48 av JC
Italie et monde grec, cris et sons de trompettes
En réalité: pareidolie auditive

vers 47 AC, Jules César mentionne des sons de trompette, en se citant à la 3ème personne.
Item constabat Elide in templo Minervae repetitis atque enumeratis diebus, quo die proelium secundum Caesar fecisset, simulacrum Victoriae, quod ante ipsam Minervam collocatum esset et ante ad simulacrum Minervae spectavisset, ad valvas se templi limenque convertisse. Eodemque die Antiochiae in Syria bis tantus exercitus clamor et signorum sonus exauditus est, ut in muris armata civitas discurreret. Hoc idem Ptolomaide accidit..
On assurait alors, après les calculs les plus exacts, que dans le temple de Minerve, en Élide, le jour même où César avait été vainqueur à Pharsale, la statue de la Victoire, qui était placée vis-à-vis celle de Minerve, s'était tournée vers les portes du temple. Le même jour, à Antioche, en Syrie, on avait entendu, par deux fois, de si grands cris d'armée et son de trompettes, que toute la ville s'était armée et avait couru sur le rempart. La même chose arriva à Ptolémaïs.
(Cesar2, liv III, ch 105)
Note: Par son de trompette, il ne faut comprendre qu'on entendait jouer une trompette, mais qu'on entendait un brouhaha de signaux sonores évoquant les sonneries de trompettes qui servent à répercuter les ordres.

vers 20, Valère Maxime rapporte les bruits d'armes et de tambour.
12. .. Quo constat in delubris deum sua sponte signa conversa; militarem clamorem, strepitumque armorum adeo magnum Antiochiae et Ptolemaide auditum, ut in muros concurreretur; sonum tympanorum Pergami abditis delubris edsum; palmam viridem Trallibus in aede Victoriae, sub Caesaris statua, inter coagmenta lapidum justae magnitudinis enatam.
12... dans les temples, les statues des dieux se retournèrent d'elles mêmes; un cri militaire et un cliquetis d'armes retentit à Antioche et à Ptolémaïde avec une telle force, que l'on accourut sur les remparts; à Pergame, on entendit un bruit de tambour au fond des sanctuaires; à Tralles, on vit un palmier verdoyant naître tout d'un coup d'une dimension ordinaire dans le temple de la Victoire, entre les pierres de l'édifice, au dessous de la statue de César:
(Valère, Liv.I, ch VI-12)

vers 100, Plutarque raconte la prédiction de Cornélius d'après Tite Live.
LIII. Entre les divers présages qui précédèrent cette victoire, le plus remarquable est celui qu'on en eut à Tralles: il y avait dans le temple de la Victoire une statue de César; du sol d'alentour, qui, ferme par lui-même, était encore pavé d'une pierre très dure, il sortit une palme près du piédestal de la statue. A Padoue, Caïus Cornélius, devin célèbre, compatriote et ami de l'historien Tite-Live , était assis ce jour-là à contempler le vol des oiseaux. Il connut l'instant de la bataille, et dit à ceux qui étaient présents que l'affaire allait se terminer et que les deux généraux engageaient le combat. Il se remit à ses observations ; et, après avoir examiné les signes, il se leva avec enthousiasme et s'écria : « Tu triomphes, César! » Comme il vit tous les assistants étonnés de cette prophétie, il déposa la couronne qu'il avait sur la tête et jura qu'il ne la remettrait que lorsque l'événement aurait justifié sa prédiction: voilà, au rapport de Tite-Live, comment la chose se passa.
(Plutarque1, vie de Caius Julius César, ch LIII)
Note: Nous n'avons plus les livres de Tite-Live pour cette période, mais nous n'avons aucune raison de douter de ce que dit Plutarque, puisque les livres de Tite Live existait de son temps. Ainsi, pour une fois, nous avons, pour ce qui est de l'augure Cornelius, une version des faits dont nous connaissons entièrement le cheminement. Ceci dit, Puisque c'est de Cornélius que nous tenons cette histoire, nous ne pouvons pas être sûrs qu'il ne s'est pas vanté après coup.

vers 207, Dion Cassius rapporte des bruits d'armes et la prédiction de Cornélius.
61 Enfin Pompée, dont l'armée était composée en grande partie d'Asiatiques peu faits au métier de la guerre, fut vaincu.
...Plusieurs prodiges, annonçant cette bataille, éclatèrent jusque parmi les étrangers. Ainsi, le jour même où elle fut livrée, on entendit dans beaucoup d'endroits le bruits d'armées qui s'entre-choquaient et le cliquetis de leurs armes; A Pergame, les sons des tambours et des cymbales, partis du temple de Bacchus se répandirent dans toute la ville;
...
En Syrie, deux jeunes gens, qui avaient annoncé l'issue de ce combat, ne reparurent jamais. A Padoue, qui fait maintenant partie de l'Italie et qui alors appartenait encore à la Gaule, des oiseaux n'en donnèrent pas seulement des indices; mais ils la rendirent, pour ainsi dire, visible; car un certain C. Cornélius lut exactement dans leur vol tout ce qui s'était passé et l'exposa à ceux qui se trouvaient avec lui.

