vers 1460 avant JC
Liban, une "étoile" aide Thoutmosis III dans une bataille.
En réalité: bolide


la stèle
Le pharaon Thoutmôsis III (son nom hellénisé), ou Djehoutymès III, fut le cinquième pharaon de la XVIIIe dynastie, et le plus puissant pharaon du nouvel empire. Héritant du trone encore enfant, il dut accepter, pendant une vingtaine d'années, la régence de sa maratre Hatchepsout. Si les historiens ne sont pas d'accord sur les dates exactes de son règne, ils sont d'accord qu'il mourut de mort naturelle après 53 ans de règne.
Grand guerrier, il fit au moins 16 campagnes, soumettant la Nubie, la Syrie, la Phénicie, la Palestine et une partie de l'Assyrie.
Grand batisseur, il fit construire ou embellir des temples, et fit ériger des stèles pour commémorer ses victoires.
Ce qui nous intéresse ici est la stèle qu'il fit ériger à Djebel Barkal, 3 ans avant sa dernière campagne, car elle contient une curieuse description.

2003 Des chercheurs espagnols s'interrogent.
***Egiptopolis.com***
La Newsletter del Distrito de Egiptología
número 8 - 23 de enero, 2003

¡¡ Ovni o Meteorito !!
Una estela de los tiempos del Faraón Tutmosis III narra un hecho realmente ¡¡asombroso!! La visión en el cielo de un extraño objeto luminoso que dejó paralizados a un grupo de soldados egipcios ...
+ información en http://www.Egiptopolis.com/

***Egiptopolis.com***
Le Bulletin de la discipline de l'égyptologie
Numéro 8 - 23 Janvier, 2003

OVNI ou Météorite!
Une stèle de l'époque du pharaon Thoutmosis III raconte un fait vraiment incroyable! La vision dans le ciel d'un étrange objet lumineux a laissé paralysé un groupe de soldats égyptiens.

Note: l'information semble venir de Georgeos Giaz Montexano, Atlantologue.
(source au 24/04/2013)

2009 Jacques Vallée présente un document d'une authenticité indiscutable.
Ca. 1460 BC, Upper Retjenu, Lebanon
A "star" defeats the Nubians


The stela of Gebel Barkal, erected in honor of Thutmosis III, describes a fantastic celestial event during a war: "A star fell to their South position. It struck those opposed to him (the Nubians). None could stand..." (Lines 33-36).
  "[The star] positioned itself above them as if they didn't exist, and then they fell upon their own blood. Now [the star] was behind them (illuminating) their faces with fire; no man amongst them could defend himself, none of them looked back. They had not their horses as [these] had fled into the mountain, frightened...Such is the miracle that Amon did for me, his beloved son in order to make the inhabitants of the foreign lands see the power of my majesty."

Source: this document, of undisputable authenticity, was first published in 1933, in a German Egyptological journal, Zeitschrift fur Agyptischen Sprache und Altertumskunde 69: 24-39.
  The text, now on display in the Museum of Jardum, Sudan, was found by archaeologists excavating in the Temple of Amon, located at the bottom of the Gebel Barkal Mountain in the great Bayunda desert. The stela, which is made of granite and measures 173 cm by 97 cm, was erected on 23 August 1457 BC in honor of Thutmosis III's important victories in Asia.


La stèle de Djebel Barkal, érigé en l'honneur de Thoutmosis III, décrit un événement céleste fantastique pendant une guerre: "Une étoile est tombée à leur position Sud. Elle a frappé ceux qui s'opposent à lui (Nubiens). Personne ne pouvait se tenir ..." (ligne 33-36)
  "[l'étoile] se plaça au-dessus d'eux comme si ils n'existaient pas, et puis ils tombèrent dans leur propre sang. Maintenant, [l'étoile] était derrière eux (éclairant) de feu leurs visages; aucun homme parmi eux ne pouvait se défendre, aucun d'entre eux ne regarda en arrière. Ils n'avaient pas leurs chevaux comme [ceux-ci] avait fui dans la montagne, effrayé... Tel est le miracle que Amon fit pour moi, son fils bien-aimé afin de faire que les habitants des pays étrangers voient la puissance de ma majesté."

Source: ce document, d'une authenticité indiscutable, a d'abord été publié en 1933, dans un journal égyptologique allemand, Zeitschrift fur Agyptischen Sprache und Altertumskunde 69: 24-39.
  Le texte, aujourd'hui exposé au Musée de Jardum, au Soudan, a été retrouvé par des archéologues creusant dans le temple d'Amon, situé au bas de la montagne Djebel Barkal dans le grand désert de Bayunda. La stèle, faite de granit et qui mesure 173 cm sur 97 cm, a été érigée le 23 Août 1457 avant JC en l'honneur des importantes victoires de Thoutmosis III en Asie.

