnées a leur taille. Par contre, je ne leur vis pas de bras et ignore s’ils en possédaient. Note: la palissade à claire voie, fait environ 1.20 m, et les deux êtres devaient donc faire plus de l m. Mais si les hommes avaient les bras près du corps, il est normal que, dans ces conditions, Dewilde n'ait pas vu les bras Le premier instant de stupeur passé, je courus vers la porte du jardin, avec l’intention de leur couper la route. A ce moment, dans la masse sombre posée sur la voie, un hublot de forme carrée s’ouvrit et une sorte de projecteur fut braqué sur moi. Ce projecteur émettait une intense lumière à reflets verts… et je fus paralysé, le corps parcouru par une sorte de picotement. Note: Aucun de ces détails n'apparait dans les récits faits aux journalistes locaux, et au commissaire. ( Jimmy Guieu, Black Out sur les Soucoupes Volantes, Fleuve Noir 1956, page 113) Arrivé ici, il faut bien savoir que Marius Dewilde a demandé avec insistance à Marc Thirouin, qu'il lui envoie le livre de Jimmy Guieu. Après quoi, oh comme c'est étrange, Dewilde se souviendra de ces détails, non rapportés dans les premiers récits, mais rapportés par le livre de Guieu.