L'historique photo d'OVNI de Zacatécas C'est en 1953, dans "Flying saucers have landed", qu'apparait la première mention de l'affaire de Zacatécas dans un livre d'ufologie. Au chapitre "le musée des soucoupes volantes", Desmond Leslie écrit: Les astronomes et les OVNI Ce serait donc un astronome qui aurait pris la première authentique photo d'OVNI (attention, c'est la photo qui est authentique, pas l'OVNI)
On dit souvent que « jamais un astronome de profession n'a vu de soucoupe volante ». Allons donc! Et voila! De prestigieux astronomes auraient vu des soucoupes volantes, et les représentants de la "science officielle" auraient mentis. Sauf que... Car José A. Y. Bonilla n'était ni professeur, ni astronome (professionnel), ni internationalement connu. L'observation n'a pas eu lieu le 1er août, Il ne s'est pas rendu célèbre, n'était pas en compagnie d'autres astronomes, et les corps qu'il a photographiés n'étaient pas simplement opaques. Zacatécas, le lieu et le temps
Zacatécas s'énorgueillit d'ètre l'une des plus anciennes villes du Mexique. Le pays était habité depuis des milliers d'années par des tribus chichimèques quand l'emplacement, découvert vers 1529 par par Nuño de Guzman, le "himmler mexicain", fut valorisé en 1546, par Juan de Tolosa, qui y découvrit un filon de plomb argentifère. La ville doit d'ailleurs son développement à la richesse de ses mines d'argent, dont le produit allait initialement à la couronne d'espagne. Le premier nom de la Ville était d'ailleurs "Las Minas de los Zacatecas". Après l'indépendance du Mexique en 1821, la ville entre progressivement dans le monde moderne. En 1826 est crée une école normale et l'esclavage est aboli. En 1832 est fondée l'université autonome de Zacatécas par Don Francisco García Salinas C'est donc au coeur d'un pays en voie de développement, dans une ville qui s'éveillait à la science, et qui n'avait guère, à l'époque, que 32 000 habitants que fut fondé en 1876, un observatoire astronomique, qui devint opérationnel en 1882, sous la direction de José Arbol y Bonilla. José Arbol y Bonilla et l'observatoire de Zacatécas José Arbol Y. Bonilla est né à Zacatécas le 5 février 1853 et à fait ses études d'ingénieur topographe à "l'instituto literario de Garcia", future université de Zacatécas. Sorti second le 29 mai 1873, il fait ensuite des études d'essayeur de métaux à l'hotel des monnaies de Zacatécas, puis d'ingénieur des mines au Collège National d'Industrie minière, à Mexico.Au cours de ses études, il s'initie à l'astronomie auprès de Francisco Díaz Covarrubias. cet intérèt ne le quittera plus À la fin de ses études il est incorporé au personnel enseignant de "l'instituto literario de Garcia", et quelques années plus tard se voit chargé de diverses missions, lui donnant l'occasion de voyager à l'étranger, notamment pour acquérir du matériel didactique. il a ainsi eu occasion d'approfondir ses connaissances en astronomie et photographie céleste, à l'observatoire de Paris, au côté des frères Paul et Prosper Henry.
si l'on en croit L'université autonome de Zacatécas, c'est Don José Arbol y Bonilla lui même qui aurait fondé l'observatoire de Zacatécas en 1876. Mais voila, au moment de cette fondation, il venait seulement d'intégrer la future université et n'avait encore que 23 ans. C'est néanmoins lui qui inaugura l'observatoire le 6 décembre 1882, en faisant des observations du transit de Vénus sur le disque solaire, ce qui lui valu les encouragements les plus vifs de Camille Flammarion. Et c'est dans cet observatoire, qu'il allait faire ses mémorables observations des 12 et 13 aout 1883 Analyse de l'observation L'observation de José A Y Bonilla a été annoncé dans le numéro d'août 1884 de L'Astronomie, et le rapport original complet est paru dans le n° de septembre de l'année suivante C'est dans cet article de l'astronomie qu'est parue l'historique photo de Zacatécas, dans une version imprimée qui est la seule qui nous en reste, car l'original, mal fixé, a subi les ravages du temps.
