1954. Desmond Leslie est traduit en français


  Pourquoi donc risqueraient-ils un atterrissage public? Ils connaissent l’attitude de la foule envers ce qu’elle craint et envers ce qu’elle adore. Leur astronef serait confisqué par la douane. Leurs vêtements seraient déchirés et vendus comme souvenirs. Ils seraient dénoncés comme saboteurs, antéchrists, fauteurs de guerre, émissaires de Satan, etc., ainsi qu’il en fut lors de la tentative mal avisée faite en France durant le règne de Charlemagne 4.
  Le comte de Gabalis raconte à ce propos que le fameux cabaliste Zédéchias tenta d’améliorer les conditions de la vie terrestre en suggérant aux « êtres aériens » de faire une grande démonstration.   « Ils la firent avec somptuosité, dit de Gabalis. Ces êtres apparurent dans l’air... parfois sur des vaisseaux aériens merveilleusement construits qui se manœuvraient à volonté 5. »
  Les résultats de cette tentative ne furent pas plus satisfaisants qu’ils ne le sont aujourd’hui, à supposer que les apparitions des soucoupes visent le même but. Le peuple déclara que les sorciers et les démons s’étaient emparés du ciel (aujourd’hui on parle d’ « armes secrètes », ce qui ne vaut pas mieux). Les rois eux-mêmes p‘ensèrent ainsi. Charlemagne et son successeur, Louis le Débonnaire, décrétèrent de terribles châtiments pour ces « tyrans de l’air ».
  Le premier chapitre des Capitulaires de l’empereur raconte que les « êtres aériens » étaient désolés de voir que le peuple avait peur d’eux; aussi descendirent-ils sur la terre dans leurs grands véhicules volants et emmenèrent-ils les meilleurs parmi les hommes et les femmes pour les instruire, « décidés à dissiper la mauvaise opinion que le peuple avait d’eux en emmenant des hommes de chaque ville... et en les déposant ensuite en diverses parties du monde ».
  Mais les infortunés mortels qu’on vit descendre de ces aéronefs furent pris pour des saboteurs, des commandos, des « sorciers venus pour répandre du poison sur les fruits et dans les sources »; on les mena promptement vers l’horrible destin qui attend les auteurs de tels agissements.
  « Le nombre de ceux qui furent mis à mort par le feu et l’eau dans tout le royaume est incroyable. Un jour... à Lyon, on vit trois hommes et une femme descendre de ces vaisseaux aériens. Toute la ville les entoura en criant que c’était des magiciens envoyés par Grimaldus, duc de Bénévent, pour détruire les récoltes françaises. En vain ces innocents cherchèrent-ils à se justifier en disant qu’ils étaient eux-mêmes des paysans et qu’ils avaient été enlevés par des hommes miraculeux qui leur avaient montré des merveilles inouîes en les priant de raconter ce qu’ils avaient vu 6. »


4. Ces remarques ont été justifiées depuis lors. Le 20 juillet 1953, en Californie, des gens s’assemblèrent pour assister à ce qu’ils espéraient devoir être l’atterrissage d’une soucoupe volante. Parmi eux se trouvaient des ofliciers du service de l’immigration, dûment armés de cachets et de l’Acte McCarren pour « arrêter les visiteurs » dans le cas où leurs papiers ne seraicnt pas en règle. Il n’y eut aucun atterrisage; il ne saurait y en avoir tant que les autorités et la foule n’auront pas une attitude un peu plus adulte.
5. Comte de Gabalis, Discours.
6. Ibid.


SOURCE: Desmond Leslie & George Adamski , Les soucoupes volantes ont atterri, La Colombe, 1954, p. 125-126.

Remarques:

Les mêmes remarques s'appliquent que pour l'édition anglophone. La source est toujours Le Comte de Gabalis, sauf que maintenant, le texte en ayant subi une double traduction, n'est plus identique à l'original français.
Et bien sûr, l'intervention de l'archevêque Agobard, est tout aussi escamotée.

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