1863 Joseph Bizouard croit à l'intervention du diable


Saint Agobard, évêque de Lyon, De grandine et tonitruis, au neuvième siècle, dit que nobles et vilains, citadins et villageois, vieux et jeunes, presque tout le monde, croient que certaines gens peuvent faire tonner et grêler, disant que c'est un temps artificiel produit par les sorciers (1). Malgré les affirmations de ceux qui citent le temps et le lieu, il le nie ; car ce serait attribuer aux hommes ce qui n'appartient qu'à Dieu...
- Quant aux poudres que Grimoald, duc de Bénévent, était accusé d'avoir fait jeter dans les prés et les fontaines pour empoisonner le bétail, quoiqu'il ait vu les accusés, et qu'ils lui aient déclaré s'être servis de cette poudre, il les traite d'insensés. « Comment pourrait-il se faire, dit-il, qu'il y eût une poudre qui fît mourir les boeufs et qui épargnât les autres animaux?» - On voit un jour, à Lyon, trois hommes et une femme descendre d'un navire aérien; on s'assemble autour d'eux, on les menace. On voulait les lapider, et on l'eût fait sans l'intervention d'Agobard, qui n'y vit sans doute qu'une illusion diabolique.

1) On se rappelle sans doute, les fulmina fatidica de l'antiquité


SOURCE: Joseph Bizouard, Des rapports de l'homme avec le démon, Paris, Gaume frères, 1863, tome 1, p 534

Remarques:

Joseph Bizouard semble avoir lu le livre d'Agobard, mais semble seulement, car il l'accommode à sa façon en lui prétant une interprétation sensiblement différente. Là où Agobard ne voit que superstition et sottises, Bizouard semble croire qu'il y avait des maléfices réels, qu'on a réellement vu un navire aérien, et qu'Agobard était trop sceptique de n'y voir qu'une illusion, même diabolique.
Bizouard n'a peut-être lu le livre d'Agobard qu'à travers un autre auteur, mais il est consternant de voir qu'au 19e siècle, Bizouard est nettement en retard sur Agobard, qui pourtant, écrivait 10 siècles avant lui

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