Ces renseignements, joints à ceux sur l'instrument, vont nous permettre d'analyser ce cas en éliminant les hypothèses incompatibles avec les paramètres de l'observation. Force est de constater que l'hypothèse de corps extraterrestres (donc d'astéroïdes) proposée par Bonilla est aussi farfelue que celle des soucoupes volantes, d'origine non moins extraterrestre, proposée par les ufologues La solution: un vol d'oiseaux hé oui, comme l'avait pressenti le commentaire du compte-rendu de l'observation, c'était bien un vol d'oiseaux. Des centaines de milliers d'oiseaux qui pendant deux jours sont passés à quelques centaines de mètres au dessus de Zacatécas. Aitrement dit un vol d'oiseaux migrateurs.
J'ai maintes fois eu l'occasion d'en voir des troupes prodigieuses qui volaient dans les environs à une hauteur considérable... ces troupes étaient peu serrés... Quand vient le moment de leur retour aux états du sud ... tous partent vers le 20 août. Ils s'élancent d'un même accord, et on les voit se drigeant droit à l'ouest ou au sud-ouest pour se joindre aux autres troupes qu'ils rencontrent jusqu'à ce qu'ils n'en forment plus qu'une ... ils voyagent alors bien plus rapidement qu'au printemps Bien sûr, on excuse José A Y Bonilla de n'ètre pas ornithologue... Autres observations De plus le phénomène n'était pas nouveau, et avait déja été reconnu pour ce qu'il est, si l'on en juge par cette remarque de l'astronome Babinet: J'ai moi-même autrefois, avec M. l'abbé Moigno, tenu pendant des heures entières l'oeil à la lunette dirigée sur le soleil couchant pour apercevoir ces petites planètes. Nous voyions à des distances prodigieuses des hirondelles et d'autres oiseaux traverser comme des points noirs le disque brillant du soleil dont l'éclat était modéré par un verre coloré. (M.Babinet, de l'institut, Etudes et lectures sur les sciences d'observation, 5ème volume, Paris 1858) Mais l'observation du phénomène ne s'est pas limité au 19ème siècle. Bien plus, de nouveaux venus sont entrés sur la scène (enfin, sur le disque solaire): les avions Bien sûr, il n'y a pas de programmes international de recherche des transits d'oiseaux ou d'aéronefs sur le disque solaire (ou lunaire), les observations sont toujours inopinées. Mais nous commencons à disposer d'une galerie de photos montrant les différentes combinaisons possibles de "transits" Nous avons pu, par ailleurs faire une observation similaire à celle de Bonilla. Reconstitution de l'observation Connaissant les paramètres de l'observation et la position des taches solaires, nous avons pu faire cette reconstitution où les dimensions, les durées et l'aspect du soleil ont été respectés. Nous avons seulement restreint à un maximum de 2 secondes l'intervalle des passages qui pouvait atteindre une demi-minute
Les sources originales
Il est remarquable que la plupart des ufologues qui ont fait leurs choux gras de l'affaire de Zacatécas, l'ont pris pour argent comptant, l'ont considéré comme pain béni, l'ont mise dans un taberbacle, pour la ressortir comme un crucifix brandi à la face des mécréants, n'ont tout simplement jamais pris la peine de consulter les sources originales. Et ceux qui l'ont fait n'ont guère tenté de suivre la suite de l'affaire, pour voir si d'autres articles ne permettaient pas d'y voir plus clair. Le bétisier de l'affaire de Zacatécas En se souvenant que l'affaire de la photo de Zacatécas fut érigée au rang des phénomènes célestes inexplicables dès 1919, par Charles Fort, puis reprise en 1953 dans "Flying saucers have landed", de Leslie et Adamski, on comprend que l'affaire ait fait du chemin en un siècle.
Effectivement, en explorant, tant le Web, que la littérature ufologique, on voit se dérouler le miracle de la transsubstanciation ufologique: Un phénomène bien terrestre, observé par un observateur insuffisamment expérimenté, se transforme progressivement en manifestation d'engins extraterrestres, observé et photographié par un éminent "professeur", à qui nous sommes redevable de la plus prestigieuse preuve de l''existence des OVNI Conclusions Nous devons convenir que Don José Arbol y Bonilla a fait beaucoup pour développer l'astronomie dans sa ville, et savait faire de la photographie astronomique, ce qui, en 1883, n'était pas donné à tout le monde. Il fut parmi les premiers membres de la Société Astronomique de France, avec le n° 124, et Camille Flammarion ne lui ménagea pas ses encouragements. Mais sa naïveté n'a d'égale que son ignorance de l'astronomie fondamentale Mieux vaut en rire, n'est ce pas? Alors... RIONS |
Dernière mise à jour: 03/11/2021 |
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