16433. Jean Hoornbeeck expose ses raisons de douter.
Jean Hoornbeeck (1617-1666) fut un théologien protestant, surtout connu comme polémiste. Disciple de Voetius, il fut professeur à l'université d'Utrecht et anima le "cercle Voetien". On lui doit de nombreuses attaques contre d'autres sectes et chapelles.
Quod vehementer confirmatum tempore et exemplo Conftantini M.quando is dixit ostensam sibi crucis formam in coelo, seque jussum ut ad ejus effigiem alias formaret , et exercitui praeferret. Quod Eusebius refert, lib. 1. de vitâ Constantini , cap. xxii. xxiii. Ego vero, quamvis contra vulgatam nimis illorum fidé, et Historicorum post Eusebium sequentium, et Constantini ipsius, multa tamen habeo, ob quae, bona cum illorum venia, illa inter commenta referenda censeam. Non quod aliquando Constantinum ista Eusebio retulisse , vel ostendisse ei labarum ad formam crucis fabricatum, quod refertur cap. xxv. dicti libri , negem : sed visionem illam coelestem Constantino, ut ipse postea retulit, oblatam ego credere nequeo. Nam primó , non solitus adeo et isto quidem tempore per visiones ac somnia Deus homines instruere de rebus fidei, ubi jam adfuit copia ordinariorum Evangelii ministrorum: neque enim Dei mos est ad extraordinaria temere procedere, quando ordinariá viá melius res expediri potest, ut tum erat conversio Imperatoris , quae aliorum operá commodius fuisset procurata, quam signo tali, quód incertum quid sibi vellet relinquebat Imperatorem; et ad quod explicandum non alium statim mystam subjungebat Deus. Quando signo et visione Deus aliquando vult monere aliquos et perducere ad fidem, nunquam signum crucis adhibet, quod nullo pretio habitum à Deo unquam, neque etiam ϑεοδιδακτοις : sed Angelum mittit , quorum hoc officium est Heb. 1. ult. qui statim ad alios Ministros,vel ad certa documenta porro ducunt homines dein copiosius instruendos. Actor.x. 4. 5. Luc. 11. 9.
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Cela fut fortement confirmé par le temps et l'exemple de Constantin, quand il dit que la forme de la croix lui avait été montrée dans le ciel, et qu'il suivit l'ordre d'en former d'autres à son image, et de la montrer à l'avant de l'armée. Ce que rapporte Eusèbe, lib. 1. sur la vie de Constantin, chap. XXII, XXIII. Quant à moi, bien que contrairement à l'opinion populaire, j'ai trop confiance en eux, et dans les historiens qui ont suivi Eusèbe, et en Constantin lui-même, j'ai encore beaucoup de choses pour lesquelles, avec leurs indulgences, je les considère comme étant signalé parmi les commentaires. Non pas que Constantin ait rapporté ces choses à Eusèbe, ou lui ait montré un labarum en forme de croix, comme il est relaté au ch. XXV. du dit livre, je le nie : mais je ne peux pas croire que la vision céleste, comme il le rapporta plus tard, ait été offerte à Constantin. En effet, en premier lieu, et même à cette époque, il n'était pas habituel que Dieu instruise les hommes en matière de foi au moyen de visions et de rêves, alors qu'il y avait déjà une abondance de ministres ordinaires de l'Évangile ; la conversion de l'Empereur, qui il aurait été obtenu plus commodément par le travail d'autrui que par un tel signe, qui laissait l'empereur incertain de ce qu'il voulait ; et pour expliquer cela, Dieu n'a pas immédiatement soumis un autre mystère. Quand Dieu veut parfois avertir certains par un signe et une vision, et les conduire à la foi, il n'utilise jamais le signe de la croix, qui n'a jamais été donné à Dieu à aucun prix, ni même par les théodidactes : mais il envoie un ange , dont c'est l'office, Héb. 1. ult, qui conduit immédiatement les gens à d'autres Ministres, ou à certains documents, pour être ensuite instruits plus abondamment. Actes. X 4. 5. Luc 11.9
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Johannes Hoornbeeck, Examen bulla de cultu imaginum, Bruxelles, 1643, p. 183
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Donc, selon Jean Hoornbeeck, Ce n'est pas en envoyant une énigmatique vision céleste que Dieu aurait cherché à communiquer un message à Constantin, il s'y serait pris autrement
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