135 avant JC
Asie mineure et Chine, Comète s'étendant jusqu'au milieu du ciel
En réalité: comète

vers 62, Sénèque mentionne une immense comète.
Attalo regnante initio cometes modicus apparuit, deinde sustulit se diffuditque et usque in aequinoctialem circulum venit, ita ut illam plagam caeli, cui lactea nomen est, in immensum extentus aequaret.
Sous le règne d'Attale apparut une comète, d'abord petite, elle s'éleva ensuite et s'étendit, et vint jusqu'à l'équateur, de sorte qu'elle égala cette plage céleste dont le nom est voie lactée, dans son immense étendue.
(Sénèque, Liv. VII, ch XV)
Note: L'époque n'est datée que par le règne d'Attale. Il y eut trois Attale, mais le troisième fut bien connu des romains pour leur avoir légué son royaume. Si Sénèque avait connu d'autres rois Attale, il eut probablement indiqué le rang de celui dont il parlait. Comme il semble n'en connaitre qu'un, c'est donc Attale III Philométor, qui régna de 138 à 133 av JC.
La taille invoquée par Sénèque n'est pas claire, la voie lactée s'étendant d'un horizon à l'autre, alors que la comète n'allait que jusqu'à l'équateur (en partant de quel point?). On comprend seulement qu'elle occupait une grande partie du ciel.
Quant à la date exacte, elle n'intéresse pas Sénèque, dont le propos est de montrer qu'on a observé des comètes très étendues, ce qui invalide la théorie d'Epigène, d'un rassemblement d'étoiles errantes.


1549, Mizauld copie Sénèque.
imperante Attalo Pergami Rege ditissimo, Cometes initio, ut prodit Seneca modicus apparuit, deinde sustulit se, diffuditque in aequinoctialem usque circulum veniens. Ita ut illam coeli plagam cui Lactea nomen est, in immensum extentus aequaret..
Sous le règne d'Attale, richissime roi de Pergame, une comète, comme le révèle Sénèque, apparut, d'abord petite, elle s'éleva ensuite et s'étendit, et vint jusqu'à l'équateur, de sorte qu'elle égala cette plage céleste dont le nom est voie lactée, dans son immense étendue.
(Mizauld, p 67)

1579, Georgius Caesius dit n'importe quoi en prétendant se baser sur Sénèque.
Alius quoque Cometes a Seneca describitur, imperante Attalo Pergami rege ditissimo, ut Mizaldus habet, (Thaddaeus Hagecius ex Seneca, sub Archelo, duce scilicet Mithridatis in Gracia, sed in descriptione conveniunt.) qui initio modicus apparuit, deinde sustulit se, diffuditaque in Aequinoctialem usque circulum veniens, ita ut illam coeli plagam, cui lactea nomen est, in immensum extentus aequaret,hunc visum judico circa annum mundi 3831.vel paulo post, ante Christum 132,et, ut quidam narrat, in signo Geminorum per 83.noctes durans.
Une autre comète aussi décrite par Sénèque, sous le règne d'Attale, roi richissime de Pergame, selon Mizauld (Thaddeus Hagecius d'après Sénèque, sous Archelaos, général de Mithridate en Grèce, mais ils sont d'accord dans la description) qui d'abord apparut petite, s'éleva ensuite et s'étendit, et vint jusqu'à l'équateur, de sorte qu'elle égala cette plage céleste dont le nom est voie lactée, dans son immense étendue, je juge que ceci fut vu vers l'an 3831 de la création, ou eu après, l'an 132 av JC, et, comme quelqu'un le dit, dans le signe des Gémeaux pendant 83 nuits de suite.
(Caesius, non paginé)
Note: Thaddeus Hagecius n'a manifestement pas lu Sénèque, et Archelaos ne risquait pas d'être général de Mithidate, encore bébé. On admire l'esprit critique de Caesius qui cite "quelqu'un" avec une information venue on ne sait d'où.

