2010 Jerome Clark reprend la saga de Magonia

Clark
Jerome Clark
livre
Hidden realms

Jerome Clark, né en 1946, ufologue américain, a commencé d'écrire des articles ufologiques dès les années 60 et a travaillé pour de nombreuses revues comme la Flying Saucer Review, Fate ou International UFO Reporter.
En 1990, il a publié The UFO Encyclopédia, en 2 volumes (à ne pas confondre avec celui de Margaret Sachs)
En 2000, il a publié Extraordinary Encounters, une encyclopédie des rencontres avec des êtres mystérieux, supposés extraterrestres ou non, où il a insèré l'article Magonia.
En 2010, il publie Hidden Realms (les royaumes cachés), plein de recherches sur les lieux, civilisations ou êtres mystérieux, où il reprend le cas de "Magonia".


  Ufologist Jacques Vallee calls Magonia "a sort of parallel universe, which coexists with our own. It is made visible and tangible only to selected people."...
  Vallee outlined his ideas in an influential book titled Passport to Magonia, which examines what the author maintains are the threads that connect fairy lore, demonology, religious visions, and occult entities to UFO beings...

    L'ufologue Jacques Vallee appelle Magonia "une sorte d'univers parallèles, qui coexiste avec le nôtre. Il n'est visibles et tangible que par des personnes sélectionnées."...
  Vallee a exposé ses idées dans un livre influent intitulé Passport to Magonia, qui examine ce que l'auteur soutient être les liens qui unissent les contes de fée, la démonologie, les visions religieuses et les entités occultes aux êtres des OVNI.
  The term came into ufology via an article in the May/June 1964 issue of England's Flying Saucer Review, where W.R. Drake mentioned a ninth-century French reference to a “ship in the clouds” that arrived from a place called Magonia. The full account, not reproduced in Drake’s brief account (which removes details uncongenial to a ufological interpretation), is from a manuscript written in 833 c.e. by Agobard (779-840), the archbishop of Lyons.
    Le terme entra en ufologie via un article du numéro de mai/juin 1964 de la revue britannique Flying Saucer Review, où W.R. Drake mentionna une référence française du IXe siècle à un «navire dans les nuages» qui venait d'un endroit appelé Magonia. Le récit complet, non reproduit dans le bref compte rendu de Drake (qui supprime les détails peu favorables à l’interprétation ufologique), provient d’un manuscrit écrit en 833 de notre ère par Agobard (779-840), archevêque de Lyon.
Note: Cette datation de l'an 833 remonte à Gabriel Naudé, en 1625. En réalité le livre fut écrit entre 814 et 816
Translated from Latin, the title is “Book against False Opinions Concerning Hail and Thunder.” It is essentially a long condemnation of folk beliefs that Agobard viewed as contrary to Christian doctrine, among them the “mad and blind” notion of a “certain region called Magonia, from which ships, navigating on clouds, set sail to transport back to this same region the fruits of the earth ruined by hail and destroyed by the storm.”
  Traduit du latin, le titre est «Livre contre les fausses opinions concernant la grêle et le tonnerre». C’est essentiellement une longue condamnation des croyances populaires qu’Agobard voyait comme contraire à la doctrine chrétienne, parmi lesquelles la notion "folle et aveugle" d’une "certaine région appelée Magonia, d'où des navires, voguant sur les nuages, partent pour ramener dans cette même région les fruits de la terre dévastés par la grêle et détruits par la tempête."
  On one occasion, Agobard notes, “senseless fools” held in captivity “three men and one woman who they said had fallen from these ships.” These unfortunates were trotted out in front of a mob, which would have stoned them to death if the archbishop had not intervened to save them. He persuaded the angry crowd that the charges were ridiculous. “The truth finally triumphed,” he recalled.
    Agobard note à une occasion que des “imbéciles insensés” tenaient en captivité “trois hommes et une femme qui, selon eux, étaient tombés de ces navires”. Ces malheureux furent trainés devant une foule qui les aurait lapidé à mort si l'archevêque n'était pas intervenu pour les sauver. Il persuada la foule en colère que les accusations étaient ridicules. «La vérité a finalement triomphé», rappela-t-il.
Note: Cette histoire d'Agobard persuadant la foule en colère remonte à la fiction de Montfaucon de Villars. En réalité Agobard dit bien qu'après une discussion serrée, ceux qui avaient amené les quatre prisonniers furent confus comme un voleur surpis.
  In UFO literature, taking off from Drake and Vallee, the incident has been characterized as a medieval encounter in which the four would-be victims are either extraterrestrials or escaped abductees. In some mangled versions the four are killed. The legend has been variously interpreted over the centuries of its recycling in print.
    Dans la littérature ufologique, partant de Drake et de Vallée, l'incident a été qualifié de rencontre médiévale au cours de laquelle les quatre prétendues victimes sont des extraterrestres ou des "enlevés" échappés. Dans certaines versions dénaturées, les quatre sont tués. La légende a été interprétée de diverses manières au fil des siècles et a été recyclée.
  In a comprehensive analysis, however, Jean-Louis Brodu rejects ufological interpretations as anachronistic, urging a reading that makes sense in the context of its time and place. In the ninth century it was believed that the earth was flat and that ships—sailing ships—floated through cloud oceans. “Magonia” may be a corruption of “Magonianus,” meaning “from Port-Mahon,” then a flourishing harbor on the Balearic island of Minorca. Folklorist Miceal Ross, on the other hand, notes the medieval belief that the ocean is curved "somewhat like a Moébius strip."
    Dans une analyse complète, cependant, Jean-Louis Brodu rejette les interprétations ufologiques comme anachroniques, préconisant une lecture qui ait un sens dans le contexte du lieu et de l'époque. Au neuvième siècle, on croyait que la terre était plate et que des navires - des voiliers - flottaient à travers les océans de nuages. «Magonia» est peut-être une corruption de «Magonianus», qui signifie «de Port-Mahon», alors un port florissant sur l'île baléare de Minorque. Le folkloriste Miceal Ross, quant à lui, note la croyance médiévale selon laquelle l'océan est courbé "un peu comme une bande de Moébius."
Note: L'idée de la courbure de l'océan, apparait, de façon peu cohérente, quatre siècles plus tard, et ne parait pas nécessaire, puisque la populace de l'époque ne cherchait pas à comprendre comment les navires des magoniens pouvaient se maintenir dans les nuages.


SOURCE: Jerome Clark, Hidden realms, lost civilizations, and beings from other worlds, Visible ink press, 2010, p. 276-277

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