1890. Agnes M. Clerke se méfie de la rougeur de Sirius
Ptolemy designates as ‘ fiery red ’ (ὐπόκιῥῤος) the following six stars: Aldebaran, Arcturus, Betelgeux, Antares, Pollux, and -mirabile dicta- Sirius! all the rest being indiscriminately classed as ‘ yellow ’ (ξανθός). Now Pollux at present, though by no means red, is at least yellowish, but Sirius is undeniably white with a cast of blue. A marked change in its colour since the Alexandrian epoch might thus at first sight appear certain, the more so that Seneca makes express mention of the dog-star as being ‘ redder than Mars ’ 1; Horace has ‘ rubra Canicula ’ as typical of the heat of summer 2 ; and Cicero, in his translation of Aratus, speaks of its ‘ ruddy light.’ Nevertheless the case is doubtful. The questionable epithet, in all probability, crept into the ‘ Almagest ’ by a transcriber’s error, Ptolemy not being responsible for it. In the early Arabic versions of that work it evidently did not occur, for Arab astronomers of the tenth and subsequent centuries ignored the imputation of colour to the dog-star, and Albategnius stated the number of Ptolemy’s red stars as five 3. Among the Latin writers, the misapprehension (if misapprehension there were) originated with Cicero, who was much more a rhetorician than a natural philosopher, and it became practically extinct with the perhaps unverified assertion of Seneca. 1 Quest. Nat. I i 2 Sat. ii. 5, 39 3 W.T. Lynn, Observatory, vol. x. p. 104. Ptolémée désigne comme «rouge feu» (hypokirros) les six étoiles suivantes: Aldebaran, Arcturus, Betelgeuse, Antares, Pollux et -mirabile dicta- Sirius! Tout le reste étant indifféremment classé comme «jaune» (xanthos). Note: Répétons que Ptolémée dit un peu jaunâtre, et non rouge feu, et que la couleur jaune n'était pour lui qu'une couleur conventionnelle pour représenter les étoiles sur un globe céleste. Maintenant Pollux à l'heure actuelle, bien qu'aucunement rouge, est au moins jaunâtre, mais Sirius est indéniablement blanc avec une pointe de bleu. Un changement marqué de sa couleur depuis l'époque alexandrine pourrait ainsi, à première vue, apparaître certain, d'autant plus que Sénèque fait une mention expresse de l'étoile de chien comme étant «plus rouge que Mars»; Horace a «rubra Canicula» typique de la chaleur de l'été; Et Cicéron, dans sa traduction d'Aratus, parle de sa «lumière rougeatre». Néanmoins, l'affaire est douteuse. L'épithète contestable, selon toute probabilité, s'est glissée dans «l'Almageste» par l'erreur d'un copiste, Ptolémée n'en étant pas responsable. Dans les premières versions arabes de cette oeuvre, elle n'eut évidemment pas lieu, car les astronomes arabes du dixième et des siècles suivants ignoraient l'imputation de la couleur à l'étoile du chien, et Albategnius a fixé à cing le nombre d'étoiles rouges de Ptolémée. Parmi les écrivains latins, la mauvaise compréhension (si erreur de compréhension il y avait) provenait de Cicéron, qui était beaucoup plus un rhéteur qu'un philosophe naturel, et s'est pratiquement éteinte avec l'affirmation peut-être non vérifiée de Sénèque. Nous voyons qu'Agnes M. Clerke préfère penser que Sénèque s'est peut-être trompé, au lieu d'imaginer qu'il la décrivait rougie à ras de l'horizon. ( Agnes M. Clerke, The System of the Stars, London, 1890, p. 146 ) |
Dernière mise à jour: 02/10/2018
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