1602, Abraham Rockenbach rajoute des erreurs.
Anno mundi, ter millesimo, octingentesimo, vicesimo nono, Anno urbis Romae, sextentesimo decimo septimo. Cometa, Attalo rege in Pergamo imperium tenente, in Italia, praeneste, unam cum face ardenti, primo aspectu parvus, paucos autem post dies, circa circulum aequinoctialem latissime versus baculum Jacobi se extendens apparuit. Quamvis aliqui ex probatissimis quoque autoribus sunt qui opinantur, quod Anno mundi ter millesimo, octingentesimo tricesimo primo, ante natum vero Christum, centesimo, tricesimo secundo, in signo geminorum apparuisse, noctesque octuaginta tres arsisse, affirmant.
L'an 3829 de la création. L'an 617 de Rome. Le pouvoir étant détenu à Pergame par le roi Attale, une comète apparut, en Italie, à Preneste, avec un flambeau ardent, petite au premier regard, mais peu de jours après, s'étendant largement autour de l'équateur vers le baton de Jacob. Bien que certains, et qui le pensent d'après les auteurs les plus sûrs, qui affirment qu'elle brula 83 nuits dans le signe des gémeaux, l'an 3831 de la création, 132 avant Jésus-Christ.
(Rockenbach, p 129)
Note: Le "baton de Jacob", c'est en fait les trois étoiles de la ceinture d'Orion. Rockenbach mélange la comète avec un bolide à Préneste, ajoute des détails de son cru, et prétend que sur l'autorité des auteurs les plus sûr, elle serait apparu en 132 ( la fausse comète de Justin2 ). C'est tout Rockenbach, ça.

1651, Riccioli copie Sénèque.
ann. 135 circiter
Pergit Seneca & ait: Attalo regnante initio cometes modicus apparuit, deinde sustulit se diffuditque et usque in aequinoctialem circulum uenit, ita ut illam plagam caeli, cui lactea nomen est, in immensum extentus aequaret.

an 135 environ (av JC)
Sénèque continue et affirme: Sous le règne d'Attale apparut une comète, d'abord petite, elle s'éleva ensuite et s'étendit, et vint jusqu'à l'équateur, de sorte qu'elle égala cette plage céleste dont le nom est voie lactée, dans son immense étendue.

(Riccioli, tome II, p 4)

1668, Hévélius fait autant confiance à Rockenbach qu'à Sénèque.
Pusillus cometa, qui mirum in modum successu temporis crevit.
Ante natum Christum 135. circiter vel 134.
  Anno Mundi 3829, anno Urb. R. 617, ante N.C.136, Attalo rege imperium in Pergamo tenente, in Italia, Praeneste, unam cum face ardenti, primo aspectu parvus, paucos autem post dies, circa circulum aequinoctialem latissimem versus baculum Jacobi se extendens apparuit.   Rockenb. Eckst.
  Attalo regnante, initio cometes apparuit modicus, deinde sustulit se diffuditque & usque in aequinoctialem circulum venit, ita, ut illam plagam caeli, cui lactea nomen est, in immensum extensus aequaret.   Senec.l.7.N.Q.c.15.

Petite comète qui augmenta étonnamment au cours du temps.
135 ou vers 134 av JC
L'an 3829 de la création, L'an 617 de Rome, 136 avant JC, Le pouvoir étant détenu à Pergame par le roi Attale, une comète apparut, en Italie, à Preneste, avec un flambeau ardent, petite au premier regard, mais peu de jours après, s'étendant largement autour de l'équateur vers le baton de Jacob.   Rockenbach, Eckstorm
Sous le règne d'Attale apparut une comète, d'abord petite, elle s'éleva ensuite et s'étendit, et vint jusqu'à l'équateur, de sorte qu'elle égala cette plage céleste dont le nom est voie lactée, dans son immense étendue.  Sénèque livre 7 ch.15

(Hévélius, p 800)
Note: Hévélius, cite bien Sénèque, qui est la base de tout, mais après Rockenbach, ses erreurs et ses inventions.

1681, Johann Jacob Wagner cite maladroitement Sénèque.
A. vor Ch. G. Zu der Zeit Attali ist ben dem Aequator oder der Lini ein Komet erscinen / welcher sich an der grosse der Milchstrass vergleichete. Seneca. N.Q.L.VII.c.15. p 15
l'an avant Jésus-Christ, Au temps d'Attale brilla une comète de l'équateur ou la Ligne, laquelle égala la grandeur de la Voie lactée. Sénèque, Questions naturelles, livre VII, ch.15
(Wagner, p 15)
Note: Wagner utilise la formule pour donner l'année, mais ne peut l'écrire, puisque Sénèque ne la donne pas.

