1988 Brad Steiger écorche l'histoire
Eugene E. Olson, né à Fort Dodge (Iowa) en 1936, et plus connu sous le pseudonyme de Brad Steiger, fut un auteur prolifique, qui commença sa carrière d'écrivain à plein temps en 1967, et signa plus de 164 livres. Mais la quantité n'implique pas la qualité, et s'il a été un auteur vénéré par les adeptes du "new age", ce n'est certainement pas pour l'exactitude de ses récits. Voyez plutôt comment il assaisonne le récit d'Agobard.
Dare we believe that the legends and myths of our ancestors are based on fact? If so, we may discover that humanity’s written history is in dire need of revision. Ancient manuscripts are crammed with numerous accounts of sky disks, flying chariots, cloud ships, and aerial demons.
THE SKY PEOPLE
An example of such visits allegedly occurred in A.D. 840 when farmers, peasants, and tradesmen in Europe were forbidden to barter with the “sky people.”
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Oserons-nous croire que les légendes et les mythes de nos ancêtres sont basés sur des faits? Si oui, nous pourrions découvrir que l’histoire écrite de l’humanité a besoin d'être révisée. Les anciens manuscrits regorgent de nombreux récits de disques célestes, chars volants, navires-nuages et démons aériens.
LE PEUPLE DU CIEL
Un exemple de telles visites aurait eu lieu en l'an 840, quand il fut interdit aux agriculteurs, paysans et commerçants d'Europe de négocier avec les «gens du ciel».
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Note: Quelle salade! La date de 840 est celle -prétendue- de la rédaction du libre d'Agobard, qui, en fait moutut cette année là. l'interdiction est un avatar des prétendues condamnations lancées par Charlemagne (mort en 814) contre les navigateurs aériens. En fait, Charlemagne n'a jamais fait que des édits contre les sorciers excitant les tempêtes.
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Argobard, the Archbishop of Lyons, was visibly upset because his parishioners believed in "ships from the clouds." The aerial ships were supposedly piloted by beings of normal, humanlike appearance from the "land beyond the clouds... Magonia."
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Argobard, archevêque de Lyon, était visiblement contrarié parce que ses paroissiens croyaient en "des navires venant des nuages". Les navires aériens étaient censés être pilotés par des êtres d’apparence humaine venant du "pays au-delà des nuages... Magonia."
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Note: Agobard ne parle pas de l'apparence que ses paroissiens prétaient aux pilotes, mais l'hypothèse est logique.
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The occupants of the ships were certainly not supernatural beings. They traded artifacts and coins to French peasants for earthly fruits and vegetables.
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Les occupants des navires n'étaient certainement pas des êtres surnaturels. Ils échangeaient des objets et des pièces de monnaie aux paysans français contre des fruits et des légumes terrestres.
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Note: Agobard dit qu'on croyaient que les occupants des navires payaient les sorciers des tempètes en échange des récoltes perdues.
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& In Contra Insulem Vivgi Opinionem, Archbishop Argobard reported on the capture of a crew from one of the Magonian flying machines.
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Dans Contra Insulem Vivgi Opinionem, l’archevêque Argobard a rendu compte de la capture de l'équipage d’une des machines volantes Magonienne.
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Note: C'est Liber contra insulsam vulgi opinionem de grandine et tonitruis. Contra Insulem Vivgi Opinionem signifierait: Contre l'opinion insulaire des Vivges. Agobard ne parle pas de la capture des quatre prisonniers, et démontra qu'ils n'étaient pas tombés d'un navire aérien.
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“A certain assembly exhibited several people as captives,” he wrote. “Three men and one woman, as if they had fallen from the ships themselves. They had been detained for some days in chains, then finally put on show to the mob, and as I have said, in our presence they were stoned to death...
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"Une certaine assemblée montra plusieurs personnes captives", a-t-il écrit. "Trois hommes et une femme, comme s'ils étaient eux-mêmes tombés des navires. Ils étaient détenus depuis plusieurs jours dans des chaînes, puis présentés à la foule, et comme je l'ai dit, lapidés à mort en notre présence..."
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Note: Agobard dit bien qu'il confondit les accusateurs. Les prisonniers furent évidemment libérés, et non lapidés.
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SOURCE: Brad Steiger, The Fellowship, Doubleday, 1988, p. 94.
Remarques:
Brad Steiger n'est ni le premier, ni le dernier à écrire des bêtises à propos d'Agobard, mais il va être lui même débordé par un auteur qui va lui imputer des bêtises qu'il n'a pas écrites (et des grosses).
En effet, divers auteurs on prétendu que dans The Fellowship, Steiger avait décrit des extraterrestres à grosse tête et oreilles pointues, alors que nous venons de voir qu'il n'en est rien.
En fait ces détails sortent d'un numéro de Weekly World News, de 1996. Or c'est un tabloïd de fakes...
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