1923: Alphonse Berget tempère les croyances ancestrales

Berget
Alphonse Berget
livre
Le ciel
  Thomas Claude Xavier Alphonse Berget, ( Sélestat 1860 -Paris 1933), fut physicien, et surout géophysicien et océanographe.
Agrégé à 26 ans, docteur es sciences à 28, il travailla beaucoup à la Sorbonne, et publia de nombreuses notes pour l'académie des sciences.
En 1902, il répéte au Panthéon l'expérience du pendule de Foucault.
S'étant vu confier des conférences d'océanographie par le prince Albert Ier de Monaco, il met au point de nombreux appareils de mesure propres à cette science.
En 1912, il montre que le barycentre de l'hémisphère continental est situé sur l'île Dumet, à l'embouchure de la Vilaine, et en 1925 publie une étude sur l'Atlantide devant la science.
Alphonse Berget fut aussi rédacteur de la revue La Nature et directeur de la collection La bibliothèque des merveilles.
En 1923, il a publié Le Ciel, chez Larousse, où il parle des comètes, et de leur aspect, ce qui lui donne l'occasion de ressortir la gravure d'Ambroise Paré, dont l'utilisation commençait à devenir conventionnelle.


fig. 108.-La Comète de 1527, d'après Ambroise Paré
  Quand on peut les observer à l’aide des simples regards, leurs formes étranges, la rareté de leurs apparitions dans le ciel ont, de tout temps, frappé l’imagination des peuples; et surtout dans l‘antiquité et au moyen âge, leur venue dans le ciel était considérée comme un présage d’événements terribles, et frappait les hommes d’une terreur superstitieuse. Ces astres étaient, en somme, considérés comme des manifestations de la colère céleste et comme les annonciateurs des plus terribles accidents. Une autre croyance, moins pessimiste, consiste à leur attribuer une influence sur la culture de la vigne et sur la qualité des vendanges : les « vins de la comète » ont toujours eu une grande réputation, en Bourogne et dans le Bordelais.

(Alphonse Berget, Le Ciel, Larousse, 1923, p.128)

La gravure n'est pas vraiment celle d'Ambroise Paré, mais celle publiée par Pouchet, que Berget a probablement reprise d'Amédée Guillemin. Mais le fameux récit, où des gens meurent de peur, n'est pas mentionné.
Quant au texte, il est assez vague, et tempère les croyances alarmistes de nos ancêtres, par une croyance plus réconfortante (mais tout aussi fausse).

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Dernière mise à jour: 3/06/2011