1681, Lubienietski préfère l'auteur le plus mauvais.
XXXIV Anno mundi 3829. U.C 617. Cometa, Attalo Rege in Pergamo imperium tenente in Italia Praeneste, unam cum face ardenti, primo aspectu parvus, paucos autem post dies, circa circulum aequinoctialem latissime versus baculum Jacobi se extendens apparuit. Quamvis aliqui ex probatissimis quoque autoribus sunt qui opinantur, quod Anno Mundi 3831. ante Christum Natum vero 132. in signo Geminorum apparuisse, noctesque 83. arsisse affirmant.
XXXIV L'an 3829 de la création. 617 de Rome. Le pouvoir étant détenu à Pergame par le roi Attale en Italie à Preneste, une comète apparut, avec un flambeau ardent, petite au premier regard, mais peu de jours après, s'étendant largement autour de l'équateur vers le baton de Jacob. Bien que certains, et qui le pensent d'après les auteurs les plus sûrs, qui affirment qu'elle brula 83 nuits dans le signe des gémeaux, l'an 3831 de la création, 132 avant Jésus-Christ.
(Lubienietski, p 34)
Note: Lubienietski, qui aurait pu copier Sénèque, copie ici le plus infame auteur qu'il puisse trouver en rajoutant des erreurs de son cru.

1696, Zahn est ambigu.
M.3833. A.C.N.136 immensus Seneca teste apparuit Cometes. Eckstormius
Année 3833 de la création, 136 avant Jésus-Christ, une immense comète apparut, Sénèque en étant témoin. Eckstorm
(Zahn, p 165)
Note: Zahn est ambigu, car on pourrait croire que Sénèque vit la comète, ce qui est absurde

1777, le père De Mailla mentionne trois comètes, dont la bonne.
========
AVANT l'ERE CHRETIENNE
138
A la septième lune, & en automne, il parut une comète au nord-ouest.
...
Le trente de la neuvième lune de cette troisième année du règne de HAN-OU-TI, il y eut une éclipse de soleil.
========
137
La sécheresse fut excessive jusqu'à l'automne, qu'il parut une comète au nord-est.
========
135
En automne, à la huitième lune, il parut au nord-est une comète, qui s'étendoit jusqu'au milieu du ciel
========
134
L'an 134, en automne, à la septième lune, il y eut une éclipse de soleil.

(Mailla, vol III, p 9 à 13)
Note: Ces trois apparitions de comète couvrent le règne du roi Attale III. Les deux éclipses de soleil nous permettent de vérifier la chronologie donnée par le père de Mailla. Le catalogue de la NASA nous apprend qu'il y eut une éclipse visible en Chine le 1 novembre 138 av JC, et une autre le 19 aout 134 av JC. Ces dates correspondent bien et valident la chronologie. Nous avons donc trois comètes sous le règne d'Attale III, une en 138 visible au nord-ouest, une en 137 visible au nord est, et surtout, une qui parut au nord-est, à l'automne de l'an 135 av JC, "qui s'étendoit jusqu'au milieu du ciel", ce qui correspond bien à le decription de Sénèque.
Merci aux annalistes chinois qui nous ont permis de retrouver la date d'observation de la comète d'Attale.


1783, Pingré a du mal à s'y retrouver.
136. *
II. Sous le règne d'Attale, on vit une Comète, petite d'abord, mais fa grandeur augmenta; elle atteignit le cercle équinoxial; elle égala en étendue ( c'est-à-dire probablement que la queue égala en largeur ) cette partie du Ciel que l'on appelle voie lactée. Cet Attale paroît être Attale , troisième du nom, roi de Pergame, lequel établit la république Romaine son héritière universelle. II monta sur le trône en 138 ou. 137, & ne régna que cinq ans: ainsi cette Comète peut avoir paru en 136.
Senec. l.VII, c.15.
134
En la quarante-troisième année du quarante-troisième cycle, on vit une grande Comète à la Chine : à la fixième Lune, ou vers la fin de Juillet, elle paroissoit au nord. On l'observa aussi à l'orient ; on la voyoit encore au huitième mois , c'est-à-dire à la fin de Septembre ou au commencement d'Octobre. Le P. de Mailla, tome III, page 13, la rapporte à l'an 135, & dit qu'elle parut en Automne, à la huitième Lune, au nord-est, & qu'elle s'étendoit jusqu'au milieu du Ciel. Je croirois assez volontiers que cette Comète est la même que celle qui parut selon Justin à la naissance de Mithridate.
Couplet. Gaubil. Synops. chron.
(Pingré, p 270)
Note: Pingré a beaucoup de mal à s'y retrouver dans toutes ces comètes, et toutes ces dates.
Pour l'an 137 av JC (-136) il cite le bolide de Preneste, la comète d'Attale, et la comète de Mithridate, en prévenant que, peut-être, elles ne diffèrent point entre elles.
Pour l'an 135 av JC (-134) il cite la comète observée en Chine.
Mais un bolide est un bolide, et une fable est une fable. Des trois premières cométes, il ne reste que celle d'Attale, dont la description s'accorde avec celle observée en Chine, laquelle n'a, avec celle de Justin, que le rapport de l'avoir inspiré.


