Investigations à l'ouest du Bès
La méthode des visées en enfilade va encore nous permettre de comprendre que la tour de la cathédrale St Jérome est visible depuis deux sommets à l'ouest du Bès.
Le Sommet du Martignon et celui du Clau Chastel vus depuis le parking de l'hypermarché de Digne.
La visibilité depuis le Clau Chastel
Depuis le Clau Chastel, le Cheval Blanc et la Bléone sont bien visibles, mais La Javie est tout juste visible, à ras de la crète du Liman:
Le Bès est bien visible, et comme le laissait supposer la première photo, non seulement la tour, mais toute une partie de Digne est visible.
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Par contre, le chemin de fer est désespérement caché par les montagnes voisines:
Pas de chemin de fer visible, et tour de la cathédrale trop visible. La piste du Clau Chastel s'avère fausse: ce n'est pas le lieu décrit par les Ummites.
La visibilité depuis le Martignon
La visibilité du Cheval Blanc, peut paraître évidente, puisque le Martignon culminant à 1430 m la ligne de visée passe au dessus du relief, mais vérifions le avec Google Earth:
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La visibilité de la Bléone est, d'après Google Earth, excellente:
Du lit du Bès, Google Earth ne montre qu'un fragment,mais les ummites ne disaient pas autre chose:
Le chemin de fer est également bien visible, d'après Google Earth, quoique ce soit le petit chemin de fer de Provence qui mène de Digne à Nice:
Il reste la visibilité de la tour de la Cathédrale. Nous avons déja vu qu'elle devrait être visible, puisque, depuis le parking, le sommet du Martignon est tout juste visible derrière l'Andran, mais la ligne de visée étant rasante, et la cible minuscule, Google Earth ne nous est plus d'aucun secours. Qu'à cela ne tienne, nous allons l'établir par le calcul.
Traçons sur la carte les lignes de visée joignant la base de la tour de St Jérome aux deux principales cotes du sommet de Martignon.
En essayant d'évaluer les altitudes par interpolation des courbes de niveau, la ligne de visée joignant le sommet du Martignon à la tour tangente la montagne de l'Andran à une altitude de 1155 m, après 1390 m, avec une dénivellation de 275 m, puis la retangente à une altitude de 1137 m après 1770 m, avec une dénivellation de 293 m.
La pente jusqu'au 1er point de tangence est de -0.198 et jusqu'au second de -0.166 et c'est donc le second point qui est le plus masquant.
Au bout de 4600 m, la dénivellation serait de 293*4600/1770 = 761 m, soit une altitude de 669 m, et comme, d'après Géoportail, le parvis et donc la base de la tour est à 612 m, le sommet de la tour ne devient visible qu'au dessus d'une hauteur de 57 m, que ne fait certainement pas la base du campanile.
Donc la tour n'est pas visible du sommet même, et réciproquement le sommet est invisible depuis la tour, alors qu'il est visible depuis le parking, mais la tour y parait un peu à droite, d'où une parallaxe qui fausse notre reconstitution.
Poussons les investigations sur Le Martignon.
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C'est d'ailleurs encore plus évident sur la photo ci-contre, prise depuis l'avenue des thermes, montrant l'Andran et le Martignon en enfilade, où l'onvoit bien que sur la gauche le replat se détache mieux au dessus de l'Andran.
Nous pouvons aussi faire tracer des profils altimétriques par Géoportail.
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Les chiffres ci-dessus indiquent que sur le bord du replat, le sommet de la tour avec son curieux campanile devrait être visible. Et sur ce point la lettre ummite D57 est formelle:
La forma anárquica de las extrañas construcciones nos llamaron la atención. En DIGNE aparecía dominante una extraña torre,
La forme anarchique de constructions étranges retint notre attention. à DIGNE apparaissait dominante une tour étrange,
Cette tour étrange ne peut être que celle de St Jérome avec son campanile en fer forgé. Et cette tour, le ou les auteurs de la lettre l'ont bien vu. Donc elle est visible.
