1811. Le baron Von Ende évoque les petites planètes.

Curieusement, les dictionnaires de biographie ne se souviennent pas du baron Von Ende, du moins, pas de celui qui fut ministre au royaume de Wurtenberg en 1811, en sorte que nous ne savons quasiment rien de lui, même pas son prénom. Il a tout de même une place dans notre dossier pour avoir été le premier à émettre l'idée que le mystérieux satellite de Vénus pourrait avoir été l'une des 5 planètes récemment découvertes..

XXXVII
Auszug aus einem Schreiben.
des Freyherrn von Ende,
Königl. Wirtemb. Staatsminister.

...

Noch einen hingeworfenen Gedanken über den Venus-Trabanten erlauben Sie mir. Er entstand, als mir vor einigen Tagen Lamberts Aufsatz im Berl. astr. Jahrbuch in die Hände fiel. Das Daseyn eines wirklichen Trabanten ist mit so starken Gründen bestritten, dass wohl Niemand an ihn glauben wird. Allein eben so wenig kann ich mich vollkommen überzeugen, dass bey so vielen, durch lange Jahre und weite Entfernungen getrennten Beobachtern die nämliche optische Täuschung im Spiel gewesen sey. Wäre es nicht möglich, dass gerade damals einer der fünf neuen Planeten , Uranus etc. sich in der Nähe der Venus befunden und man ihn für ihren Trabanten gehalten hätte. Ein ungefährer Überschlag und Berechnung wird hinreichen, um diese flüchtige Idee zu bestätigen oder zu vernichten.*) Fände sie sich aber begründet, so würde uns das den Vortheil verschaffen, frühere Beobachtungen, des einen oder des andern zu erhalten.

*) Wenn wir nicht irren, so hat in Hinsicht des Uranus, als Venus-Trabanten, schon früher Herr Director Bernoulli eine ähnliche Idee-geäussert. v. L..

XXXVII
Extrait d'une lettre
du baron von Ende,
Ministre d'État du royaume de Wurtenberg.

...

Permettez-moi de vous donner une dernière réflexion sur le satellite de Vénus. Elle a été créée lorsque il y a quelques jours l'essai de Lambert dans le Berl. astr. Jahrbuch m'est tombé entre les mains. L'existence d'un vrai satellite est niée pour des raisons si fortes que personne ne croira en lui. Mais je ne peux pas non plus me convaincre complètement qu'avec autant d'observateurs séparés par de longues années et de grandes distances, la même illusion d'optique était impliquée. Ne serait-il pas possible qu'à ce moment-là, l'une des cinq nouvelles planètes, Uranus, etc., fut proche de Vénus et ait été prise pour son satellite. Une estimation et un calcul approximatifs suffiront à confirmer ou à éliminer cette idée fugitive *.
Si elle s'avérait justifiée, cela nous donnerait l'avantage de conserver l'une ou l'autre, des observations antérieures.

* Si nous ne nous trompons pas, à propos d'Uranus, en tant que satellite de Vénus, le directeur Bernoulli a déjà exprimé une idée similaire plus tôt.

Von Zach, Monatliche correspondenz, XIV Band, Gotha, 1811, p 394

Et voila! Bernoulli avait déja évoqué la planète Uranus, en reprenant une idée d'Euler. Von Ende va plus loin en suggérant que les quatre petites planètes nouvellement découvertes (Céres, Pallas, Junon et Vesta), pourraient aussi avoir été prises pour le satellite de Vénus. Cette idée sera reprise plus tard par Camille Flammarion, puis par Joseph Bertrand, à une époque où on connaissait davantage d'astéroïdes.

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Dernière mise à jour: 07/11/2020