1999, Gary Kronk fait autant confiance à Justin qu'aux chinois.

Gary Kronk
X/-134 N1
This comet may have been one of the most spectacular of ancient times, with an extremely long tail and a brilliant maximum brightness. It was observed from China and Rome, and was apparently considered a portent of two events reported by writers in the latter country.
  The Chinese text Han shu (100) is our primary source of dating for this "long-tailed star". It says the comet was seen "in the east” sometime during the month of -134 August 31 to September 29, with a tail “stretching across the heavens." It remained visible for 30 days. A more contemporary source, the Shih chi (-90) did not give details of the comet, but did note the reign-period changed in -133 because of the appearance of a comet. A more recent Chinese text, the T'ung chien kang mu (1189), incorrectly claims the "long-tailed star" was seen in -133. It is possible that the "sparkling star” reported in the Han shu as seen in the north sometime during the month of -134 July 3 to August 1 might have been an earlier observation of this comet.
  The Roman historians Lucius Annaeus Seneca and Marcus Junianus Justinus independently noted the appearance of a great comet as a portent to events discussed in their books. Seneca finished Quaestianes Naturales around 63 and at one point noted that during the reign of Attalus III, king of Pergamum, "a comet appeared, of moderate size at first. Then it rose up and spread out and went all the way to the equator, so that its vast extent equaled the region of the sky which is called the Milky Way." Justinus wrote his abridgment of the earlier written Historiae Philippicae during the 3rd century. He said that when Mithradates VI Eupator was born "a comet burned so brightly for 70 days that the entire sky seemed to be on fire. In its greatness it filled a quarter of the heavens, and with its brilliance it outshone the sun, while its rising and setting each took a period of four hours."
  Previous treatments of the Roman comets were never truly decisive on the dates, mainly as a result of Seneca and Justinus not providing a definitive dating of the events described in their books. Historians have established the reign of Attalus III as extending from -137 to -132, while the probable date of the birth of Mithradates VI Eupator his been given as between -133 and -131. Although previous astronomers have listed the Roman comets separately from the Chinese comets, the Author believes that the descriptions are too similar to be ignored.

FULL MOON: July 17, August 15, September 14
sources: Quaestiones Naturales (63), book 7, pp. 258-61; Natural History (77), book 2, paragraph 95; Han shu (100), 6:4a, 2722b; Epitome, an abridgment of the Historiae Philippicae et totius mundi origines et terrae situs by Pompeius Trogus (3rd century), book 37, section 2; A. G. Pingré (1783), pp. 270-1; ]. Williams (1871), p. 6; G. F. Chambers (1889), p. 555; K. Lundmark (1921). Pp. 233 & 235; Hsi Tsê-Tsung (1958). p. 114; Ho Peng Yoke (1962), p. 145; A. A. Barrett (1978), p. 91; I. Hasegawa (1980), p. 64; M. R. Molnar, The Celator, 11 (1997 Jun.), pp. 6-8; lCQ, 19 (1997), pp. 3-7.

