2000 Jérome Clark insère Magonia dans une encyclopédie

Clark
Jerome Clark
livre
l'encyclopédie

Jerome Clark, né en 1946, est un écrivain et chercheur américain spécialisé dans les OVNI et les phénomènes inexpliqués.
Il a commencé d'écrire des articles ufologiques dès les années 60 dans la Flying Saucer Review, puis a travaillé comme journaliste et éditeur pour de nombreuses revues couvrant le domaine du paranormal, comme Fate ou International UFO Reporter.
En 1990, il publie The UFO Encyclopédia, en 2 volumes (à ne pas confondre avec celui de Margaret Sachs)
En 2000, il publie Extraordinary Encounters qui est encore une encyclopédie, mais des rencontres avec des êtres mystérieux, supposés ou non extraterrestres. A cette occasion, entre les articles Mafu, et Marian apparitions, il insère l'article Magonia.


Magonia

The concept of Magonia entered the literature of ufology in a 1964 issue of England’s Flying Saucer Review. Ancient-astronaut theorist W. R. Drake, author of a series of pieces highlighting what he judged to be evidence of extraterrestrial visitation, briefly cited a ninth-century French account of a “ship in clouds” from a place called “Magonia.” A slightly longer version appeared in Jacques Vallee’s Passport to Magonia (1969), in which Vallee went on to turn “Magonia” into the unknown realm from which many unexplained phenomena—everything from elves to demons to UFO humanoids—emerge. He defined Magonia as “a sort of parallel universe, which coexists with our own. It is made visible and tangible only to selected people” (Vallee, 1969). In his view, each culture experiences Magonia in a fashion that conforms to its own expectations concerning supernatural encounters. Thus, rural Ireland experiences fairies, while Space Age America has its ostensible extraterrestrials. Vallee did not mean to imply that these experiences were purely hallucinatory; he was convinced of an underlying but impenetrable reality forever disguised under many masks. A British magazine, still published, named itself Magonia after Vallee’s book, though the magazine rejects paranormal explanations of such phenomena.

