1761. Delambre invoque pour Cassini l'illusion d'optique.
Jean-Baptiste Joseph Delambre consacre pas moins de 119 pages à Jean-Dominique Cassini dans le deuxième tome de son astronomie moderne. Il en parle tantôt en bien, tantôt en mal, en montrant ses succès et ses erreurs. En particulier il mentionne ses deux observations du satellite de Vénus.
Le 28 août 1686, en regardant Vénus à la lunétte de trente-quatre pieds, il vit, à trois cinquièmes de son diamètre, vers l'orient, une lumière informe qui semblait imiter la phase de Vénus; le diamètre de ce phénomène était à peu près égal à la quatrième partie du diamètre de Vénus. Il avait déja vu quelque chose de semblable le 25 janvier 1672, et il avait soupconné que ce pouvait être un satellite de Vénus. Mais quelque peine qu'il se soit donnée depuis pour le revoir, jamais il n’a pu y réussir. C'était une illusion optique, qui s’est reproduite non-seulement pour Vénus, mais pour les autres planètes et pour plusieurs étoiles. Nous aurons plus d’une occasion de parler du prétendu satellite de Vénus.
Delambre, Histoire de l'astronomie moderne, tome second, Paris, 1821, p. 745
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On ne trouve guère d'autres traces du satellite de Vénus dans l'histoire de l'astronomie de Delambre. En effet le volume suivant est consacré aux astronomes du XVIIIe siècle, mais on n'y trouve aucun observateur du satellite de Vénus. Et ce volume est paru après la mort de Delambre.
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