Ajoutons quelque précisions: La partie maçonnée de la tour fait 31 m. Elle fut surmontée au XVIIe siècle d'une charpente de fer forgé contenant une cloche dite "des consuls". Mais ce campanile de fer n'est pas fonctionnel. La cloche qu'il contient n'est pas solidaire d'un mécanisme, mais simplement fixée à la charpente.
Donc avec une base de 31 m surmontée de son campanile, cette tour correspondrait bien à la description de la lettre ummite, pourvu qu'on puisse en voir ce qui se trouve au dessus de, disons 25 m.
Mais attention!
1) une petite erreur sur l'altitude du masque produit une erreur trois fois plus grande sur l'altitude de la partie visible de la tour.
2) le mouvement de terrain masquant les visées depuis les points 8 à 12 est une zone boisée, ce qui relève l'altitude du masque, pour autant que cette zone ait bien été couverte d'arbres lors de la visite des prétendus ummites. Cependant, relever la hauteur de visibilité de 10 à 15 m, ne changerait rien pour les points 11 et 12
En conséquence, le replat du Martignon paraît donc convenir, surtout sur son bord, mais il faudrait aller sur place faire des photographies à longue focale, pour en être sûr.
Pour les autres critères, l'endroit est effectivement désert, sans accès immédiat, et il est dénudé, mais proche de plusieurs bosquet. Il n'y a pas d'habitations clairement visibles aux distances indiquées, mais quelques petites constructions, parfois en ruine, qui pouvaient faire illusion. Enfin, pour les vaches, il n'est pas évident qu'on puisse voir des vaches à 350 m de là, mais puisque nous savons que les Ummites sont fachés avec les chiffres, l'objection perd de sa valeur.
Victoire! Nous avons trouvé.
Les conditions les plus incontournables étant remplies, nous pouvons admettre - sous réserve de la prise de photos - que le lieu du supposé atterrissage des Ummites est bien le replat du Martignon. 
Cependant il est possible qu'il faille se déplacer sur le sommet pour voir le Bès, et redescendre un peu du replat pour voir la tour. Le lettre ummite ne disait pas expréssément que tout était visible exactement du même point. Une visite sur le Martignon nous en dira plus.
L'auteur présumé des lettres ummites est mort en 2014, et nous ignorons toujours si c'est lui, ou un correspondant français, qui vint dans les années 50 sur le Martignon en relevant tout ce qu'il pouvait voir, comme un explorateur. Peut être même, est-ce le compte rendu d'un guide touristique savamment enjolivé.
Cependant, il est certain qu'il connaissait parfaitement le lieu correspondant puisqu'il - enfin, l'auteur des lettres ummites - flétrit l'incompétence des enquéteurs du groupe U3 de Barcelone, qui ayant cherché sur Le Cheval Blanc, eurent l'outrecuidance de titrer Las mentiras de Ummo,
(Les mensonges d'UMMO)
Et ce test de la compétence des ummologues était tout à fait dans l'esprit de l'incroyable manipulation mentale qu'il avait combinée. Aucun d'eux ne l'a réussi, mais ce test était magistral. Jacques Vallée et Claude Poher était considérés comme les meilleurs ufologues mondiaux, puisqu'ils virent témoigner à l'ONU en compagnie d'Allen Hynek. Or ils ont échoué piteusement au test de la lettre D57, l'un avec 6 erreurs l'autre avec 7.
Î Cliquez Î |
Nous avons alors préparé une lettre "ummitoïde" mentionnant la localisation trouvée, que nous n'eumes jamais l'occasion de lui envoyer, car il s'était déconnecté d'internet, par crainte du piratage.
Voici ce document actualisé avec la bonne localisation, et devenu une lettre posthume.
Quel dommage que le destinataire n'ait jamais pu savoir que quelqu'un avait réussi son test.