Cette comète a peut-être été l'une des plus spectaculaires des temps anciens, avec une très longue queue et une luminosité maximale brillante. Elle a été observé de Chine et de Rome, et a apparemment été considérée comme un signe de deux événements rapportés par les auteurs dans ce dernier pays.
  Le texte chinois Han Shu (100) est notre principale source de datation pour cette "étoile à longue queue". Il dit que la comète a été vu "dans l'est" quelque temps pendant le mois du 31 Août au 29 Septembre de l'an 135 av. J.C., avec une queue "s'étendant à travers les cieux." Elle est resté visible pendant 30 jours. Une source plus contemporaine, le Shih chi (-90) n'a pas donné de détails sur la comète, mais a noté que la période de règne a changé en 134 av. J.C. en raison de l'apparition d'une comète. Un texte chinois plus récent, le T'ung chien kang mu (1189), prétend à tort que la "l'étoile à longue queue" a été vu en 134 av. J.C. Il est possible que l'"étoile à étincelles" rapportée dans le Han shu comme vue quelque temps dans le nord durant le mois du 3 Juillet au 1 Août av. J.C. aurait pu être une observation antérieure de cette comète.
  Les historiens romains Sénèque et Justin ont noté indépendamment l'apparition d'une grande comète comme un présage des événements décrits dans leurs livres. Sénèque termina ses Questions Naturelles vers 63 et à un endroit note que pendant le règne d'Attale III, roi de Pergame, «une comète est apparue, d'abord de taille modérée. Puis s'éleva, et s'étendit et fit tout le chemin jusqu'à l'équateur, de sorte que sa vaste étendue égala la région du ciel qui s'appelle la Voie Lactée ". Justin écrivit son abrégé des antérieures Histoires Philippiques au cours du 3ème siècle. Il a dit que lorsque Mithridate VI Eupator est né "une comète a brûlé si brillamment pendant 70 jours que le ciel entier semblait être en feu. Dans sa grandeur elle remplit un quart des cieux, et de son éclat elle surpassait le soleil, tandis que son lever et son coucher prirent chacun une période de quatre heures."
  Les études antérieures des comètes romaines n'ont jamais été vraiment décisives sur les dates, surtout parce que Sénèque et Justin ne fournissaient pas une datation définitive des événements décrits dans leurs livres. Les historiens ont établi le règne d'Attale III comme s'étendant de 138 av. J.C. à 133 av. J.C., tandis que la date probable de la naissance de Mithridate VI Eupator a été donné entre 134 av. J.C. et 132 av. J.C. Bien que les astronomes précédents ont énuméré les comètes romaines séparément des comètes chinoises, l'auteur estime que les descriptions sont trop semblables pour être ignorés.

Note: A nouveau Gary Kronk, fait preuve d'un bel optimisme, en n'imaginant pas que Justin ait pu raconter des bétises. Ses citations des textes chinois viennent compléter celle du père De Mailla, mais ne s'accorde bien qu'avec le texte de Sénèque. Pas avec les élucubrations de Justin, où la date ne correspond d'ailleurs pas.
On peut remarquer aussi qu'il est trop confiant dans l'assimilation des "sparkling stars" à des comères. En fait, une étoile qui abandonne des étincelles, c'est un classique bolide, et le fait qu'on l'ai vu pendant un mois ne signifie pas qu'il fut visible tout le mois, mais qu'il fut visible ce mois là.
De même, nous devons nous méfier de la période de 30 jours pendant laquelle aurait été vue la comète. 30 jours, c'est la longueur du mois où elle est apparue. mais le texte du Han Shu dit "quelque temps pendant le mois", ce qui n'est pas la même chose que "tout le mois". Ces 30 jours pourraient bien être une déduction de Gary Kronk, alors que nous avons des raisons de penser que la durée d'apparition fut seulement de quelques jours, puisque la description de Sénèque évoque une comète rasante, dont la grande extension ne dure pas longtemps.

(Kronk, p 14)

Analyse:
Les sources les plus anciennes sont Sénèque, et les chronique chinoise, dont s'était déja servi le père de Mailla. Obsequens (et donc Tite Live), et par suite Lycosthènes, ne dit rien de cette comète, qui ne fut donc pas considérée comme un prodige à Rome, à moins que la couverture nuageuse ne l'ait rendue invisible, pendant sa période de visibilité trop courte, ce qui explique que Sénèque doivent se baser sur des observations faites ailleurs, probablement en Asie mineure, et datées par rapport au roi de l'époque, et non par rapport aux consuls de Rome. Sénèque est donc la base de tous les cométographes jusqu'à Pingré, ce qui ne les empèche pas de rapporter des détails qu'il ne donne pas, probablement repris dans d'autres observations.
On observa donc pendant le mois de Septembre de l'an 135 av JC, une comète, dont la queue s'étendit assez rapidement jusqu'à l'équateur céleste, la tête étant probablement proche de l'horizon. Une telle comète pourrait être une comète rasant le soleil (sungrazer), quoique nous manquons de détails pour l'affirmer
Cette comète, avec celle de 147, quelques autres prodiges, et beaucoup de cynisme, semble avoir aidé Justin a fabriquer sa comète de l'an 132.

Dernière mise à jour: 01/12/2014

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