1996 Weekly World News intoxique les ufologues couverture contenu On imagine mal à quel point des histoires inventées pour avoir l'air inventées, au prix de détails "énormes", sont parfois prises au sérieux, et reproduites, comme des faits réels, tant sont grandes la crédulité et la stupidité humaine. L'exemple récent le plus frappant est le "documenteur" Opération Lune, un canular sous forme de documentaire réalisé par William Karel en 2002, et présenté sur la chaîne de télévision Arte le 1er avril 2004. Weekly World News est un tabloïd de "fakes" qui a déjà trompé plusieurs fois des chercheurs crédules, par exemple en inventant un astrophysicien affirmant que l'étoile des mages était un OVNI (info reprise comme vraie par des dizaines de sites). Ici, il va travestir le récit de Brad Steiger. FRENCH MOB STONED ALIENS TO DEATH — IN 840 A.D.   LYONS, France — Space aliens made contact with the French during the Ninth Century — and were stoned to decth by an angry mob!   Contact between spacemen and Earthlings was made in the year 840, primarily in and around Lyons, author Brad Steiger says in his exciting book The Fellowship.   “The UFOs were piloted by beings with large heads, pointed ears and bulging eyes,” Steiger said. “They told the French that their origin was a place called Magonia. The aliens even traded artifacts and coins with peasants and tradesmen.”   UNE FOULE FRANÇAISE LAPIDA A MORT DES EXTRATERRESTRES — EN 840   LYON, FRANCE -Des extraterrestres ont pris contact avec les Français au cours du neuvième siècle - et ont été lapidés par une foule en colère!   Le contact entre les hommes de l’espace et les terriens se fit en 840, surtout à Lyon et alentours, dit l’auteur Brad Steiger dans son passionnant livre The Fellowship.   "Les OVNIS étaient pilotés par des êtres avec de grosses têtes, des oreilles pointues et des yeux exorbités », dit Steiger. «Ils dirent aux Français que leur origine était un lieu appelé Magonia. Les extraterrestres échangèrent même des objets et des pièces de monnaie avec des paysans et des commerçants. Note: Steiger dit bien que l'origine de ces vaisseaux aériens était Magonia, et que leurs occupants échangèrent des objets et des pièces de monnaie (ce qui est faux); mais ils dit aussi qu'ils étaient d'apparence humaine. Les grosses têtes et les oreilles pointues sont ici purement inventées pour faire plus extraterrestre.   Unfortunately, Steiger said, an ugly dispute erupted and four of the aliens were seized and bound with chains. He said that after being held for several days, the prisoners were paraded before a mob, which suddenly went berserk and stoned them to death.     Malheureusement, dit Steiger, une affreuse querelle éclata et quatre des extraterrestres furent saisis et chargés de chaînes. Il dit qu'après avoir été détenus plusieurs jours, les prisonniers furent exhibés devant une foule qui devint brusquement furieuse et les lapida à mort. Note: Steiger dit seulement que les prisonniers furent détenus plusieurs jours dans des chaines. Il ne parle ni d'une querelle, ni d'une foules devenu furieuse. Ces détails sont totalement inventés.   Steiger said he based his account on an ancient manuscript penned by Argobard, the Archbishop of Lyons, who was an eyewitness to the stoning.     Steiger dit avoir basé son récit sur un ancien manuscrit écrit par Argobard, l'archevêque de Lyon, qui fut témoin de la lapidation. Note: Steiger ne parle pas de manuscrit, et cite seulement - de façon fantaisiste - le titre du livre d'Agobard., qu'il appelle effectivement "Argobard", mais celui ci ne fut pas témoin de la lapidation, puisqu'au contraire, il l'empécha. SOURCE: Weekly World News, 8 octobre 1996, p. 32. Remarques: Quelques détails, comme l'échange d'objets et de pièces de monnaie - qui n'apparait que chez Steiger - et le nom "Argobard" au lieu d'Agobard, montrent bien que l'auteur s'inspire bien du livre de Steiger. Mais ce "fake" va ensuite tromper des ufophiles crédules - qui seront convaincus par les oreiles pointues - et des sceptiques, qui vont accuser Steiger d'avoir inventé des oreilles pointues, alors qu'elles ne sont pas de lui.