1912. Martha E. Martin admet l'illusion du satellite
Martha E. Martin |
La route des planètes |
Martha Evans Martin (1926 – 1925), née dans l'Indiana fut d'abord enseignante dans le comté de Wayne. Elle fut ensuite co-rédactrice en chef du Richmond Daily Telegram, acheté par son mari Edwin Campbell Martin, avocat devenu journaliste, qu'ils co-éditérent pendant environ dix ans. Elle devint une auteur remarquable avec des contributions de nature scientifique populaire.
En 1907, Elle publia «The Friendly Stars», un livre destiné au jeune lecteur intéressé par l'astronomie. Il l'aidait à se familiariser avec les différentes étoiles et constellations et en soulignait la poésie. Très populaire avec plusieurs ré-impressions, le livre fit naitre des vocations d'astronomes, comme Donald Menzel.
En 1912, elle publia son deuxième livre d'astronomie, “The Ways of the Planets”, consacré aux planètes et à leurs satellites.
VENUS’S LIKENESS TO THE EARTH
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The earth has a moon, and Venus has none; but that may be because, like Mercury, Venus is too near the sun to be permitted to retain such a luxury. It is likely that if, in her earlier history, she had within the limit of her gravitative attraction the nucleus of a satellite, it would have been taken away from her by the stronger attraction of the sun. The same thing would have happened to us if we had been a little nearer the sun. And yet in 1645 a moon belonging to Venus was supposed to have been discovered, and it was thought to have been seen three times within the rest of that century, and four times within the first half of the following century. The last supposed view of it was in 1791; it has never been seen since. There is little doubt that it was an illusion of some kind. Perhaps, though, Venus has not the same need of a moon that we have.
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LA RESSEMBLANCE DE VÉNUS À LA TERRE
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La terre a une lune et Vénus n'en a aucune; mais c'est peut-être parce que, comme Mercure, Vénus est trop près du soleil pour pouvoir conserver un tel luxe. Il est probable que si, dans son histoire antérieure, elle avait eu dans la limite de son attraction gravitative le noyau d'un satellite, il lui aurait été enlevé par la plus forte attraction du soleil. La même chose nous serait arrivée si nous avions été un peu plus près du soleil. Et pourtant, en 1645, une lune appartenant à Vénus était censée avoir été découverte, et on pensait qu'elle avait été vue trois fois dans le reste de ce siècle, et quatre fois dans la première moitié du siècle suivant. La dernière vision supposée était en 1791; elle n'a jamais été revu depuis. Il y a peu de doute que c'était une illusion quelconque. Mais peut-être que Vénus n'a pas le même besoin de lune que nous.
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( Martha Evans Martin, The Ways of the Planets, HARPER & BROTHERS, 1912, p. 1408 )
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On s'étonne de lire des informations si erronées chez un auteur si populaire. Les observations de Fontana ne concernant que les défauts de sa lunette, il n'y a eu que 2 observations au XVIIe siècle, une dans la première moitié du siècle suivant, et la denière observation alléguée date de 1768, ou 1823, si l'on compte l'observation de Webb. Cela montre que l'auteur s'est contenté d'information de troisième main, signe du discrédit dans lequel l'existence du satellite était tombée.
Ce passage sera néanmoins copié, 7 ans plus tard, par Charles Fort, américain lui aussi, mais qui aurait mieux fait de se documenter auprès du belge Paul Stroobant.
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