2012 Jean-Pierre Troadec commente un tableau

Jean-Pierre Tradec, a fait sa première enquète sur un OVNI à l'age de seize ans, et a beaucoup navigué dans le petit monde de l'ufologue
Il a ainsi collaboré avec le GERU, LDLN, Ouranos, l'AAMT, le GREPO, l'AESV, ainsi qu'à des fédérations comme le CECRU et la FFU.
En 1984, à l'étonnement de beaucoup d'ufologues, il devient rédacteur en chef de Nostra-Magazine, qu'il réoriente vers l'ufologie (ce qui ne réussira pas à la revue).
Les mauvaises langues disent qu'il y avait placé une pyramide à ondes de forme au dessus de son bureau.
Tableau
"Agobard", par Jean Fusaro
En 1985, il étonne encore les ufologues, en écrivant, avec Michel Dorier, un "Que sais-je" sur les OVNI. Malheureusement c'est de l'ufologie de la décennie précédente.
Il a également participé à de nombreuses émissions.

En 2012, il commente la décoration de l'église de Saint Jacques des Arrêts, par l'artiste Jean Fusaro, car un des tableaux représente l'évêque Agobard défendant les quatre prétendus magoniens contre la populace.
Ce tableau est une des deux seules réprésentations qu'on connaisse de cette affaire, mais est si peu explicite qu'on a du en demander l'explication au critique d'art Bernard Gouttenoire.
Ceci donne à l'auteur l'occasion de rappeler l'épisode des quatre prétendus magoniens.


Dans la période proche de l·an 840, sous le règne de Charlemagne : des êtres venus du ciel ont été arrêtés à Lyon ! Là encore des documents d·époque le relatent. L·auteur est connu, il s·agit de l'Evêque Agobard. Il est né en 779 et mort en 840. Il consacra à cette histoire un manuscrit « De grandine et tonitruis », « De la grêle et du tonnerre ».
Note: Plus exactement, c'est « Contra insulsam vulgi opinionem de grandine et tonitruis ». Agobard ne traite pas de la grêle, mais des stupides croyances aux sorciers faiseurs de grêle.
Le document original, écrit en latin, a été traduit par Péricaud et imprimé à Lyon, par De Dumoulin, Ronet et Sibuet, en 1841.
Note: le document original est perdu depuis des siècles. Une copie du Xe siècle fut retrouvée en 1605, et fit l'objet d'une bonne édition en 1666, que traduisit Antoine Péricaud.
Saint Agobard, Evêque de Lyon, est une figure emblématique du christianisme. Il combattait les préjugés et les superstitions de son temps. Lettré, auteur de lusieurs chroniques, il développa les grandes écoles et le mouvement intellectuel lyonnais. Il avait la réputation d·être un homme juste.
Note: Cette réputation d'homme juste est venu plus tard, car il fut contesté de son temps.
Durant son ministère une croyance disait que les tempestaires venant de la Magonie, le pays des mages, voguaient sur les nuages, à bord de navires volants. Les tempestaires, dans le pays du lyonnais, avaient le pouvoir de coucher les blés en déclenchant le « vent levatice », la tempête, l·ouragan.
Note: Les lyonnais croyaient que les tempestaires avaient ce pouvoir, mais pas qu'ils venaient de Magonie, ni qu'ils voguaient sur les nuages.
Ces « navigateurs aériens » (terme traduit du texte d·Agobard) étaient un peuple fabuleux, comparé aux sorciers. Agobard ne croyait pas aux tempestaires, ni voyant que superstition. Mais les lyonnais en capturèrent quatre ; trois hommes et une femme. Le peuple de Lyon, maintenait ces tempestaires en détention, avec la volonté de les lapider rapidement. Ils pensaient ainsi en finir avec les destructions de leurs récoltes, initiées par les vents magiques des magoniens.
Note: Des lyonnais avaient bien capturé ces quatre personnes, mais croyaient qu'ils étaient tombés de navires aériens venant de Magonie, et non qu'ils étaient des tempestaires.
En fait, selon d·autres sources, ces prisonniers disaient être des gens ordinaires, eux-mêmes emportés par des êtres extraordinaires, leur ayant montré des merveilles !
Note: Ces autres sources ne méritaient pas d'être signalées, puisqu'elles dérivent toutes de la fiction parodique de Montfaucon de Villars.
Les magoniens, en fait, venaient sur terre acheter le blé qu·ils avaient couché, par leurs facultés magiques !
Note: En fait, les lyonnais croyaient que les Magoniens venaient acheter aux tempestaires les récoltes perdues. Ils n'auraient rien eu à acheter s'ils les avaient couché eux mêmes.
Seule l·intervention et la sagesse d·Agobard, qui se posa en juge spirituel, sauva ces faiseurs de tempêtes. L'évêque, homme de raison, réussit à convaincre l'opinion de sa crédulité.
Note: Ce n'étaient pas des faiseurs de tempêtes. Agobard confondit seulement ceux qui les avaient capturé en les prétendant tombés de navires aériens.
Les visiteurs célestes, supposés, furent relâchés et eurent la vie sauve !


SOURCE: Jean-Pierre Troadec, Des objets volants mystérieux dans une église du Beaujolais, quand l'art moderne se mêle à la légende !, ufoetscience.files.wordpress.com/2012

Remarques:

Jean-Pierre Troadec ne donne pas ses sources, mais son texte contient tellement d'erreurs qu'il est manifeste qu'il n'a pas lu la traduction d'Antoine Péricaud. En particulier, il ne distingue pas les tempestaires et les magoniens.

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