(Vallée2, cas n° 1)

Analyse:
La stèle de Djebel Barkal se trouve acuellement au Museum of fine arts, de Boston. On peut l'examiner sur cette photo. Elle comporte 51 lignes, dont certains passages sont manquants ou altérés. Voici les lignes qui nous intéressent (elles se lisent de droite à gauche):


On a depuis longtemps recopié ces hiéroglyphes. Voici la transcription de De Buck (1948), dont nous extrayons les quatres lignes qui nous intéressent.


Mais cette transcription est elle exacte? On ne retrouve pas tous les hiéroglyphes sur la stèle, mais c'est peut être du à la résolution insuffisante de la photo. Cette transcription n'est d'ailleurs qu'un exercice de lecture pour étudiants egyptologues.

Il en existe au moins deux traductions en anglais.
Voici celle de Mark-Jan Nederhof, en 2006, d'après la transcription précédente:
33
So hear, people of the southern land that is at the sacred mountain which was called the Thrones of the Two Lands among the people when it wasn't known yet. May you know the wonder of [...] before the people
34
[...] to come to meet in the night, to carry out the regular watch; there were two observers. A star fell, falling to their south. The like had not happened before. It struck them opposite to him. None could stand there [...]
35
[...] in heaps. But [...] after them with fire in their faces. None of them offered resistance, and none looked back. They no longer had horses, which had bolted in [...]
36
[...] to let all foreigners see the might of My Majesty. I returned southward, my heart being glad, after I had triumphed for my lord, [...] the one who had ordered this victory, and caused the fright [...]

(Nederhof)

Et voici la traduction, de Donald B. Redford, publiée en 2003, avec des notes, également d'après la transcription de De Buck.

le livre de Redford
33
Listen up, you people of the Southland who are in the Holy Mountain (popularly called "Thrones of the Two Lands" and little known); then you will know the Manifestation of [Amunre] in the presence of the Two Lands entire!
34
[....] the [...] had sneakily come to launch a night engagement, at the posting of the regular watch, when two hours had elapsed (in the night) 41. Coming of a celestial body,42 moving to the south of them — an incomparable event — dashing forward straight ahead. Not one of them could stand their ground [.... They fled, ]
35
tumbling over headlong, for lo! there was [fire] behind them and flames in front of them! Not one of them screwed up his courage nor looked back. They had no horses, (for) they had bolted into [....]
36
to let all the foreigners see My Majesty's power. So I turned back southward 43 with a happy heart, and celebrated my lord [Amunre Lord of Karnak], the one who ordained the victory, and set dread of me in the hearts of the barbarians
___
41 Presumably the watch was set at nightfall, which would mean that total darkness had closed in by the end of the second hour
42 As in the case of Akkadian kakkäbu (cf. The Assyrian Dictionary VIII [Chicago, 1971], 48[2]), sb3, "star," is used of any celestial object; cf. sb3 ssd, "shooting star, meteor," KRI II, 151:9. The presents description sounds indeed like that of a meteor falling to earth.

(Donald B. Redford, The Wars in Syria and Palestine of Thutmose III, Koninklijke Brill, 2003, p 112)

Nous disposons aussi d'une autre transcription, avec sa traduction en allemand, par Kurt Sethe. Pour être mieux mis en correspondance avec leur traduction, les hiéroglyphes se lisent ici de gauche à droite:


Hört, Leute des südlichen Landes, das beim Gebel Barkal ist, der genannt wird “die Throne der beiden Länder” von den Menschen, bevor man ihn kannte.


Oh, ihr sollt erfahren dieses Wunder des Amun-re angesichts der beiden Länder, vollständig.


Als die Wachen gerade dabei waren zu kommen, um sich zu treffen in der Nacht (und) um die regelmässige Wache zu haben, es war die zweite Stunde,


da kam ein Stern südlich von ihnen, nicht war Gleiches geschehen (noch nie war Gleiches geschehen). Er strahlte genau gegen sie.


Nicht einer widerstand dort. Ich tötete sie wie diejenigen, die nicht gewesen waren, sie lagen in ihrem Blute lagen, Feinde haufenweise.


Nun aber war die Schlange hinter ihren Rücken mit einer Flamme gegen ihre Gesichter nicht einer fand seine Hand unter ihnen, nicht einer blickte nach hinten.


Ihre Pferdegespanne waren nicht (mehr vorhanden), sie waren in … die Wüste durchgegangen.… um zu veranlassen, dass alle Fremdlandbewohner die Macht meiner Majestät sehen.


Ich kehrte nach Süden zurück mit frohem Herzen,


nachdem ich für meinen Herrn Amun-re, dem Herrn der Throne der beiden Länder, ein Fest gefeiert hatte, der befohlen hatte diesen Sieg.

