1979 Jacques Rivoyre copie un copieur


Après que Yves Naud, illustre inconnu en ufologie nous ait sorti quatre volumes d'un coup en 1977, par la magie du copié-collé (mais pas sur ordinateur), voici qu'un autre illustre inconnu, Jacques Rivoyre, pratique la même magie à l'égard du premier.

Déjà au temps de Charlemagne...

  D'ailleurs, certains récits médiévaux racontent que des êtres étranges, habitant le monde mystérieux de Magonia, viennent quelquefois sur la Terre pour enlever des gens, ou même prélever leur nourriture.
  Une merveilleuse chronique due un auteur anonyme, nous raconte les démélés des habitants de Magonia avec les Lyonnais sous le règne de Charlemagne.
Note: Il n'y a ni merveilleuse chronique, ni auteur anonyme. L'auteur du passage suivant est l'archevêque Agobard, qui n'avait pas écrit une chronique, mais un petit traité flétrissant la stupidité des Lyonnais de son temps.
A partir d'ici, tous les sous titres, en gras, sont de Jacques Rivoyre. Le reste est copié du livre de Yves Naud, qui l'avait lui même copié de Jacques Vallée.

  «Nous avons cependant vu et entendu beaucoup d'hommes plongés dans une si grande stupidité, noyés dans de telles profondeurs de folie, qu'ils croient qu'il existe une certaine région, qu'ils appellent Magonia, où des bateaux voguent dans les nuages pour emporter dans ce lieu les fruits de la terre qu'ont détruits la grêle et les tempêtes; les marins payant des gratifications aux sorciers de l'orage et recevant eux-mêmes du blé et d‘autres produits. Parmi ces gens dont la folie aveugle était assez profonde pour leur permettre de croire ces choses possibles, j'en ai vu quelques-uns extirpant d'une assemblée quatre personnes garrottées - trois hommes et une femme qui, prétendaient-ils, étaient tombés de ces bateaux; après les avoir gardés en captivité, ils les avaient amenés devant cette multitude comme nous l'avons dit, en notre présence, afin qu'ils soient lapidés. Mais la vérité a prévalu.

Une armée de Sylphes, en tenue de combat, voguant dans le ciel

  C'est en vain qu'un philosophe met en lumière la fausseté des chimères que les gens ont fabriquées, poursuit l'anonyme, et offre des preuves matérielles et manifestes du contraire. Qu'importe ce qu'est son expérience ou la solidité de son argument et de son raisonnement; qu’un homme survienne avec un bonnet de docteur (...) il est désormais au-delà de la force de la vérité de rétablir son empire. Les gens croient plus volontiers dans le bonnet d'un docteur qu'en leurs propres yeux. Il y a eu dans votre France natale une preuve mémorable de cette folie populaire.
  Le fameux cabaliste Zedechias, au règne de votre Pépin, se mit en tête de convaincre le monde que les Eléments sont habités par ces gens dont je viens de vous décrire la nature. L'expédient dont il s'avisa fut de conseiller aux Sylphes de se montrer à tout le monde, dans l'air. Ce qu'ils firent d'une manière somptueuse. Ces êtres furent vus dans l'air sous forme humaine, parfois en tenue de combat, marchant au pas, faisant halte sur des branches, ou campant sous des tentes magnifiques; parfois sur des bateaux aériens merveilleusement construits, dont les escadrons volants se laissaient voguer au gré des zéphirs.
  Qu'arriva-t-il? Supposez-vous que cet âge ignorant voulait même réfléchir sur la nature de ces merveilleux spectacles? Les gens crurent immédiatement que des sorciers avaient pris possession de l'air dans le but de soulever des tempêtes et de faire tomber la grêle sur leurs récoltes. Les savants théologiens et juristes furent bientôt du même avis que la masse. L'Empereur le crut tout aussi bien; et cette chimère ridicule alla si loin que le sage Charlemagne, et après lui Louis le Débonnaire, imposèrent de lourdes amendes à tous ces supposés tyrans de l'air. Vous pouvez lire un récit sur ce sujet dans le premier chapitre des Capitulaires de ces deux empereurs.

Des fantasmagories meurtrières

  Les Sylphes voyant la populace, les pédants et même les têtes couronnées s'alarmer ainsi à leur sujet, décidèrent de dissiper la mauvaise opinion que les gens avaient de leur flotte innocente et s'emparant d'hommes de chaque localité pour leur montrer leurs belles femmes, leur République, leur genre de gouvernement et puis de les ramener sur terre dans les diverses parties du monde. Ils mirent leur plan à exécution. Les gens qui virent ces hommes descendre, arrivèrent en courant de tous les côtés, convaincus à l’avance que ceux-ci étaient des sorciers qui avaient quitté leurs compagnons pour venir répandre des poisons sur le fruit et les pousses. Emportés par cette frénésie suscitée par de telles fantasmagories, ils s'empressèrent de torturer ces innocents. Le grand nombre de ceux qui subirent la mort du feu et de l'eau dans tout le royaume est incroyable.
  Un jour, - entre autres, par exemple, - il arriva à Lyon des nacelles aériennes d'où l'on vit descendre trois hommes et une femme. La cité tout entière se rassemble autour d'eux, criant qu'ils étaient des magiciens envoyés par Grimaldus, duc de Berreventum, l'ennemi de Charlemagne, pour détruire les moissons françaises. En vain, les quatre innocents se défendirent en disant qu'ils étaient des leurs et avaient été emportés peu de temps auparavant par des hommes extraordinaires qui leur avaient montré des merveilles dont on n'a jamais entendu parler, et ils avaient désiré leur faire eux-mêmes le récit de ce qu'ils avaient vu.

Des hommes tombés du ciel

  La populace déchaînée ne tint aucun compte de leur défense et était sur le point de les jeter dans le feu quand le valeureux Agobard, évêque de Lyon qui, ayant été moine dans cette ville, avait acquis une autorité considérable, alerté par le bruit, arriva en courant, et après avoir entendu les accusations des gens et la défense des accusés, déclara gravement que les uns et les autres étaient dans l'erreur, qu'il n'était pas vrai que ces hommes étaient tombés du ciel, et que ce qu’ils disaient avoir vu était impossible. Les gens crurent en la parole de leur bon père Agobard plus qu'en leurs propres yeux, ils s’apaisèrent, remirent en liberté les quatre ambassadeurs des Sylphes, et reçurent, émerveillés, le livre qu’Agobard écrivit pour confirmer le jugement qu’il avait prononcé. Ainsi le témoignage de ces quatre témoins fut-il rendu inutile.»


SOURCE: Jacques Rivoyre, Le dossier des extra-terrestres, Vernoy, 1979, p. 121-125.

Remarques:

On peut vérifier facilement le plagiat en comparant avec le texte de Yves Naud.

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