Peter Hafftiz, en latin Petrus Hafftitius, né en 1530 à Jüterbog, fit ses études au couvent Zinna, puis à l'école de Pirna. Professeur à l'école Saint Nicolas de Berlin en 1550, il quitta l'enseignement en 1580 pour se consacrer à des activités littéraires. Il a commencé en 1593 une Chronique de Brandebourg. Il a aussi rédigé en 1599 une « Chronicon Marchicum », une courte description de l'état de la Marche électorale, dont il existe plusieurs manuscrits sous plusieurs titres différents: Microcronicon, Microchronicon, Microchronologicum. Voici ce que écrit dans sa chronique, en recopiant tant bien que mal celle de Baumgart:

Anno Christi 1525
...
Den 11. Augusti ist ein schrecklicher Comet erschienen, desgleichen zuvor nicht gesehen, Des morgens vmb 4 Vhre hat er sich bewiesen und uber 5 Viertelstunden nicht gestanden. Er ist sehre lang, gross, gelbroth oder blutfarbig gewesen, An einem ort hat er die gestalt eines krummen arms gehabt vnd in der handt ein gross Schwerdt, an des Schwerdts seiten vnd Spitzen sind 3 grosse Sternen gestanden, von welchen sich ein breiter wolkenfarbiger Schwantz weit ausgestreckt, vnd auf den Seiten sind erschienen viel kleiner Sternen alss lange Spiesse, Dazwischen aber sind viel kleiner Schwerter blutroter Farbe vnd nicht wenig Fewrflammen, darunter sich hin vnd widder der viel grausamer angesichter mit rauchen Heuptern vnd bärten haben sehen lasse.

L'an 1525
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Le 11 aout, apparut une épouvantable comète, comme on n'en avait jamais vu, elle se montra à quatre heures du matin , et n'a pas duré une heure un quart. Elle fut vue très grande, longue, rouge jaunatre ou couleur de sang. A un endroit elle avait la forme d'un bras courbé, dans la main une grande épée, sur les cotés et a la pointe de l'épée, se tenaient trois grandes étoiles, desquelles s'étendait une large queue teinte nuageuse, et du coté apparaissaient beaucoup de petites étoiles comme de longues piques, entre lesquelles se mélaient beaucoup de petites épées couleur de sang, et beaucoup de flammes ardentes, sous lesquelles on voyait ça et là beaucoup de visages horribles avec des têtes velues et barbues.

En comparant avec les textes précédents, on voit que Hafftiz ne fait que recopier ce que dit Baumgart, en changeant quelques mots. Il en copie donc les erreurs de date. Mais curieusement, il corrige l'erreur des ses prédécesseurs, en n'affirmant pas que la "comète" se montrait tous les matins. Finalement, il n'y a pas à déplorer que sa chronique n'ait éte imprimée qu'en 1862.