1839. John Herschel suppose une absorption

John Herschel, ne fut pas le premier à essayer de trouver une explication physique à l'antique rougeur de Sirius, puisque Lalande avait imaginé de transposer l'idée des différents degrés d'incandescence. Mais sa théorie ne marche pas mieux que celle de Lalande.


John Herschel (1835)
Being on the subject of the brightness of the stars, I should be very glad to see, the attention of astronomers recalled to the subject of estimations by the naked eye, after the manner of my Father’s catalogues of comparative brightness, but without confining the comparisons to separate constellations, as I am convinced that not only many more periodical stars will thereby be discovered, but that changes not periodical will he found to prevail to a very much greater extent than is now supposed , and which I would suggest may be accounted for by super-adding to Olbers’s idea of imperfect transparency in the celestial spaces, that of inequality in the degree of opacity of different regions, and of movements going on in the opake matter whatever it be. In short by supposing the existence of some sort of cosmical cloudiness subject to internal movements depending on causes of which we are ignorant. Of the nature of these super-atmospheric clouds of course no conjecture can yet be formed , but some argument for their being of a material nature may be drawn from the strange observation of Ptolemy that Sirius was in his time one of the 6 red stars, classing it with Arcturus, Aldebaran, Pollux, Antares and an α Orionis by the common Epithet υποκιρρος . It seems much more likely that a red colour should be the effect of a medium interfered than that in the short space of 2000 years so vast a body should have actually undergone such a material change in its physical constitution.
En ce qui concerne la luminosité des étoiles, je serais très heureux de voir, l'attention des astronomes rappelée au sujet des estimations à l'œil nu, à la manière des catalogues de luminosité comparative de mon père, mais sans confiner les comparaisons pour séparer les constellations, car je suis convaincu que non seulement beaucoup d'autres étoiles périodiques seront ainsi découvertes, mais cela ne changera pas les périodiques qu'il a trouvé pour prévaloir à une bien plus grande extension qu'on ne le suppose actuellement et que je suggérerais peut être d'être pris en compte en l'ajoutant à l'idée d'Olbers d'une transparence imparfaite dans les espaces célestes, celle de l'inégalité dans le degré d'opacité des différentes régions et des mouvements qui se déroulent dans la matière opaque, quelle qu'elle soit. Bref, en supposant l'existence d'une sorte de nébulosité cosmique soumise à des mouvements internes selon des causes que nous ignorons. De la nature de ces nuages super-atmosphérique bien sûr aucune conjecture ne peut encore être formé, mais un argument pour qu'ils soient de nature matérielle peut être tirée de l'observation étrange de Ptolémée que Sirius était en son temps l'un des 6 étoiles rouges, en la classant avec Arcturus, Aldebaran, Pollux, Antares et un α Orionis par l'épithète commune υποκιρρος . Il semble beaucoup plus probable qu'une couleur rouge soit l'effet d'un milieu interposé plutôt que dans le court espace de 2000 ans un si vaste corps ait dû subir un tel changement matériel dans sa constitution physique.
Note: Olbers fit l'hypothèse d'une matière absorbante dans l'espace, pour rendre compte du paradoxe du ciel sombre, et il y a effectivement des nébuleuses obscures. Mais l'interposition d'un nuage cosmique ne ferait pas que rougir Sirius, il en diminuerait aussi beaucoup l'éclat, ce que personne n'a jamais signalé. Bien que reprise plus tard, l'hypothèse d'Herschel ne vaut donc rien.
( Sir John F.W. Herschel ,Astronomische Nachrichten, 1839, p. 187 )

Dernière mise à jour: 04/10/2018

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