(Dion Cassius, histoire romaine, livre XLI )
Note: La première partie s'accorde assez bien avec ce que dit César. Pour le reste, quel grand prodige d'avoir annoncé l'issue de la bataille quand on n'avait jamais qu'une chance sur deux de se tromper. Dion Cassius, et avec lui Plutarque et Tite Live, nous auraient il parlés de ces jeunes gens, et de Cornélius, s'ils s'étaient trompés?

1557, Conrad Lycosthènes rapporte un fracas d'armes.
Mundi 3915. ante Christum 48.
In delubris enim deorum sua sponte signa conversa militarem clamorem strepitumque armorum magnum Antiochiae et Ptolomaide ediderunt. Pergami abditis delubris sonus auditus Trallibus in aede Victoriae, sub Caesaris statua inter coagmenta lapidum justae magnitudinis palmam enatam legimus.

Année de la création 3915. 48 avant Jésus-Christ
car dans les temples, les statues des dieux se retournèrent d'elles mêmes, des cris militaires et un grand fracas d'armes se manifestèrent à Antioche et à Ptolémaïde. A Pergame on entendit un son au fond des sanctuaires, à Tralles, nous relevons que, dans le temple de la Victoire, sous la statue de César, un palmier d'une taille normale poussa entre la jointure des pierres.

(Lycosthenes, p 215)

1557, Conrad Lycosthènes rapporte la prédiction de Cornélius.
Mundi 3918. ante Christum 45.
In Elide eum simulachrum Victoriae quid in templo Minervae fuit, a janua aversum, eo die quo sic dimicatum est, sua sponte ad valvas se convertit. Antiochae in Syria bis eodem die tantum est clamor circa urbem auditum, ut cum armis sit populariter in muros discursum. Ptolemaide in templo tymp. exaudita sunt. Patavii C. Cornelius augur quum capturus auguria resedisset, primo conspectu ad suos repente conversus, jam res ipsa conficitur inquit, jam veri opus ineunt, mox repetito auspicio lymphatica voce exiliit clamitans. Vincis Caesar.

Année de la création 3918. 45 avant Jésus-Christ
En Elide, cette statue de la Victoire, qui fut dans le temple de Minerve le dos tourné à la porte, ce même jour où elle fut ainsi combattue, se retourna d'elle même vers les battants. A Antioche, en Syrie, deux fois ce même jour, on entendit, de si grands cris autour de la ville, que tout le monde courut en armes sur le rempart. A Ptolémaïs on entendit des tambours dans le temple. A Padoue, l'augure C. Cornelius, lorsqu'il s'assit pour prendre les présages, au premier aspect il se tourna soudain vers les siens, dit que l'affaire était en train de s'exécuter, ils engageaient le combat, ensuite ayant repris ses observations il bondit, s'exclamant d'une voix exubérante: tu vaincs, César.

(Lycosthenes, p 217)
Note: Comme souvent, Lycosthènes raconte deux fois le même prodige à quelques années d'intervalle.

1964 Raymond Bernard rapporte la prédiction et la disparition de deux jeunes devins.
In Syria two young men announced the result of the battle (in Thessaly) and vanished." - Dio Cassius, Roman History, Book IV
En Syrie, deux jeunes hommes annoncèrent le résultat de la bataille (en Thessalie) et disparurent - Dion Cassius, Histoire romaine, livre IV.
Bernard, ch. Conclusion
Note: Qu'est ce que ces jeunes devins ont à voir avec des extraterrestres, ou la Terre creuse, dont parle Raymond W. Bernard?.

2006, Jean Sider se fait souffler.
- 47 - sdp - Syrie (Turquie actuelle):
Jules César signale dans son livre sur la guerre civile (III, 103), que le même jour où il fut vainqueur sur un champ de bataille en Grèce, à Antioche on entendit deux fois les cris d'une armée et le son de trompettes tellement forts que toute la cité accourut en armes aux remparts. (Communication de Jean-Pierre Tennevin).

(Sider, p 48)
Note: Un seul ufologue pour récupérer ces cris et son de trompette. Et encore: on lui a soufflé.

Analyse:
Nous avons déja vu des bruits d'armes célestes, les années 100 av JC, et 83 av JC. Il s'agit toujours de cliquetis et de brouhahas qu'une population inquiète interprétait comme des armées au combat. L'explication est évidemment la même: une pareidolie auditive.
Quant à l'augure Cornelius, nous n'aurions jamais connu l'histoire s'il s'était trompé.

Dernière mise à jour: 13/10/2014

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