Conrad Lycosthenes - 1557 Lucien Rudaux - 1933 Le thème du glaive n'est pas rare dans les prodiges célestes. Plus généralement, on voit aussi des armes, et même des armées célestes qui parfois se livrent bataille. Conrad Lycosthène nous en a donné une longue compilation, et c'est ainsi que nous savons qu'on aurait vu: Un ange tenant un glaive, en l'an 605 Des armes dans le ciel en l'an 500 AC, en l'an 151 AC, en l'an 105 AC, en l'an 102 AC, en l'an 81 AC, en l'an 41 AC, en l'an 1104, et en l'an 1538 Quand aux épées célestes, on en aurait vu en l'an 72, en l'an 393, en l'an 412, en l'an 1535, et en l'an 1555 Doit on parler d'hallucinations collectives? Il faudrait admettre alors que les appareils photographiques ont aussi des hallucinations, comme le montre cette photo prise par l'astronome Lucien Rudaux, et parue sur la couverture de L'illustration du 9 septembre 1933 Des cavaliers célestes auraient été vus en l'an 776 ,en l'an 982, en l'an 1478, en l'an 1520, en l'an 1527, en l'an 1535, en l'an 1538, et en l'an 1548 Ce n'est pas tout, des armées célestes auraient été vues en l'an 168 AC, en l'an 72 (deux fois), en l'an 570, en l'an 778, en l'an 803, en l'an 808, en l'an 930, en l'an 1104, en l'an 1116, en l'an 1554, et en l'an 1556. Et pour faire bonne mesure, un combat céleste en l'an 1554 On ne s'étonnera donc pas qu'on ait pu voir, en 1527, une épée dans le ciel. Mais il faut remarquer comment est tenue l'épée dans les différents dessins Peter Creutzer Gérard de Nimègue Cornelius Gemma gouache vers 1550 Les premiers dessins s'inspirant directement du texte de Creutzer montre cette épée tenue comme un glaive (nous avons inversé certains dessins pour bien le montrer) Mais vers 1495, apparait un nouveau thème: le poignard céleste. Il apparait au revers d'une médaille ou l'on voit une sorte de dague menaçant la ville de Florence, allusion à une prophétie de Savonarole concernant l'épée de Cyrus Ce glaive tenu comme un poignard, qu'on retrouve aussi dans une prognostication de Paracelse, va renverser la tendance: Lycosthènes, Boaistuau et Paré vont représenter l'épée tenue comme un poignard. Paracelse Conrad Lycosthenes Pierre Boaistuau Ambroise Paré Après quoi, les seules gravures continuellement reproduites étant celle de Paré, et celle de Lycosthènes, du moins dans la reproduction qu'en donne le Magasin pittoresque, c'est cette épée tenue comme un poignard qu'on retiendra. Et tenue à l'envers par rapport à la vision initiale

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Dernière mise à jour: 27/11/2014