1873. Webb expose l'énigme du satellite de Vénus.

Webb
Thomas W. Webb
Thomas William Webb (14 December 1807 – 19 May 1885), fils d'un clergyman, fit ses études au Magdalen College d'Oxford. Ordonné pasteur anglican en 1829, il servit dans différentes paroisses, avant de se fixer dans celle de Hardwick, en 1852.
Intéressé aussi par le ciel des astronomes, il poursuivit des observations et installa dans son presbytère des lunettes et des télescopes de plus en plus puissants jusqu'à un télescope de 225 mm à miroir argenté, installé en 1866.
Parallèlement il écrivit en 1859 ,à l'intention des astronomes amateurs, un guide d'observation, Celestial Objects for Common Telescopes, qui fut le guide standard des astronomes amateurs, encore utilisé un siècle plus tard.
Dans ce guide, il décrit les objets observables du système solaire, et en particulier la planète Vénus. Il décrit ses différentes propriétés, même supposées, et consacre un paragraphe au problème de son satellite.

  6. The Satellite. This is an astronomical enigma. It is not easy to set aside the evidence of its occasional appearance, but it is more difficult to understand why, if it exists, it is so seldom visible, for the diameter ascribed to it is about ¼ that of Venus. Cassini saw it in 1672 and 1686; Short in 1740;* Mayer in 1759; Montaigne in 1761; Rödkier, Horrebow, and three others, at Copenhagen, and Montbarron, at Auxerre, in 1764 †. The Abbot Hell maintains that all these were images formed by reflection in the eye-piece, in which way be could produce a satellite at will. No doubt some of the observations may be thus disposed of, but not at any rate Short’s testimony, who, by using two telescopes, and at least four eye-pieces, rendered the Abbot’s conditions for the illusion almost impossible. Humboldt classes it with the ‘myths of an uncritical age.’ Smyth inclines to an opposite opinion. Hind considers it ‘a question of great interest,’ and says it ‘must remain open for future decision.’
* The air was then so clear that two darkish spots were visible.
† Most of the observations have been discussed by Lambert in a special memoir, Astron. Jahrbuch, 1777.

  6. Le satellite. C'est une énigme astronomique. Il n'est pas facile d'écarter l'évidence de son apparition occasionnelle, mais il est plus difficile de comprendre pourquoi, si il existe, il est si rarement visible, car le diamètre qui lui est attribué est environ ¼ de celui de Vénus. Cassini l'a vu en 1672 et 1686; Short en 1740; * Mayer en 1759; Montaigne en 1761; Rödkier, Horrebow et trois autres, à Copenhague, et Montbarron, à Auxerre, en 1764 †. Le père Hell soutient que toutes ces images étaient formées par réflexion dans l'oculaire, de quelle manière on pouvait produire un satellite à volonté. Il ne fait aucun doute que certaines des observations peuvent être ainsi éliminées, mais pas en tout cas le témoignage de Short, qui, en utilisant deux télescopes et au moins quatre oculaires, a rendu presque impossibles les conditions de l’abbé pour l’illusion. Humboldt le classe avec les «mythes d'un âge non critique». Smyth penche pour une opinion opposée. Hind considère que c'est «une question de grand intérêt» et dit qu'elle «doit rester ouverte à une décision future».
* L'air était alors si clair que deux taches sombres étaient visibles.
† La plupart des observations ont été discutées par Lambert dans un mémoire spécial, Astron. Jahrbuch, 1777.
( T.W.Webb, Celestial Objects for Common Telescopes, Third edition, Olndon, 1873, p. 56 )

Comme beaucoup d'auteurs de son temps, Webb est bien embarrassé, et préfère ne pas prendre parti.

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Dernière mise à jour: 29/11/2020