vers 360, Avienus en rajoute dans ses Aratea phaenomena

Voici le passage ou Avienus parle de Sirius
Talis et ipse virum gemina ad vestigia custos insequitur. sic flammigero distinguitur astro aetheriae canis ille plagae, cui plurimus ardor aestuat in mento, multus rubor inbuit ora.
stridit anhelanti face pestifer, aera motu torret et inmodici terras coquit ignibus astri.
hic varios ardet stellis rutilantibus artus, sed non est similis cunctis vigor, undique quippe alvus coecoea est, mento gravis effluit ardor, qui formidato sub nomine Sirius aethram urit. huic rutilos si Sol adflexerit axes, quantus corporibus, quantus labor inminet agris!
marcebunt sata cuncta diu, namque indiga suci, si qua iacent, cedunt valido penetrata calori, ac decoctorum languebunt germina florum.
illa autem, interno quae sunt animata vigore, Sirius adtollit blandusque inlabitur herbas Sirius et dulci nutrit tepefacta sereno.
hunc, hunc, flammanti cum primum vibrat ab ortu, auribus adque animo capimus procul.
altera si quae stellarum fulvo rutilant, quae plurima longi belua fert lateris, neque multa luce coruscant et designandis tantum sunt addita membris.

C'est lui qui, comme un gardien, suit les pas de l'homme. Ainsi l'on distingue, à l'éclat de son astre, ce Chien de la plage céleste, à la gueule duquel flamboient des feux nombreux ; beaucoup de rougeur en imprègne le bord.
Il crisse en haletant de sa lumière funeste, il enflamme l'air de sa course, il brûle les terres des feux de son astre impétueux.
Ses différents membres étincellent d'étoiles brillantes ; mais toutes n'ont pas le même éclat, car le ventre est partout obscur ; de sa gueule coule ce torrent de flammes pernicieuses qui brûle l'air sous le nom redouté de Sirius : si le soleil incline vers lui son disque enflammé, que de maux pour les hommes ! que de maux pour les campagnes !
Tous les champs languiront longtemps : car les plantes altérées périssent par l'effet d'une chaleur violente, et les germes des fleurs se dessécheront.
Mais Sirius aide aussi le développement naturel des végétaux, et répand une heureuse influence sur les plantes ; Sirius nourrit tout de la tiède douceur d'un beau temps.
C'est lui que, dès les premiers rayons de son lever flamboyant, nous distinguons de loin à nos oreilles à son ardeur
Si quelques autres étoiles brillent à côté de lui, par exemple, celles que l'animal traîne nombreuses à son flanc allongé, elles ne jettent pas une abondante lumière, et ont seulement été ajoutées pour, désigner ses membres.

(Rufi Festi Avieni Aratea, ligne 724 )
Note: Voici donc un poême traduisant un autre poême en doublant tant la longueur du texte, que l'audace poétique. Quand bien même Aviénus nous dirait que Sirius est rouge vif, ou bleu azur, qui croira que nous entendons les halètements stridents du Grand Chien? Doit-on comprendre qu'il s'agit de synesthésie video-auditive? Il nous semble qu'Avienus pousse ici la licence poétique un peu loin, avec ce résultat que la crédibilité scientifique de ce passage est manifestement égale à zéro.

Dernière mise à jour: 06/10/2018

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