  La Magonie

Le concept de Magonie est entré dans la littérature ufologique dans un numéro de 1964 de la Flying Saucer Review d’Angleterre. W. R. Drake, le théoricien des anciens astronautes, auteur d'une série de pièces mettant en lumière ce qu'il considérait comme une preuve de fréquentation extraterrestre, cite brièvement un récit français du neuvième siècle d'un «navire dans les nuages» provenant d'un lieu appelé «Magonie». Une version légèrement plus longue est parue dans Passport to Magonia (1969) de Jacques Vallée, dans lequel Vallée transforma «la Magonie» en un royaume inconnu d'où émergent de nombreux phénomènes inexpliqués, des elfes aux démons en passant par les humanoïdes. Il a défini la Magonie comme «une sorte d’univers parallèle, qui coexiste avec le nôtre. Il est rendu visible et tangible uniquement à des personnes sélectionnées» (Vallee, 1969). À ses yeux, chaque culture vit la Magonie d’une manière qui soit conforme à ses propres attentes concernant les rencontres surnaturelles. Ainsi, l'Irlande rurale vit des fées, tandis que l'Amérique de l'époque spatiale a ses prétendus extraterrestres. Vallée ne voulait pas dire que ces expériences étaient purement hallucinatoires; il était convaincu d'une réalité sous-jacente mais impénétrable à jamais dissimulée sous de nombreux masques. Un magazine britannique, toujours publié, se nomme Magonia d’après le livre de Vallee, bien que le magazine rejette les explications paranormales de tels phénomènes.
Note: Le premier à introduire l'histoire, sans parler de la Magonie et selon la parodie du Comte de Gabalis, fut Leslie, en 1953: Ensuite, en 1956, Arthur Constance décrit Agobard sauvant les prisonniers, mais toujours sans parler de la Magonie. En 1964, Drake parle succintement d'Agobard et de la Magonie, et Vallée reprend son texte en 1965. En 1969, Vallée cite à la fois le récit d'Agobard et la version du Comte de Gabalis.
  The Magonia story appeared originally in a circa 833 manuscript written in Latin by Agobard (779-840), the Archbishop of Lyons. The title in English is “Book Against False Opinions Concerning Hail and Thunder.” Agobard was fiercely hostile to all non-Christian beliefs. One that particularly infuriated him was the “mad and blind” belief that “there exists a certain region called Magonia, from which ships, navigating on clouds, set sail to transport back to this same region the fruits of the earth ruined by hail and destroyed by the storm.” Agobard tells of “several of these senseless fools” who held in custody “three men and one woman, who they said had fallen from these ships.” The prisoners were brought in front of an assembly to be stoned to death, but the archbishop managed to save their lives, after “the truth finally triumphed” and he had shown up the absurdity of the charges (Brodu, 1995).
    L'histoire de la Magonie est apparue à l'origine vers 833 dans un manuscrit écrit en latin par Agobard (779-840), archevêque de Lyon. Le titre en anglais est «Livre contre les fausses opinions concernant la grêle et le tonnerre». Agobard était farouchement hostile à toutes les croyances non chrétiennes. L’une, qui le rendait particulièrement furieux était la croyance «folle et aveugle» «qu'il existe une certaine région appelée Magonie, d'où des navires voguant sur les nuages partent pour ramener dans cette même région les fruits de la terre ruinés par la grêle et détruits par la tempête. Agobard parle de «plusieurs de ces imbéciles insensés» qui retenaient «trois hommes et une femme, qui, disaient ils, étaient tombés de ces navires». Les prisonniers furent amenés devant une assemblée pour y être lapidés, mais l’archevêque réussit à sauver leurs vies, après que «la vérité ait finalement triomphé» et qu’il ait montré l’absurdité des accusations (Brodu, 1995).
Note: Cette datation de l'an 833 remonte à Gabriel Naudé, en 1625. En réalité le livre fut écrit entre 814 et 816
  In a critical analysis of the legend, French anomalist Jean-Louis Brodu reviewed Magonia's various uses over the centuries as well as the embellishments that attached themselves to it. In the UFO age, the sketchy account was variously represented as a landing with aliens or an early abduction case. Some accounts twisted details and reported that the captives had been stoned to death, Agobard’s explicit words to the contrary. Surveying the scholarly literature on the Magonian tales, Brodu argues that Agobard’s account makes no sense outside the context of the period, which included the belief that the Earth is flat and that ships can sail through cloud seas. “Magonia” may be a corruption of “Magonianus,” meaning “from Port-Mahon,” a once-flourishing harbor on the Balearic island of Minorca.
  Dans une analyse critique de la légende, le chercheur français Jean-Louis Brodu a passé en revue les utilisations diverses de Magonie au cours des siècles, ainsi que les embellissements qui s'y rattachent. À l'époque des OVNIS, le récit sommaire était diversement représenté comme un atterrissage avec des extraterrestres ou un cas d'enlèvement précoce. Certains récits ont déformé les détails et ont indiqué que les captifs avaient été lapidés, ce qui est explicitement nié par Agobard. En parcourant la littérature scientifique sur les contes magoniens, Brodu affirme que le récit d’Agobard n’a aucun sens en dehors du contexte de cette période, qui incluait la conviction que la Terre est plate et que les navires peuvent naviguer à travers des mers de nuages. la «Magonie» est peut-être une corruption de «Magonianus», ce qui signifie «de Port-Mahon», un port autrefois florissant sur l'île baléare de Minorque.
Note: Cette page mentionne diverses tentatives de localiser la Magonie, mais aucune n'est totalement convaicante.
Further Reading

Brodu, Jean-Louis, 1995. “Magonia: A Re-evaluation.” In Steve Moore, ed. Fortean Studies: Volume 2, 198-215. London: John Brown Publishing.
Drake, W. R., 1964. “Spacemen in the Middle Ages.” Flying Saucer Review\0, 3 (May/June): 11-13.
Vallee, Jacques, 1969. Passport to Magonia: From Folklore to Flying Saucers. Chicago: Henry Regnery Company.

  Lectures complémentaires


SOURCE: Jerome Clarke, Extraordinary encounters, ABC-Clio, 2000, p. 161-162.

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