(Kurt Sethe)

Retraduisons en français les passages intéressants.
Là ou Vallée dit: "Une étoile est tombée à leur position Sud. Elle a frappé ceux qui s'opposent à lui"
Nederhof dit: Une étoile est tombée, tombant à leur sud. La même chose ne s'était pas produit avant. Elle les frappa en face de lui.
Redford dit: "Arrivée d'un corps céleste, allant vers leur sud - un événement incomparable - se précipitant droit devant lui."
  avec cette note: La présente description sonne vraiment comme celle d'un bolide tombant sur la Terre.
Enfin Kurt Sethe dit: "Là, une étoile vint à leur sud, la même chose n'était jamais arrivé. Elle rayonnait juste contre eux."
Donc nos traducteurs ne sont pas parfaitement d'accord sur les derniers mots, mais il est clair que ce passage décrit la chute d'un bolide. Un phénomène assez rare pour que la pharaon n'en ait jamais vu auparavant.

Là ou Vallée dit:
"[l'étoile] se plaça au-dessus d'eux comme si ils n'existaient pas, et puis ils tombèrent dans leur propre sang. Maintenant, [l'étoile] était derrière eux (éclairant) de feu leurs visages; aucun homme parmi eux ne pouvait se défendre, aucun d'entre eux ne regarda en arrière."
Nederhof dit: par monceaux. Mais [...] après leur avec du feu dans leurs visages. Aucun d'entre eux n'offraient de résistance,
Redford dit: "[Ils ont fui] tombant la tête la première, voila pourquoi! il y avait [du feu] derrière eux et des flammes en face d'eux! Pas un seul d'entre eux ne prit son courage à deux mains, ni ne regarda en arrière."
et Kurt Sethe dit: Aucune résistance là. Je les ai tué comme ceux qui n'ont jamais existé, ils gisaient dans leurs flaques de sang, des ennemis par monceaux. Mais alors le serpent était derrière leur dos avec une flamme contre leurs visages, aucun ne prit son courage à deux mains, aucun ne regardat en arrière.
Note: On peut se demander d'où sort ce serpent. Mais il faut se rappeler qu'un gros bolide laisse derrière lui pendant quelques minutes, une trainée persistante, qui se tirebouchoone, et évoque bientôt la forme d'un serpent, d'où les récits de "dragons de feu", et la fabuleuse comète "Typhon".
Cette fois, on ne retrouve pas les premiers mots cités par Vallée, dans les autres traductions.

Enfin quand Vallée dit: "Tel est le miracle que Amon fit pour moi, son fils bien-aimé afin de faire que les habitants des pays étrangers voient la puissance de ma majesté"
Nederhof dit: pour permettre à tous les étrangers de voir la puissance de Ma Majesté.
Redford dit la même chose, et Kurt Sethe dit: Vos équipages de chevaux ne sont pas (ne sont plus disponible), qu'ils avaient vécu ... dans le désert .... pour faire que tous les gens des pays étrangers voient la puissance de ma magesté.
La aussi, on ne retrouve pas le début de la phrase de Vallée. Vallée dit s'être basé sur un texte de G.A.Reisner paru dans Zeitschrift fur Agyptischen Sprache und Altertumskunde en 1933, document qui n'est pas disponible en ligne. Mais alors le texte de Vallée serait la traduction en anglais de la traduction en allemand d'un texte en hiéroglyphes, par ailleurs altéré.
De plus, ce même G.A.Reisner n'avait pas l'air de s'y connaître en bolides, car il en était à écrire (en 1921), cette affirmation désopilante:
It appears that some sort of astronomical miracle was seen, probably by the king in a dream.
Il semble qu'une sorte de miracle astronomique a été vu, probablement par le roi dans un rêve.
On comprend qu'on puisse lui préférer la traduction de Kurt Sethe, qui donne la transcription, la traduction, et même les formes lexicales et les références de ses dictionnaires (non reproduite ici)

Ce qui nous intéresse dans ce texte, c'est "l'étoile" mentionnée à la ligne 34. Or le passage concernant la chute cette "étoile", se trouve dans tous les textes. On voit d'ailleurs sur la stèle et sa transcription l'hiéroglyphe " * ", samecha (étoile). Mais nous savons qu'il signifie objet céleste, en général. Disons qu'on peut le traduire par "astre". En essayant de faire la synthèse de toutes les traductions du même passage, cela nous donnerait:
Là, un astre tomba à leur sud, rayonnant juste sur eux. Cela ne s'était jamais produit... La volute de feu était derrière leur dos...
C'est bien là, typiquement la description d'un bolide, une des premières que nous ayons. Donc, pas question de miracle ici, même si le pharaon crut que ce prodige était envoyé par Amon-Ré pour l'aider contre ses ennemis. Même s'il crut que l'astre était tombé sur les lignes arrières de l'ennemi, alors que le bolide avait du se désintégrer à des centaines de km de là. Mais nous consolerons tout de même Jacques Vallée en lui rappelant qu'un bolide est l'arrivée dans l'atmosphère d'un corps extraterrestre.

Dernière mise à jour: 13/05/2014 visites depuis le 29/05/2017
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